LdC (M)
Masterclass de Paris contre Kielce
Face à Kielce, leader de sa poule en Ligue des champions, Paris a livré une prestation parfaite et s'impose largement (37-26). Les Parisiens se hissent à la troisième place du classement.
C'est ce qu'on appelle une performance majuscule. Face à Kielce, leader de sa poule en Ligue des champions, et qui l'avait battu au match aller en octobre dernier (35-33), le Paris Saint-Germain a été cette fois supérieur dans tous les domaines face à une des très grosses équipes d'Europe. Dès le début de cette rencontre, match reporté de la neuvième journée, les hommes de Raul Gonzalez ont donné le tempo, et ont déboussolé le champion de Pologne, tant en défense qu'en attaque. Certes pas auteur de sa meilleure performance, Kielce a surtout pris la foudre d'une équipe de Paris autrice de sa meilleure performance en Ligue des champions cette saison.
Une performance collective complète
Ainsi, dans le premier quart d'heure, on a déjà les ingrédients du succès parisien sur la table. Paris profite certes d'une supériorité numérique pour créer le premier écart, mais Kielce ne parvient pas à réagir. Après un duel remporté par Vincent Gérard, Luc Steins marque deux fois de suite et permet au PSG de prendre cinq buts d'avance (8-3, 11'). La défense parisienne est l'atout central : très bien en place et agressive, tout en restant dans les règles, elle récupère nombre de ballons. Elle est en plus bien secondée par son gardien, en cas de besoin. Vincent Gérard a neuf tirs de moins à arrêter que son homologue de Kielce Andreas Wolff, mais est décisif (6/16 pour Gérard, 6/25 pour Wolff en première mi-temps). Symbole des difficultés de Kielce en attaque, Alex Dujshebaev, le buteur espagnol du club polonais, ne trouve le chemin du but qu'à une seule reprise en première période (1/4 en première mi-temps, 5/10 au total).
Concernant le jeu d'attaque, en plus des contres permis par les ballons récupérés en défense, le jeu placé parisien s'appuie sur ses pivots. Luka Karabatic, qui fait son retour sur les terrains après sa blessure au Mondial, est bien servi par Nedim Remili pour offrir le dixième but parisien (10-4, 14'). puis Kamil Syprzak). Les Parisiens s'appuient surtout sur les espaces créés par leur demi-centre Luc Steins. Le Hollandais survole la première période, avec un 6/6 au tir. Dans ses conditions, l'avance parisienne au score enfle doucement en première période. Kamil Syprzak, entré à la place de Karabatic, donne sept buts d'avance aux siens (14-7, 22'). Kielce est incapable de réagir, et continue de prendre l'eau avant la pause. Luc Steins met une revue à Nicolas Tournat (17-10, 27'), et le cauchemar de Kielce se poursuit quand Arkadiusz Moryto envoie son penalty en plein dans le visage de Vincent Gérard, ce qui vaut son exclusion directe (29'). Paris en profite pour accroître encore son avance (19-10, 30').
Une deuxième période maîtrisée
Au retour des vestiaires, Kielce ne remonte pas à la surface. Bien au contraire : Vincent Gérard marque les esprits d'entrée avec deux duels remportés (12 arrêts sur la rencontre, à 36% d'efficacité), et les arrières parisiens allument Andreas Wolff. Nedim Remili donne douze buts d'avance aux siens très tôt dans la deuxième période, histoire de tuer au plus vite le match (23-11, 36'). Elohim Prandi, Dainis Kristopans ou Mikkel Hansen, qui n'a pas joué en première période, sont aussi à la fête dans le second acte. Le Danois donne quinze buts d'avance à son équipe sur penalty (32-17, 49'). Les dernières minutes n'ont plus vraiment d'intérêt, Paris a scellé sa victoire. Les Parisiens s'imposent par onze buts d'écart (37-26), et marquent les esprits dans leur poule. Grâce à ce succès, ils remontent à la troisième place du classement, et surtout, ils s'offrent un sacré bol de confiance en dominant de la tête aux pieds un adversaire qui sera lui aussi à la lutte pour se qualifier pour le Final Four.
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Mickaël Georgeault