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Euro 2020 (F) - Tour Principal

La Croatie surprenante, la Norvège facile

, par Sterbik

Mandatory Credit © Jozo Cabraja / kolektiff
Pour le début de la deuxième phase de l'Euro, les Croates continuent d'impressionner en dominant la Roumanie 25-20, pendant que la Norvège écrase les Pays-Bas (32-25). Dans le groupe des Bleues, la Russie a plus que souffert face à une courageuse équipe Monténégrine (24-23). Le Tour Principal a pris place au Danemark. C'est le début d'un nouveau round où quelques équipes partent avec un avantage certain pour espérer terminer aux 2 premières places. Le programme était alléchant, notamment dans le Groupe II, avec un match entre les Pays-Bas et la Norvège. Une défaite ne serait pas éliminatoire pour les Oranjes, tandis qu'une victoire norvégienne serait un gros pas vers les demies. En lever de rideau, la Croatie invaincue, voulait poursuivre sa série face à la Roumanie qui devait absolument gagner pour garder un espoir de qualification. A Herning, la France affrontait l'Espagne, quand, avant elles, le Monténégro dans la même situation que les Roumaines devait battre la Russie.

Pays-Bas - Norvège : un choc qui tourne court

Mandatory Credit © Jozo Cabraja / kolektiff
C'était un choc attendu entre 2 premiers de groupe, mais il a eu lieu avec un peu d'avance entre des Norvégiennes invaincues et des Pays-Bas sur le chemin de la rédemption. C'était un vrai test face au rouleau compresseur adverse. Car oui, la Norvège n'a laissé que des miettes depuis le début de la compétition. Et elle n'était pas décidée à en laisser aux Néerlandaises, surtout pour les relancer facilement dans la compétition. Manu Mayonnade a pourtant décidé de s'appuyer sur ce qui avait marché pour débuter la rencontre. A commencer par Kelly Dulfer, qui, avec ses coéquipières entament de la meilleure des manières la rencontre (2-0, 2'). Mais passer d'une équipe en difficulté à celle de l'étoffe Championne du Monde, il faut plus que 20 minutes contre la Hongrie. Même si les intentions sont meilleures, en face c'est la Norvège. La moindre erreur se paie cash. Tess Wester (10/37, 27%) peut l'attester en voyant arriver les multiples contres adverses. Les Oranjes résistent un quart d'heure avant de subir la loi scandinave (6-7, 13'). Entre les contre-attaques et les montées de balles rapides, Nora Mork (8/10) met rapidement son équipe devant (6-12, 21'). L'écart est déjà fait. Pour couronner la supériorité dans le jeu, Lois Abbingh et les siennes voient Katrine Lunde (11/27, 41%) éteindre les derniers espoirs de remontée. (10-16, MT). La Norvège est irrattrapable, surtout la Norvège de cette compétition. Les Pays-Bas le savent et vont le voir dès le retour sur le parquet. Pourtant en tête avec 6 buts d'avance, Thorir Hergeirsson va continuer de jouer avec Oftedal (5/8) et Mork sur sa base arrière. L'écart se creuse jusqu'à atteindre 10 buts (17-27, 46'). C'est seulement à ce moment que les rotations vont s'effectuer. Mais quand les remplaçantes s'appellent Artzen, Kristianssen ou Loke, il y a de quoi faire tourner des têtes. En face, les championnes du monde continuent de jouer, avec les erreurs qui vont avec. Mais il faut pouvoir aborder les deux derniers matchs avec un jeu retrouvé. Même si de belles actions sont menées autant par Abbingh (4/8) que Nusser (3/4), elles ne sont pas régulières. Malgré tout, les rotations adverses permettent aux Oranjes de réduire un peu la marque. Cependant avec des lacunes restantes, ce match aura permis de montrer que les Néerlandaises n'étaient pas encore revenues à leur niveau. (25-32, SF). Il faudra encore améliorer leur handball pour espérer le dernier carré. La Norvège, elle, se dirige sans encombre vers une qualification en demi-finale.

