LMS - J7
P.Canayer : "La force de Paris c'est de ne jamais se faire piéger"
Au sortir d'une rencontre au dénouement aussi spectaculaire que frustrant pour les locaux, les coachs et joueurs sont revenus sur le match, et ses conséquences sur le championnat.
À la Sud de France Arena, animée par 7000 supporters bouillonnants ce soir, Paris s'est imposé face à Montpellier grâce à un but venu d'ailleurs de Mikkel Hansen (33-34). Si la victoire n'est que rarement impérative face à une équipe comme le PSG, la défaite laisse les Héraultais à la 8ème place et, surtout, à 7 points du leader. Un constat presque alarmant pour un MHB qui se rêvait de batailler pour le titre en début de saison. "Après seulement 7 journées, la course au titre est-elle déjà terminée ?" demande légitimement le journaliste de l'Équipe lors de la conférence de presse post-match. Une question à laquelle seul le championnat donnera une réponse définitive, mais on remarquera qu'il faut remonter jusqu'en 2017-2018 pour trouver une saison dans laquelle le Paris Saint-Germain aura perdu plus de 3 points sur l'ensemble de la compétition...
V.Gérard : "Quand tu es dans cette situation, il te faut du courage"
Mathieu Grébille : "C'était une semaine chargée, difficile, avec un beau combat à Barcelone où il nous a manqué quelques ingrédients pour aller chercher la victoire. On a pu l'analyser, forcément ça se joue à peu de choses et même si on aurait pu faire mieux tout n'était pas à jeter. Il a fallu s'appuyer dessus et sur tout ce qu'on a bien fait depuis le début de saison pour venir jouer ce gros match peut-être plus important encore à Montpellier. Ce soir ça a été très compliqué mais l'équipe a su trouver les ressources pour aller chercher cette victoire. Le championnat est encore long mais ce sont des points très importants et on met Montpellier loin derrière nous donc cette semaine se termine positivement." Vincent Gérard : "C'est une bonne victoire car mettre Montellier à 7 points ce n'est pas négligeable. Et forcément on n'est jamais totalement satisfaits, mais on a su faire preuve de beaucoup d'abnégation. Quand tu es derrière à trois minutes de la fin, contre 7000 personnes et toute une équipe, il te faut du courage pour lever la tête, et là-dessus ça aura été vraiment positif."P.Canayer : "La grande force de Paris c'est qu'ils ne se font jamais piéger"
Patrice Canayer : "Ce qui domine aujourd'hui, c'est la frustration de la défaite. Je voudrais d'abord féliciter Paris parce qu'ils ont réussi à inverser la tendance dans les 5 dernières minutes. Avec un but venu d'ailleurs, mais leur victoire n'est pas du tout imméritée, et c'est pour ces moments qu'ils ont ce genre de joueurs. De notre côté, je pense qu'on a fait un bon match, mais malgré toute la qualité et l'engagement qui sont nécessaires pour battre cette équipe, ça s'est joué à très peu de choses. Il faut accepter ça dans le sport, il se passe tellement de choses dans un match et finalement ça se joue sur une ou deux actions.
Quand Paris joue comme ça, et c'est le cas régulièrement, c'est dur d'aller les chercher. Nous on est en train d'améliorer notre niveau de jeu, on voit qu'on est capables de faire un match nul contre Szeged, là ce soir on perd de peu, donc on est sur une tendance qui nous rapproche du meilleur niveau. Mais c'est dur d'aller à ce niveau-là, et encore plus de le faire tous les 3-4 jours. Et c'est là où Paris est exemplaire, c'est que match après match ils ne se font jamais piéger. J'ai été quelques fois dans la situation de l'équipe dominante et je sais que ce n'est pas facile, ni pour le coach ni pour les joueurs, donc il faut leur rendre ce mérite.
Je souhaiterais aussi féliciter le public. On avait déjà joué dans de belles salles depuis la fin des interdictions liées au covid, mais là le public a vraiment joué leur rôle. Ils ont mis une belle ambiance, dans un match très engagé mais correct. Il faut le remarquer et pour moi le public sera la vraie satisfaction de la soirée."
Raul Gonzalez : "Montpellier a très bien joué aujourd'hui. C'était un match incroyable avec une ambiance extraordinaires. Le match a été très compliqué pour nous et on a eu un peu de chance sur la fin. Quand Mikkel tire, ce n'était pas une consigne en particulier, c'est lui qui prend la décision du tir. Il a attendu, attendu, c'est son intuition, et il a la qualité pour le faire."
J.Bos : "On a retrouvé un bon état d'esprit"
Julien Bos : "Perdre à la dernière seconde comme ça c'est frustrant, mais c'est Mikkel Hansen. Un tir stratosphérique, c'était tellement rapide... Mais ils méritent de gagner et ils ont fait un gros match. Ce qu'on va retenir, c'est que ça fait 4-5 matchs qu'on a un bon état d'esprit, qu'on a retrouvé une équipe où les choses sont en place comparé à ce qu'on a pu montrer en début de saison.
En première mi-temps, on était bien en place, on savait qu'ils shootaient fort de loin et on est peut-être un petit peu trop sorti, et leurs pivots ont marqué beaucoup de buts. De mon côté, ça fait plusieurs fois que je rate un peu mes débuts de matchs, surtout au niveau des shoots, et après j'arrive à rentrer dedans, à marquer. Je ne sais pas à quoi c'est dû mais il faut que je corrige ça. Et en fin de match, même si on a bien défendu ils nous ont trouvé des solutions à 7 contre 6, et nous on a eu du mal à gérer les ballons chauds. Moi le premier je perds une balle assez importante à la fin... C'est peut-être ce qui nous a manqué pour tuer le match, on avait même le ballon de +3 à un moment.
Sept points de retard sur Paris, c'est beaucoup mais la saison est longue. Ce n'est pas si préocuppant que ça, c'est bien de gagner ces matchs mais ce n'est pas sur ceux-là qu'il faut être le plus attentifs : si on gagne tous nos matchs et qu'on ne perd que Paris, on sera deuxièmes et on aura une place en Ligue des Champions. D'ici là, ils vont sûrement perdre des points et on va espérer rattraper tout ça avant la fin."
À Montpellier, Antoine Piollat