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EHF EL (M)

Quatre équipes pour sauver une saison

, par Lanfillo

Musa Zeljko (SC Magdebourg)

Trois clubs allemands et un club polonais sont face à face ce week-end à Mannheim pour le Final Four de l'European League masculine. Les quatre ont en commun d'avoir tout à miser sur ce week-end pour décrocher un titre cette saison.

Le Final Four d'European League à Mannheim sera tout aussi atypique que celui de Ligue des champions expérimenté à Cologne en décembre dernier. Joueurs et journalistes suivent deux protocoles sanitaires différents, et les journalistes sur place participeront aux conférences de presse... en ligne, par le truchement de la technologie numérique. Mais ce qui ne sera pas atypique, cependant, c'est le profil des équipes présentes au Final Four. Sur les vingt dernières éditions, la compétition a été remporté par un club allemand à dix-sept reprises (Barcelone en 2003 et Szeged en 2014 sont les seules exceptions, et la dernière édition n'est pas arrivée à son terme), avec un 6/7 depuis que la compétition se termine par un Final Four, et il y a trois chances sur quatre cette année pour que le deuxième trophée européen reste en Allemagne. Le profil des équipes est aussi classique : quatre challengers, ambitieux en championnat et qui rêvent de retrouver la Ligue des champions qu'ils ont tous disputé, aux effectifs taillés pour embêter les gros de leurs championnats, mais qui resteront derrière encore une fois cette année.

Rhein-Neckar pas si serein face aux habitués Berlinois

Andy Schmid (Rhein-Neckar Löwen)

Rhein-Neckar Löwen, hôte du week-end à Mannheim, est l'équipe qui se reconnaît le mieux dans ce portrait robot. Le champion d'Allemagne en 2016 et 2017 n'arrive plus à suivre Kiel et Flensburg sur les dernières saisons, et n'a pas pu se mêler à la lutte au titre cette saison. Les Lions jouent donc gros ce week-end, à domicile même si sans spectateurs, et tenteront de remporter un titre qu'ils avaient déjà gagné à Nantes en 2013. Sur la scène européenne, leur parcours a été quasi impeccable, sans être clinquant. Huit victoires sur dix matchs de poule, une qualification assurée sans forcer contre Nexe en huitièmes, avant de devoir s'employer en quarts de finale retour contre Tchekhov après avoir perdu le match aller d'un but. Entraînée par Martin Schwalb, l'équipe s'appuie sur une base solide avec l'excellent Andreas Palicka dans les buts, et une grosse défense autour de Mait Patrail et Yrnir Gislason, alors que le défenseur en chef Ilja Abutovic et Jesper Nielsen, longtemps blessés, sont revenus dans le groupe la semaine dernière lors du match perdu contre Erlangen. D'autres restent à l'infirmerie, dont le capitaine et ancien Parisien Uwe Gensheimer et l'arrière gauche français Romain Lagarde, dont l'absence sera compensée ce week-end par le retour surprise de Kim Ekdahl du Rietz. La vitesse de Jerry Tollbring en contre et le génie d'Andy Schmid, à la mène sur jeu placé restent les principaux atouts de RNL en attaque.

Lasse Bredekjaer Andersson (Füchse Berlin)

Mais en face, les Löwen auront fort à faire face à Berlin, grand habitué de l'exercice du Final Four dont ils ont été finalistes lors des trois dernières éditions et qu'ils ont remporté en 2018. Comme pour les Löwen, ce Final Four est la seule chance pour eux de gagner quelque chose cette année, sauf qu’eux sont en bien moins bonne position pour se qualifier à une compétition européenne la saison prochaine suite à un gros trou en Bundesliga en mars-avril. Avec le retour de leurs blessés à la mi-avril, la troupe de Jaron Siewert va beaucoup mieux. La qualification au Final4 suite à un de ses meilleurs matchs de la saison contre Montpellier l'a requinquée. En championnat, ils ont depuis battu Göppingen et… Rhein-Neckar, il y a deux semaines. Cette équipe très complète compte aussi un excellent gardien en la personne de Dejan Milosavljev, ainsi qu'une très bonne défense autour de Marko Kopljar, Jakov Gojun et Mijaljo Marsenic. Leur attaque constituée autour des stars de la Nationalmannschaft Paul Drux et Fabian Wiede, ainsi que des champions du monde Lasse Andersson et Jacob Holm sur la base arrière, et l'inoxydable Hans Lindberg sur l’aile, dix fois buteur contre Montpellier en quart de finale retour, ont de quoi faire tomber le club hôte qu'ils affrontent en demi-finale ce samedi soir.

Le Wisla Plock face à Magdebourg et au reste de l'Allemagne

Dans l'autre demi-finale, on retrouve le troisième allemand, le SC Magdebourg, et le Wisla Plock, qui ferait presque figure d'outsider par son simple statut de non-membre de la Bundesliga. Les Polonais jouent aussi leur saison sur un week-end : depuis la lourde correction infligée par Kielce le 13 décembre (19-31), Plock reste sur dix victoires de rang en championnat, mais ne pourra finir à une autre place que deuxième de Superliga. Premier de sa poule (comme les autres participants au Final Four) où il a tout de même été mis en difficulté par Toulouse, le Wisla s'est ensuite qualifié de justesse contre le Sporting CP en huitièmes, puis contre GOG en quarts où la qualification s'est jouée dans les dernières secondes du match retour. Les hommes de Xavi Sabaté ont néanmoins largement les moyens de perturber l'entre-soi allemand ce week-end. Plock dispose également d'une équipe très intéressante en attaque autour du meneur espagnol passé par Chambéry Niko Mindegia, du shooteur hongrois Zoltan Szita, ou encore du gaucher Michal Daszek. En défense, le bloc central constitué autour de Leon Susnja protège le gardien international polonais Adam Morawski. Jérémy Toto, seul français qui pourrait jouer au Final Four, était resté en retrait des quarts de finale, mais pourrait également apporter quelque chose à son équipe.

Mais pour cela, il faudra battre Magdebourg, pas forcément au mieux ces dernières semaines (trois défaites sur les quatre derniers matchs de Bundesliga, dont le derby contre Leipzig à domicile le week-end dernier). Le club de Saxe-Anhalt, quatrième du championnat, a néanmoins un très solide parcours européen derrière lui, marqué par un succès en poule à Bougnol contre Montpellier, et une qualification haut la main pour le Final Four avec de larges victoires contre Pelister puis contre Kristianstad. Toujours porté par Michael Damgaard ainsi que par le gaucher islandais Omar Ingi Magnusson en attaque, disposant d'ailiers très efficaces comme Tim Hornke et Lukas Mertens, et disposant d'une défense rugueuse autour de Piotr Chrapkowski et Zeljko Musa devant le but gardé par Jannik Green (moins efficace cette saison que par le passé cependant), les partenaires du capitaine Christian O'Sullivan ont de quoi se défendre. Et eux aussi jouent le sauvetage de leur saison. On saura ce samedi soir qui aura encore une chance de remporter le premier prix au bal des déçus.

Les demi-finales SC Magdebourg - Wisla Plock à 18h et Rhein-Neckar Löwen - Füchse Berlin à 20h45 sont à vivre sur Eurosport Player.

A Mannheim, Mickaël Georgeault

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