La Croatie continue sa lancée

Mandatory Credit © Stanko Gruden / kolektiff
La peur de gagner, la Croatie ne connaît pas. Ou alors seulement l'espace de 5 min quand la 4è victoire en autant de match se dessine favorablement. Ces 5 minutes, c'est presque l'unique moment pendant lequel les filles de Matija Bilusic ont semblé douter. Il y a peut-être aussi le début de match. La Roumanie, le couteau entre les dents parce qu'obligée de gagner, montre ses intentions. Directement dans la rencontre, elles mettent la pression sur les Croates, plus lentes à se mettre dans la partie. Et dans un rythme loin d'être effréné, les Roumaines parviennent à prendre l'avantage, avec l'aide de leur gardienne Dedu (3-7, 17'). Mais c'est à ce moment que va basculer le match. La Croatie pourtant un peu bousculée, va profiter d'une aide de son adversaire. En effet, le festival des erreurs techniques roumaines vient de démarrer. Pertes de balles, mauvais dribble, mauvaise passe, tir à côté, tout y passe. Un cadeau trop généreux pour les coéquipières de Micijevic (4/6), car il va permettre à son pays de revenir dans le match, mais surtout de développer son jeu. Il n'en fallait pas plus. D'un côté, la confiance revient, de l'autre, ça doute. Face à une défense attentive et une attaque sans percussions, c'est beaucoup plus simple. La Croatie retourne aux vestiaires après avoir infligé un 10-2 (14-10, MT). Cristina Neagu (6/11), en leader, va tenter de ramener son équipe dans la rencontre. Surtout qu'elles n'ont plus le droit à l'erreur en partant dans ce Tour Principal avec aucun point. Mais le mal est fait. Même la quadruple meilleure joueuse du monde n'y changera rien. La partie est devenue facile pour les Croates. Valentina Blazevic (7/11) s'amuse en attaque, profitant des moindres espaces offerts par la défense. Derrière, la défense est solide, et quand une solution est trouvée, il reste encore Tea Pijevic (9/27, 33%) à franchir. Il y a bien eu les 5 minutes entre la 45è et la 50è où la Roumanie a pu espérer un retour (19-17, 48'). C'était sans compter sur l'envie croate qui va terminer la rencontre avec la cerise sur le gâteau et le +5 marqué à la dernière seconde par la MVP Blazevic (25-20, SF). La Croatie s'approche encore un peu plus d'une place en demi-finale. Pour les Roumaines, elles sont éliminées à la course au dernier carré.

La Russie a eu chaud

Ça ressemblait au match piège, ça l'a été pour la Russie. Pourtant, elle avait tout pour être prévenue. Le Monténégro avait embêté les Bleues, dominé la Slovénie, avant dans les deux cas de craquer en fin de rencontre. Pas question de reproduire ce scénario ce soir, mais il n'était pas loin de se reproduire.
Mandatory Credit © Anze Malovrh / kolektiff
Une entame des dernières minutes à égalité, puis arrivé au money-time avec 4 buts de retard. Despotovic et ses partenaires auront cru à l'exploit et ça s'est joué à des détails. Car en face, ce n'était pas la grande équipe Russe qui était de sortie. Les Monténégrines l'ont vu quand elles se sont rapidement retrouvées en tête (4-1, 7'). Les ingrédients étaient là avec de l'agressivité défensive, de l'intensité dans les attaques, elles ont bousculé leur adversaire. Mais ça reste la Russie. En méforme ou non, une fois partie, les dégâts peuvent faire mal, et il suffit d'un rien pour le déclencher. Comme une défense trop agressive, justement, de Radicevic qui offre une supériorité numérique. Déjà revenues à distance, les Russes vont continuer de mettre en place leur jeu. Une circulation de balle rapide, des courses percutantes et des passes privilégiées. Une recette qui appliquée donne une relation Vedekhina-Makeeva destructrice et permet d'infliger un 6-0 (5-8, 18'). Mais une recette qui peut aussi défaillir. Le Monténégro en a parfaitement profité. Voyant les Russes accumuler les erreurs offensives, les contre-attaques ont été nombreuses et fatales pour recoller au score. La Russie qui pensait avoir fait le plus dur, se retrouve à égalité à la mi-temps (13-13, MT). L'exploit était à porté de doigts pour la nation des Balkans. Leur défense ne s'est pas démobilisée pour la deuxième période. Bien aidée par Batinovic (9/26, 36%) dans ses cages, les deux équipes ne se lâchent pas (16-17, 40'). Quand une formation prend l'avantage (19-17, 43'), l'autre lui répond (19-20, 48'). Jusque là les deux pays ne relâchent pas la pression. Le Monténégro réussit à tenir tête avec son agressivité. La Russie est embêtée et trouve difficilement les solutions. C'est alors qu'arrivent les dix dernières minutes. A égalité parfaite (20-20, 50'), les Monténégrines vont retomber dans les scénarios du tour préliminaire. Les Russes profitent alors de ce gros temps faible, et l'écart pense être suffisant et définitif à 5 minutes du terme (20-24, 55'). Kim Rasmussen pose son temps-mort pour éviter de reproduire une 3è fois le scénario. Son équipe se remobilise et le money-time voit le pays des tsars secoué. Elle voit revenir but par but son opposant du soir sans réussir à franchir le but adverse. Mais heureusement pour la Russie, Despotovic (7/8) et ses partenaires ne trouveront pas la solution sur leur dernière offensive, s'inclinant d'un pauvre petit but (23-24, SF). Un score cruel pour le Monténégro qui aurait mérité mieux. A cause de la victoire française, elles sont éliminées de la course aux demies. Au contraire de la Russie qui fait un bon pas malgré un match peu rassurant. De quoi être inquiet avant d'affronter les Bleues demain ?

Nolann Rock

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