Euro (M)
Désormais, le Portugal peut se tourner vers le TQO
Finalement sixième de l'EURO 2020, le Portugal a néanmoins été une des meilleures surprises de la compétition. Un changement de statut qui permet aux handballeurs portugais de rêver à une qualification aux Jeux olympiques.
Le Portugal s'est finalement incliné pour sa dernière sortie de l'EURO 2020. Même si cette dernière rencontre n'avait pas vraiment d'enjeu, les joueurs portugais étaient déçus après cette défaite 29-27 contre l'Allemagne. "On est venu sur le terrain avec l’intention de gagner, nous voulions obtenir la cinquième place, affirme l'ailier portugais Antonio Areia. On a été à la hauteur de l’Allemagne, une équipe qui a ses joueurs dans ce qui est probablement le meilleur championnat du monde. On a montré qu’on pouvait les battre mais ce n’était pas notre jour, nous avons manqué quelques passes, les gardiens allemands ont fait un grand match… Ce n’était pas un entraînement, on voulait gagner." Cependant, cette sixième place ne ternit pas le bilan global du Portugal sur cette compétition, dont il a été l'une des grandes attractions, avec notamment des victoires face à l'équipe de France, au tour préliminaire, mais aussi la Suède, au tour principal. "Nous avons réalisé un travail incroyable durant cet EURO, poursuit l'ailier droit lusitanien. Il y a des chances que personne ne nous connaissait dans le monde du handball, mais maintenant c’est sûr qu’ils parlent de nous, de notre équipe et de la manière dont on joue. Nous avons joué un beau handball, et nous avons montré que nous pouvons battre tout le monde."
Repos et retour à la vie de club... avant Bercy
Les Portugais vont maintenant pouvoir retourner chez eux avec le sentiment du devoir accompli, mais avec déjà un regard tourné vers le tournoi de qualification olympique, auquel ils prendront part à la mi-avril à Paris. Antonio Areia avoue y penser déjà un peu, car "chaque joueur qui veut jouer au plus haut niveau veut jouer aux Jeux olympiques, et nous aussi, les Portugais, on veut y être." Pour y être, il faudra à nouveau battre la France, le premier adversaire connu des Portugais : "Maintenant le bilan de nos oppositions nous est favorable, nous les avons battus deux fois et eux seulement une fois… Mais bien sûr, on connaît l’équipe de France, pas besoin de décrire encore cette équipe et ces joueurs, et nous savons que ce ne sera pas facile." Mais il reste encore du temps avant ce TQO parisien, et une saison en club à reprendre, avec des gros objectifs puisque la majorité d'entre eux dispute la Champions League avec leurs clubs. "On va d'abord se reposer, conclut Areia. Ensuite, nous repenserons à battre à nouveau la France !"
A Stockholm, Mickaël Georgeault