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LBE - Mérignac

A.Deroin : "On taille la haie, on plante des oignons..."

, par Dalibor

Le samedi 14 mars, Audrey Deroin aurait dû signer son retour à la compétition. Maman d'une petite fille depuis le début d'année, l'ailière droite de 30 ans s'apprêtait à retrouver les terrains avec l'équipe réserve de Mérignac. Mais c'était sans compter sur l'épidémie de coronavirus qui allait passer par là... Depuis, l'ailière droite de 30 ans prend son mal en patience, au Pays Basque.

"Personnellement et encore plus de la façon où ça s'est passé, ça a été extrêmement frustrant de ne pas pouvoir rejouer, regrette Audrey Deroin. J'avais arrêté le sport la veille de mon accouchement et repris la préparation physique trois semaines plus tard. Il y a quinze jours, j'étais prête pour rejouer avec la réserve avant de retrouver l'équipe première et pile à ce moment-là, les matchs sont annulés ! J'ai tout de suite envoyé un message à ma copine Siraba Dembélé à Toulon qui devait reprendre elle aussi : on était toutes les deux très frustrées. Mais bon, il faut relativiser et nous savons que le plus important, c'est la santé alors : restez chez vous !"

Pour évacuer ce manque, la native de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine) décide de filer avec son compagnon et sa fille au sud de Bordeaux, dans le Pays Basque, pour passer la période de confinement. "Nous sommes chez mes beaux-parents, précise Audrey Deroin. On a de la chance car on a un grand jardin et on peut profiter du grand air. J'ai embarqué avec moi tous mes équipements pour faire du sport à la maison et ainsi pouvoir suivre le programme de Stéphane Bard, notre préparateur physique."

"L'avantage, c'est qu'on a beaucoup de temps à consacrer à notre fille, savoure l'ailière mérignacaise. Entre mon métier et celui de mon compagnon (ndlr : Xabi Eizmendi est cuisinier au restaurant Le Quatrième Mur à Bordeaux), nous sommes normalement très occupés."

Entre un cuisinier d'un restaurant étoilé et une amoureuse du vin, nul doute d'ailleurs qu'on doit se régaler à la table des Deroin - Eizmendi, même en temps de confinement ! "J'ai validé un diplôme de conseillère internationale en sommellerie, explique la joueuse de 30 ans. C'est vraiment un travail de conseil où je vais dans les domaines, je fais des dégustations. Dans un premier temps, j'espère pouvoir mener en parallèle ce travail et le handball. Mais je reste raisonnable évidemment : hors de question de boire tous les jours et de manger comme un veau, sinon on prend 10 kilos tout de suite !"

Dernier de la Ligue Butagaz Energie, Mérignac sait depuis plusieurs semaines que son avenir dans l'élite se jouera en play-downs. Préparation physique adéquate, mental de guerrières, l'échéance était toute proche avant l'arrêt du championnat. "Commencer les play-downs avec zéro point, je l'ai déjà fait avec Dijon et l'UMBB et nous nous étions maintenus les deux fois, rappelle Audrey Deroin. Donc, pour nous, rien était joué, c'est sûr. Mais maintenant que le championnat est arrêté, on ne sait pas ce qu'il va se passer. On espère juste que les instances ne vont pas décider de procéder aux descentes en fonction des positions actuelles car nous serions condamnées à repartir en D2F. Si jamais ça se passait comme ça... Je serais forcément très triste. Oui, on serait toutes dépité."

Mais en attendant le verdict de la FFHB et son retour sur les terrains, Audrey Deroin peut reprendre ses outils de jardinage : "vu la taille du jardin ici, il y a de quoi faire (rires) ! Je comprends mieux pourquoi on m'a proposé de venir. On taille la haie, on plante les oignons... On fait tout le jardinage pendant que les grands-parents s'occupent d'Amaïa. Je suis vraiment exploitée en fait (rires) !"

Propos recueillis par Clément Domas

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