LBE - Nantes
Lettre ouverte de 6 joueuses
Suite à la conférence de presse organisée par le club de Nantes, vendredi 14 février, six joueuses ont rédigé une lettre ouverte pour donner leur version des faits. Elles ont souhaité garder l’anonymat.
Des suites dans l’affaire des tests de grossesse. Six joueuses de Nantes ont décidé de rédiger une lettre ouverte pour donner leur version des faits. Si, lors de la conférence de presse, plusieurs joueuses avaient expliqué que toutes étaient au courant des tests sanguins pratiqués en début de saison, il semblerait que six autres, non présentes vendredi dernier, ne soient pas du même avis. Dans une lettre ouverte qui ne divulgue pas leurs noms, disponible sur le site de l’AJPH, elles dénoncent le fait que certaines « joueuses présentes à la conférence n’étaient pas non plus en accord avec [la version donnée à la conférence de presse organisée du club] » et que : « la moitié de l’équipe a délibérément refusé d’assister à la conférence de presse. » Les signataires insistent sur le fait qu'elles "n'ont pas été spécifiquement informées que les bilans biologiques que nous sommes allées faire, comprenaient un test de grossesse sanguin."
Lors de la conférence de presse de vendredi, Camille Ayglon-Saurina avait notamment expliqué que « ce test a été ajouté à la liste demandé par le médecin fédéral mais cette liste est non exhaustive et l’ordonnance nous a été remise en main propre ». Cette sortie médiatique, aux côtés du président du Nantes Atlantique HB et de plusieurs de ses coéquipières (dont la capitaine Léa Lignières), faisaient suite à un communiqué de l'AJPH, le syndicat des joueurs professionnels. Dans celui-ci, le syndicat révélait la pratique par un club de Ligue Butagaz Energie de la réalisation de tests sanguins de grossesse sans le consentement des joueuses.
L’AJPH a indiqué que « l’identité des signataires est protégée afin de ne pas exposer les joueuses qui ont eu le courage de partager leur version de l’histoire ».
Sur son compte Instagram, Béatriz Escribano, a posté hier un message pour le moins troublant : « Mieux vaut être vaincu en disant la vérité que triompher par le mensonge. » (traduit de l’espagnol).
Maxime Cohen.