Recherche

Pas de résultat

Veuillez taper au moins 3 caractères...

LBE - Finale retour

Au tour de Brest de retrouver la voix

, par Sterbik

Djurdjina Jaukovic // Crédit Photo : Bertrand Delhomme, LFH
Aux Arènes de Metz, les Dragonnes ont dominé des Brestoises coincées face à leur défense. Au-delà d'une rencontre presque parfaite, elles ont aussi pu compter sur le retour d'un public en fusion. Ce dimanche, ce sera au tour de Brest de retrouver ses supporters. Ils étaient plus de 700 aux Arènes pour soutenir leur équipe. Les supporters messins avaient enfin retrouvé le chemin des gradins pour la finale aller du championnat. Dans la dernière ligne droite vers le titre en Ligue Butagaz Energie, les décisions gouvernementales ont permis le retour des spectateurs au moment crucial de la saison. Au bon timing et avec un retour triomphant pour les Mosellans puisqu'il s'est accompagné d'une performance quasi parfaite de leur équipe contre Brest. Pendant 60 minutes, la salle du Metz Handball, chauffée à blanc, était vouée à soutenir une équipe qui jusque-là n'avait connu que la désillusion face au mastodonte brestois. Vainqueur au final de 7 buts (31-24), la présence du public a vraiment eu son rôle à jouer dans la première manche de cette finale. "A Metz, les supporters ont boosté leur équipe" déclarait Ana Gros, l'arrière droite qui a connu l'effervescence du public messin avant de rejoindre le BBH.

Une vraie communion avec le public

Dinah Eckerle (Metz) communie sa joie avec les supporters // Crédit Photo : Bertrand Delhomme, LFH
Un surplus qui s'est ressenti des deux côtés du terrain. "On avait l'impression d'être à huit pendant tout le match", souriait Méline Nocandy. La demi-centre des Dragonnes avait le sourire aux lèvres au moment d'évoquer la présence des spectateurs. Elle pouvait l'avoir tellement les 700 personnes se sont époumonées derrière l'impulsion du speaker, loin d'avoir envie de faire redescendre la pression. "Ça fait du bien, poursuivait la n°10 de Metz. Quand il y avait des décisions litigieuses, ils étaient là. Quand l'équipe marquait, ils étaient là. Quand on encaissait un but... ils se taisaient." Pendant les 2 fois 30 minutes de jeu, le public a eu l'occasion de passer par toutes les émotions. Avec ce premier match sans huis-clos, le constat d'un manque a été pointé du doigt. "Dès l'échauffement, j'ai remarqué qu'ils nous avaient beaucoup manqués." Surement parce que ces spectateurs traduisent directement par la parole, les actions qui se déroulent sous leurs yeux. Privées d'eux pendant quasiment toute la saison, les joueuses se sont comme habituées à leur absence. Alors que dans la jeune carrière de l'internationale française, "les plus gros matchs que j'ai joués à Metz, c'était avec du public. Ensemble, on arrive à faire émerger quelque chose..." Comme faire déjouer une formation bretonne qui dominait pratiquement toute sa saison et faisait plier par 5 fois les Messines. "Si le public a eu cet impact sur nous, celui de Brest peut l'avoir sur son équipe".

"Faire la différence ensemble"

Pauletta Foppa // Crédit Photo : Bertrand Delhomme, LFH
Metz a pu vivre une première manche parfaite avec ses supporters, pourtant, rien n'est encore joué pour le titre de Champion de France. Malgré ses 7 longueurs d'avance au tableau d'affichage, tous les acteurs sont d'accord sur la rapidité du handball. "Rien n'est écrit d'avance, analysait Cléopâtre Darleux. Cet écart dans le handball ne fait pas peur, mais c'est un handicap." Et les exemples tendent à prouver les propos de la gardienne française. En Ligue des Champions cette saison, une équipe, par deux fois, a remonté un déficit de 5 buts pour se qualifier au Final 4 avec le Brest Bretagne Handball. Le CSKA Moscou a en effet dû se démener en huitième et en quart après avoir perdu le match aller. A domicile contre Bucarest, le club russe avait poussé le suspens jusque dans les dernières secondes mais avait surtout pu compter sur la présence de ses spectateurs pour sortir gagnant de la double confrontation. La remontée, si elle existe, se passera comme un marathon et non comme un sprint. "Il ne faut pas s'affoler dès le départ, ça va se jouer sur les 60 minutes". Et comme pour le CSKA, Brest aura également la présence de son public pour galvaniser les troupes. Une présence importante dont les joueuses connaissent leur rôle. "Nos supporters seront révoltés, commentait Darleux. On aura envie de faire la différence avec eux. J'espère qu'ils seront notre "huitième homme"." Ana Gros, sa coéquipière complétait de son côté, "leur présence va nous aider à mieux joueur. Ils vont nous donner encore plus d'énergie pour aller chercher le titre." Les Brestoises sont donc prêtes à tout donner demain, comptant sur le soutien des tribunes. Du côté messin, ils ont bien conscience de cet élément. L'objectif n'est pas de se reposer sur l'avance acquise à l'aller, mais plutôt sur l'entame de la partie pour la confiance. Cette dernière qui va et vient pour Emmanuel Mayonnade et qui "peut changer en fonction de notre début de match." Avec des spectateurs préparés à pousser sur chaque action, la pression pourrait être mise d'entrée de jeu.

Nolann Rock

3
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x