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Face au Covid-19, Mérignac forcé de s'organiser

, par Dalibor

C'est une situation jamais vue depuis le début de l'épidémie du Covid-19. Mérignac Handball, club de Ligue Butagaz Energie, est privé depuis ce lundi de ses installations sportives. Un désagrément qui découle de la décision de Fabienne Buccio, la préfète de Gironde, de fermer les structures sportives en Gironde aux clubs professionnels. En attendant un changement de cap de la préfecture, le MHB doit s'organiser.

Lorsqu'en fin de semaine dernière, le gouvernement français publie ses nouveaux indicateurs de l'activité épidémique du Covid-19, quatorze territoires de France métropolitaine se retrouvent en zone d'alerte renforcée. Dans ces zones, l'annonce de la fermeture des établissements sportifs est entérinée  sauf pour les activités professionnelles et scolaires, essentiellement. Un ouf de soulagement pour l'ensemble des clubs de handball (PSG, Paris 92, Fenix Toulouse ou Montpellier...) potentiellement concernés par ces décisions.

Pourtant, Mérignac et le CA Bègles, les deux clubs phares du handball girondin, déchantent après l'annonce de la préfète de Gironde : l'interdiction d'accès aux équipements sportifs aux équipes professionnelles sera bien effective dans le département. "Au plus haut niveau sur le département, nous retrouvons aussi les Boxers de Bordeaux (Ligue Magnus de Hockey) qui sont dans la même situation que nous (ndlr : le club a d'ailleurs reporté son dernier match), regrette Raphaël Benedetto, le directeur sportif de Mérignac. Nous sommes les seuls de nos championnats respectifs à connaître ça. Ici, les écoles continuent d'aller dans les gymnases mais nous, qui respectons strictement l'ensemble des consignes sanitaires depuis le début de saison, sommes privés d'infrastructure. C'est une situation très compliquée à gérer."

Vers un report du match face à Chambray ?

Rapidement, le MHB cherche à s'organiser et trouve son salut dans la salle d'un club d'un département voisin. "Mais tout ça nécessite des coûts supplémentaires pour le club (transport notamment) et ne permet pas au groupe de s'entraîner le plus sereinement possible,  appuie Benedetto. Nous avons envoyé un courrier à la préfète et attendons son retour. Mais nous espérons que cette situation ne durera pas plus d'une semaine."

Après la trêve internationale de cette semaine, la LBE reprendra ses droits dès le 9 octobre avec notamment une rencontre entre Chambray et Mérignac. "Nous envisagerons de demander un report si la situation ne revient pas à la normale, indique le directeur sportif de Mérignac. Où serait l'équité sportive du championnat si nous sommes le seul club concerné par cette organisation ? Nous avons déjà prévenu la FFHB de notre situation."

Une semaine plus tard, Mérignac doit recevoir le CA Bègles en Coupe de France. Et si la situation ubuesque restait telle qu'elle est aujourd'hui, ni l'une ni l'autre de ces deux formations ne serait capable d’accueillir la rencontre dans sa salle...

Clément Domas

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