LBE - J12
Paris fait chuter Brest
La dernière journée de Ligue Butagaz Energie, sans enjeux au classement, a vu les invaincues Bretonnes perdre pour la première fois de la saison à Paris.
Tous les matchs comptent pour gagner un championnat. D'autant plus quand les points sont conservés pour la suite de la saison. Sans enjeux direct à première vue, la 12è journée de LBE pouvait (re)lancer la suite du championnat. Avec le derby de le Méditerranée au programme ou encore le choc entre Paris et Brest, il faut prendre le maximum de points pour préparer les play-offs et downs. Les équipes l'ont bien compris.
Et ce match entre le Paris 92 et le BBH comptera. Déchues pour la première fois de la saison, les Bretonnes ont vécu une rencontre difficile à Issy-les-Moulineaux. Ça s'est ressenti dès le début de la rencontre. Malgré la prise d'avantage au score, Brest a ensuite enchaîné les mauvaises transmissions, bien aidée par la défense étagée parisienne. Il n'en fallait pas plus aux locales pour revenir et prendre la tête. Paris a bien concrétisé les absences brestoises, car si la défense défaillait, Léa Serdarevic a veillé. De manière inhabituelle, Darleux et ses coéquipières ont encaissé un 9-1 (9-3, 18'). Les rotations ont aidé à réagir pour Brest, mais sur la fin de la première période, Paris a résisté et est rentré devant à la pause (12-9, MT). Mais la reprise du match n'a rien changé. Les Brestoises n'y sont pas arrivées et Resende a creusé l'écart (16-10, 8'). Pourtant en manque de profondeur de banc, les filles de Messaoudi ont tenu malgré le temps faible. Les Parisiennes ont pu compter sur leur duo magique Offendal-Flippes pour tenir la maison. La défense continuait de gêner le jeu breton et Serdarevic a rempli son rôle de dernier rempart. A l'entrée du money-time, Paris 92 a gardé ses 6 longueurs d'avance (23-17, 55'). Même si elles ont relâché la pression sur les dernières minutes, les Parisiennes se sont imposées logiquement dans un match où Brest n'y était pas (23-20, SF). C'est la première défaite en championnat du BBH, et elle pourrait compter pour la lutte à la première place et le droit de recevoir le match retour. Paris réalise une belle opération pour le podium.
Nice, capitaine de la Méditerranée
Au sud, c'était le derby entre Toulon et Nice. Pour ce match particulier, les Toulonnaises, dans une période de changement de coach, ont bien commencé la rencontre. Avec du rythme et de l'engagement, ce qui leur avait manqué sur leurs dernières sorties. Mais en face, les Niçoises sur 5 victoires de suite ont voulu asseoir la suprématie régionale et poursuivre la série. Les deux équipes ne se sont pas lâchées dans cette première période où les attaques n'ont pas été en réussites. Dos à dos, avec quelques parades de Balzinc et Colic, Nice est entré aux vestiaires en tête après 30 minutes équilibrées (13-14, MT). Mais les Azuréennes ne sont pas dans le Top 5 de la LBE pour rien. Sous l'impulsion d'Ehsan Abdelmalek (7/11), encore une fois essentielle, l'écart s'est creusé. D'autant plus qu'en face, les Varoises n'ont plus marqué, seulement 3 buts en 20 minutes. La faute à Micevska à 50% (6/12). Au fil des minutes, Nice s'en est allé prenant jusqu'à 7 buts d'avance (17-24, 55'). Toulon a craqué face à des Niçoises plus conquérantes et s'est incliné à domicile (20-26, SF). Nice poursuit sa bonne série et s'affirme comme le club de la Méditerranée. Le suspens a plutôt eu lieu en Bourgogne. La duel entre Dijon et Bourg-de-Péage a offert un scénario tendu jusqu'à la dernière seconde. Au cours d'un match où chaque club a eu sa période, les Péageoises ont décroché les points du nul grâce à un but de sa pivot au rendez-vous. Pourtant le premier acte a été à l'avantage des Dijonnaises. Même si personne n'a pris l'avantage à la pause, tout s'est accéléré dans les 10 dernières minutes. La JDA a placé le premier coup (15-12, 23'), mais a connu la panne sèche juste après. L'occasion pour les visiteuses de prendre à son tour la tête (15-17, 27'). Alors devant, Carmen Campos (10/13) flamboyante a ramené les deux équipes à égalité (17-17, MT). Habitué à de meilleurs seconde partie de match, Bourg-de-Péage n'a pas démenti. Avec une nouvelle fois Grandveau à la mène, ses coéquipières ont mené au tableau d'affichage une grosse partie. Champion a même marqué le but du +3 à l'approche du money-time (24-27, 50'). Un money-time qui est devenu fou. Après avoir rattrapé son retard, Dijon a réussi à prendre la tête, encore avec l'aide de Campos (31-30, 58'). En jouant le tout pour le tout, Camille Comte a joué le 7 contre 6, sans réussite. Car en face Lachat a repoussé la tentative de Grandveau. Mais grâce à Aminata Sow (9/11), Bourg-de-Péage a égalisé dans les dernières minutes. Les deux équipes se sont quittées sur un score de parité (31-31, SF).Nantes et Besançon on eu peur
