LFH - Playoffs
Nice pour une première historique, pas de miracle à Besançon
Nantes, Nice, Metz et Brest sont les quatre équipes qui se sont qualifiées pour les demi-finales du championnat. Seul Nantes s'est qualifié après une défaite mais les Ligériennes avaient un matelas d'un confort digne des plus grands palaces lors de son voyage dans le Doubs...
Des quatre clubs qualifiés pour les demi-finales, Nice sera le seul l'an prochain à découvrir l'Europe pour la première fois. Le périple vers cette double qualification (en demi-finale de championnat et en coupe EHF) s'est joué d'un but. A l'aller, les Niçoises avaient fait jeu égal avec Fleury (25-25) et n'étaient pas loin de rééditer le même scénario ce mercredi au Parc des Sports Charles Ehrmann (25-24, FM). Encore une fois, les filles de Christophe Cassan ont eu la dernière cartouche pour jouer le match nul mais cette fois Alexandra Lacrabère n'a pas pu réaliser de miracle. Pourtant, à dix minutes du terme les Niçoises étaient loin de s'imaginer exulter de joie au coup de sifflet final. Elles se trouvaient malmenées par Bruna De Paula et Alexandra Lacrabère qui ont tenté d'apporter des solutions variées pendant les soixante minutes. C'est certainement ce manque de rotation qui a essoufflé les Panthères qui, profitaient de la troisième perte de balle des Azuréennes en deuxième période pour prendre un petit break d'avance grâce à l'anticipation, encore une fois l'arrière brésilienne (18-21, 48e). Alors qu'elles avaient été très propres jusqu'alors, les Loirétaines se sont prises les pieds dans le tapis, offrant des ballons faciles à Carmen Martin qui ne s'est pas faite prier pour les transformer. C'est d'ailleurs grâce à une perte de balle dans le secteur central que l'ailière espagnole s'en est allée inscrire le but de la victoire à trente secondes du terme (25-24, 59'30). Pour le plus grand bonheur de Claude Mirtillo, adjoint de Marjan Kolev et figure emblématique du handball niçois, qui n'a pas caché son émotion à l'idée de cette double qualification. "J'ai 63 ans, j'attends ça depuis tout petit, mon père m'a toujours dit qu'avec du travail on y arrivait et ça vient lors de la dernière année pour moi, a-t-il lâché au milieu de la joie de ses joueuses. C'est tout un groupe qui vit bien, ce n'est pas le fruit du hasard. L'an passé on a été très malheureux, ça se joue à un but, cette fois il est dans l'autre sens, le travail paie et c'est extraordinaire ce qu'on fait avec le onzième budget".
Pas de miracles sur les autres parquets
A Besançon, le miracle a failli avoir lieu pour les filles de Raphaëlle Tervel face à Nantes. Mais l'avance prise par les Nantaises à l'aller était trop importante (31-23). Pourtant on y a bien cru, quand l'ESBF, bien emmenée par Marine Dupuis, meilleure marqueuse bisontine, menait de neuf longueurs (24-15, 50e). Mais encore une fois, Camille Ayglon-Saurina (6/10) s'est montrée précieuse quand il a fallu renfiler le bleu de chauffe pour assurer l'essentiel. Après cela, les Nantaises ont terminé la rencontre en n'encaissant que deux buts, suffisant pour aller chercher cette qualification en demi-finale, compte-tenu de la belle performance du match à Mangin Beaulieu. Malgré la défaite et les sueurs froides, les protégées d'Allan Heine et de Guillaume Saurina ont arraché leur ticket pour les demi-finales du championnat (26-22, FM). Il n'y pas non plus eu de surprise à Brest et à Metz. Les Bretonnes ont terminé le travail bien entamé à Chambray le week-end dernier (23-29 lors du match aller). Profitant du bon bras d'Ana Gros (6/9) et de la précision chirurgicale de Sladjana Pop-Lazic (6/6), elles n'ont pas eu de difficulté à faire le trou en deuxième période pour se qualifier aisément pour le dernier carré (32-25, FM). Idem pour Metz, pourtant cantonné (encore une fois) à moins de trente buts face à Toulon qui a déjà atteint son objectif de fin de saison en participant à ces play-offs. Si lors du match aller, c'était Laura Glauser qui avait fait des misères aux tireuses varoises, c'est cette fois Ivana Kapitanovic qui avait décidé de fermer la baraque (16 arrêts), tout comme son homologue néerlandaise, Jasmina Jankovic (10 arrêts sur 18 tirs). C'était tout de même trop peu pour empêcher les Lorraines de se qualifier une nouvelle fois pour les demi-finales du championnat (24-21, FM).Maxime Cohen.