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EHL (F) - Final4

Nantes goûte un fruit mûri à point

, par Kucerka

Nantes se lance dans le premier Final Four européen de son histoire, ce samedi, face à Baia Mare (14h45), l'hôte de la compétition. Une belle expérience qui pourrait permettre au club de cocher son objectif principal pour la saison prochaine : disputer une coupe d'Europe. C'est une première historique pour Nantes mais pas une fin en soi. Ce premier Final four européen que les Ligériennes disputent ce week-end est le premier croc, dans un fruit dont la fleur a été choyée au printemps puis récolté à la bonne saison. "On n'a rien gagné encore et on aimerait bien mettre une ligne à notre palmarès", rappelle justement Blandine Dancette. L'ailière droite internationale, championne du monde 2017 avec les Bleues, dispute elle aussi son premier week-end de phases finales européennes en club. Et son dernier, puisqu'elle mettra un terme à sa carrière cet été. "Avec Nîmes on avait gagné la Challenge cup mais c'était différent", se remémore la Stéphanoise.

Heine et Saurina capitaines du navire

Nantes a franchi un premier cap lorsque le Danois aux t-shirts manches longues sous les polos est arrivé. Allan Heine a posé sa griffe, apporté son expérience et sa joie de vivre dans le groupe alors mené par Jan Basny. A ses côtés, Guillaume Saurina. Bien qu'expérimenté en tant que joueur, l'ancien demi-centre de Nîmes s'asseyait tout juste sur un banc professionnel en tant que membre du staff. Une fois le Danois retourné à Aalborg, le demi-centre aux 1235 buts en première division a logiquement pris la suite, avec Mathieu Lanfranchi. Sans que le navire ne change de cap. "On a vu le projet grandir, admet Blandine Dancette, arrivée de Chambray à Nantes en 2017. Depuis quatre ans, les choses ont évolué l'équipe peut jouer quelque chose. Le club nous met dans les meilleures conditions pour performer." Nantes est arrivé à Baia Mare ce vendredi, depuis Metz, où un match de Ligue Butagaz Energie a été joué mercredi (victoire des Messines 34-28), dans un avion privé. La gauchère, sait que Baia Mare, à domicile, reste un beau morceau à jouer. Même dans une salle vide. "On a beaucoup parlé de Siofok (qui affrontera Herning dans l'autre demi-finale, NDLR), mais Baia Mare a montré de belles choses, reconnaît-elle. A nous de mettre en place une bonne stratégie pour contrer leur jeu qui est bien léché. Elles marquent pas mal de buts et elles ont une équipe homogène. Elles sont devant Valcea en championnat, deuxième derrière Bucarest."  La tâche ne sera pas évidente mais les Nantaises ont montré de la régularité dans la phase de poules, malgré une défaite sur tapis vert, lorsque Lada n'a pas pu se déplacer en raison du règlement instauré par l'Ehf. Elles ont terminé premières devant Lada, Lublin et Kastamonou. "Ce sont de belles équipes avec des joueuses de renom, c'était intéressant pour faire progresser notre collectif."

Objectif coupe d'Europe

Ce Final Four, bel événement qu'il soit, ne fait pas oublier aux Ligériennes que tous les objectifs de la saison ne sont pas encore atteints. "On doit se qualifier pour une coupe d'Europe l'année prochaine, insiste l'ailière. On est encore en course, ce n'est pas terminé parce qu'en championnat il faut vraiment qu'on finisse à la quatrième place pour s'assurer ce ticket européen." Pour laisser le moins de plumes en Roumanie, les Nantaises devront avant tout profiter de leur moment. D'autant que la vie de Blandine Dancette, prendra un autre tournant, à l'issue de la saison. Ce pourrait aussi être le cas de Camille Ayglon-Saurina, l'autre gauchère, indissociable du maillot du HBC Nîmes, qui a prolongé son contrat d'un an au mois de février 2020 mais qui aime rappeler qu'elle n'a toujours pas annoncé sa retraite.

Maxime Cohen.

Le programme :

Baia-Mare / Nantes 14h45 (Eurosport player) Siófok KC - Herning-Ikast 18h (Eurosport player)
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