Nantes aussi a envisagé devoir partager les points avant de voir la victoire se dessiner en fin de rencontre. Face à St-Amand, les Ligériennes avaient bien entamé le match. Après un 4-0 initial, les joueuses de Guillaume Saurina ont poussé pour maintenir l'écart. Solide défensivement, elles ont eu 5 buts d'avance à 5 minutes de la mi-temps (14-9, 25'). Mais de l'autre côté, les Nordistes n'ont jamais abdiqué. En difficulté sur le début de match, Chalmendier a lancé la réaction pour réduire l'écart. Plus perméable, Nantes a vu son avance fondre avant le buzzer (15-13, MT). Malgré cette réduction, les Nantaises ont maintenu l'écart au retour sur le parquet, sans pour autant réussir à s'éloigner. Avec moins d'agressivité, elles ont laissé les Amandinoises rester dans la course (20-18, 47'). A force de jouer avec le feu, le SAH est revenu à hauteur et a même pris la tête (20-21, 51'). Sous l'impulsion de sa demi-centre, Mitrovic (7/9), Nantes n'a pas tergiversé trop longtemps pour repartir l'avant. Profitant de la fatigue adverse, les partenaires de Camille Ayglon ont resserré la défense pour assurer la victoire dans les derniers instants (26-23, SF). La rencontre était encore plus tendue dans le Doubs. Besançon et Fleury ne se sont quasiment pas lâchés pour donner du spectacle jusqu'à la fin. Dans la même philosophie que les Nantaises, l'ESBF a pris les devants dans le début de rencontre. Le break variait autour de 2 à 3 buts, mais toujours à l'avantage des filles de Tervel, pendant quasiment l'intégralité de cette première période (18-15, 28'). Mais c'est à ce moment que Fleury a réagi pour revenir à hauteur à la pause (18-17, MT). La seconde période ressemblait à un copié-collé. Bien revenues des vestiaires, Lara Gonzalez (9/12) et ses coéquipières ont repris leur avantage initial pendant les deux tiers (27-25, 51'). Une nouvelle fois, les Fleuryssoises ont profité du gros travail de sa pivot Bouktit (6/6) pour rattraper le score, par deux fois (28-28, 55' et 30-30, 57'). Et si Fleury est revenu une troisième à égalité dans ce money-time, Alizée Frécon a trouvé une dernière fois le chemin des filets pour assurer la victoire de son équipe sur le fil. Le CJF avec la balle d'égalisation a loupé l'occasion de repartir avec un point supplémentaire (32-31, SF).Metz facile, Chambray plus fort
Moins de problèmes aux Arènes pour le leader messin. A l'occasion de la réception de Mérignac, les filles de Manu Mayonnade ont plié le match en 6 minutes. Le temps d'inscrire un 5-0. La suite a ressemblé à un match quasi parfait pour le Metz Handball. Une grosse défense, accompagnée d'Hatadou Sako à 50% (6/12), a permis de prendre facilement le large face à des Mérignacaises dépassées (18-6, MT). Si le technicien messin a changé sa portière, il n'a pas fait de son cadeau pour le second acte. En offrant du temps de jeu à toutes les joueuses de la feuille de match, l'écart n'a cessé de croître durant les 30 minutes. L'addition est lourde pour Mérignac au final. Metz n'a pas tremblé après sa belle prestation à Bietigheim (35-16, SF). Enfin, c'est une victoire en 2 temps pour Chambray. Dans un match très défensif, Plan-de-Cuques a résisté un moment après être revenu au score (6-6, 20'). Après 6 minutes sans buts, les Chambraisiennes ont repris la marche en avant et sont rentrées devant à la pause (7-8, MT). Comme lors de leur rencontre contre Toulon, les Plan de Cuquoises ont craqué en seconde période. Le CTHB a pris progressivement l'avantage au score, et a remporté la partie (14-20, SF). Si cette dernière journée, n'avait pas de conséquences sur le classement de la première partie. Elle aura offert des surprises qui pourraient bien relancer l'intérêt à tous les niveaux. Dijon a pris des points importants pour les play-downs quand Paris a influé sur la lutte pour la tête du classement. Place maintenant aux derniers matchs en retard pour avoir un regard clair avant d'aborder la deuxième phase de la Ligue Butagaz Energie.Nolann Rock