LFH - Play-offs
Nantes et Nice ont résisté
Les deux demi-finales de championnat ont été accrochées. Nantes n'était pas loin de réaliser un exploit face à Metz (24-28, FM) tandis que Nice n'aura qu'un but à remonter lors de son voyage en Bretagne, dans la Brest Arena.
Il aurait été difficile d'imaginer il y a quelques mois Nantes avec un ballon d'égalisation dans les dernières minutes face à Metz. Pourtant, les Nantaises l'ont bien eu (et converti), dans une demi-finale aller de play-offs (21-21, 52e). Résultat de plusieurs de mois de travail qui se sont sentis dans un match accroché livré face à l'ogre messin seulement quelques jours après une grosse débauche d'énergie à Besançon pour arracher la qualification. Valeureuses, les Nantaises n'ont rien lâché d'autant qu'elles auraient pu, à plusieurs reprises, sombrer dans la rencontre. Notamment quand après une première période de bonne facture (13-14, MT), elles se sont heurtées à une défense messine infranchissable, bien mise en valeur par Laura Glauser qui réalisait une très bonne entrée (15-20, 43e). Mais comme en première période, Allan Heine sortait Vanessa Boutrouille du banc pour compléter le bon travail effectué par Béatrice Escribano et Camille Ayglon-Saurina. Derrière, Catherine Gabriel faisait aussi des bons arrêts à l'image du pastis sur Xénia Smits qui permettait une belle relance derrière. Mais malgré tous ces efforts, les Nantaises ont cédé un peu de terrain, malgré le coup de génie tenté par Allan Heine (une entrée de Léa Lignères en fin de possession pour apporter le surnombre et trouver une solution facile à 6 mètres) après le temps-mort qu'il avait posé (23-25, 58e). Mais la lucidité des Messines dans le money-time a fait la différence, à l'image de la réponse de l'arrière allemande qui s'est empressée de marquer dans le but vide sur l'engagement, pour leur permettre de décrocher une victoire qui les met sur la voie d'une nouvelle qualification en finale de LFH (24-28, FM). Un écart qui satisfait forcément Manu Mayonnade, qui s'est montré un peu plus critique sur les antennes de beIn Sports quant au contenu proposé par son équipe et que l'on a vu ronchon sur son banc après quelques séquences de jeu mal exécutées de la part de ses joueuses. "Je n'ai pas aimé ce qu'on a produit en attaque et en défense, je n'ai pas aimé notre match dans son ensemble. On est encore très perfectibles sur l'heure que je viens de voir. Je nous ai trouvés amorphes, sans trop de vie, sans trop de rythme, j'aurais aimé qu'on mette plus de continuité, plus de jambes et montrer plus de tête. On s'en sort avec quatre buts d'avance, je n'en suis pas mécontent au vue de notre prestation d'ensemble".
Brest s'est fait peur
Brest a aussi dû batailler à Nice pour l'emporter comme c'est d'ailleurs souvent le cas lorsque les deux équipes se rencontrent. Lors de leur dernière venue sur la Côte d'Azur au mois de février dernier pour le compte de la 17e journée, les Bretonnes étaient reparties avec une défaite (25-17). Cette fois, elles l'ont emporté mais avec le plus petit des écarts (26-27). Un peu plus en retrait face à Fleury trois jours plus tôt, Jannéla Blonbou a posé des problèmes à la défense brestoise qui n'a pu que constater les dégâts (7/8). En face, comme souvent, c'est Ana Gros qui a allumé les mèches et c'est d'ailleurs elle qui a inscrit le dernier but de son équipe à six minutes du terme (24-27, 54e). Malgré les cartouches que les Niçoises ont eues en mains, elles n'ont pas pu refaire leur retard, venant échouer à un but de leur adversaire (26-27, FM). Le dernier temps-mort posé par Marjan Kolev en toute fin de rencontre n'a pas pu lui permettre de profiter de la dernière perte de balle de Jovana Stoiljkovic. Les Bretonnes auront donc un court avantage pour tenter de se hisser une nouvelle fois en finale.Maxime Cohen