Euro (M)
L'Allemagne qualifiée sans briller
Bien dans son match jusqu'à la 50e minute, l'Allemagne s'est fait peur mais décroche tout de même sa qualification pour le tour principal face à la Lettonie. Elle accompagnera l'Espagne, vainqueur des Pays-Bas.
Deux jours après sa lourde défaite contre l'Espagne, l'Allemagne devait assurer sa qualification en affrontant la Lettonie, battue lors de ses deux premiers matchs. A priori, la mission n'était pas très compliquée pour les Allemands. Au milieu de la première période, quatre réalisations de rang leur permettent de créer le premier écart conséquent du match (6-9, 18'). Portée par Julius Kühn en attaque (8 buts sur 9 tirs), la Mannschaft accroît son avance avant la pause (11-16, 30'), et à un quart d'heure de la fin, elle semble se diriger vers un succès tranquille (19-25, 46'). Mais dans les derniers instants de la partie, l'Allemagne cale face à une équipe de Lettonie qui joue crânement sa chance et revient au score. Dans la dernière minute, les partenaires de Dainis Kristopans (7 buts) recollent même à un but, mais l'Allemagne parvient à préserver le gain de la rencontre (27-28). "On s'est mis inutilement en danger dans les dix dernières minutes", regrettait le sélectionneur Christian Prokop en conférence de presse. L'ancien coach de Leipzig préfère retenir la "bonne performance pendant 50 minutes. On a eu une bonne défense, seulement des problèmes avec leur pivot. Je suis très heureux d'avoir atteint l'objectif." Côté letton, le capitaine Ingars Dude avait des sentiments partagés : "On était sans pression, on avait rien à perdre et on a lâché les chevaux, déclare le pivot de Limoges. On n’avait pas peur, on n’a rien lâché. Ça reste une défaite, même si c’est mieux de perdre d’un but plutôt que de 15 ou 20 buts."
L'Espagne sans problèmes face aux Pays-Bas
Autre équipe qui n'avait rien à perdre dans ce groupe C, les Pays-Bas. Après le succès allemand, les Néerlandais devaient écraser l'Espagne, tenant du titre, de plus d'onze buts pour se qualifier. Un exploit devenu mission impossible, quand Rodrigo Corrales a enchaîné les arrêts en début de rencontre (9/21 en 30 minutes), pendant que ses partenaires faisaient le travail en attaque (1-5, 8' ; 6-13, 21'). Les Pays-Bas, avec quelques beaux buts comme ce kung-fu conclu d'un tir derrière le dos de Jeffrey Boomhouwer, ne sont pas totalement lâchés au tableau d'affichage à la mi-temps (13-17, 30'). Mais l'écart ne se réduit pas davantage en deuxième période, et le match est plié à un quart d'heure de la fin (19-27, 45'). L'Espagne s'impose de onze buts et termine donc première de la poule. "On a bien maîtrisé la rencontre, sourit Daniel Sarmiento en fin de rencontre. On est très contents de terminer premier, ça nous permet de jouer les plus gros du tour principal à la fin." Côté néerlandais, le résultat de l'Allemagne juste avant a donné un coup au moral de l'équipe. "Ça a été dur pour le groupe, relate le demi-centre Luc Steins. On s'est dit qu'on allait quand même se donner à 100 %, mais dans les têtes on n'était peut-être pas à 100 %. En défense, on n'était pas assez agressifs." Les Oranjes ne verront donc pas Vienne, où l'Espagne et l'Allemagne se renderont pour le tour principal.
A Trondheim, Mickaël Georgeault