Proligue - J26
Saran accède à l'élite !
La saison régulière de Proligue est terminée, et il a fallu attendre la dernière journée pour savoir qui montera directement en Starligue : Saran, vainqueur à Nancy (29-32), retournera dans l'élite trois ans après l'avoir quittée.
Peut-être qu'à l'heure où sont publiées ces lignes, ce samedi matin, les joueurs de Saran sont partis dormir. En tout cas, à l'heure où ce résumé est écrit, la fête semblait n'avoir que commencé. Les Septors, au bout du suspense d'un championnat de Proligue qui n'en a pas manqué, terminent à la première place de la saison régulière et obtiennent le billet direct pour la Starligue, qu'ils retrouveront après un premier passage de deux ans entre 2016 et 2018. Petit Poucet lors de son accession en 2016, juste après une première montée en Proligue, Saran s'est musclé depuis, et faisait office de grand favori à la montée cette saison. Les hommes de Fabien Courtial ont atteint leur objectif, en parvenant à prendre le dessus dans un dernier choc contre un autre favori à la montée en début de saison, Nancy.
La montée acquise dans les dix dernières minutes
En Lorraine, Saran devait surtout éviter de perdre. Sa victoire contre Pontault-Combault mardi l'avait mis dans un fauteuil pour accrocher la montée, mais les Pontellois pouvaient encore monter directement. En effet, malgré l'annulation de leur match contre Sélestat, le PCHB a obtenu 1,6 point avec la pondération, et serait repassé devant Saran en cas de défaite de ces derniers. Nancy, tourné vers les play-offs, ne souhaite pas non plus lâcher ce dernier match. Le début de rencontre est même plutôt à l'avantage des Nancéiens. Yann Ducreux, meilleur buteur de son équipe sur le match (8 buts, dont 4/4 pen.), donne trois buts d'avance aux siens après un 7 mètres réussi (13-10, 20'). Ce premier avantage ne dure pas : Saran égalise moins de deux minutes plus tard, et passe devant peu après, pour avoir un but d'avance à la pause (17-18, 30'). Au retour des vestiaires, malgré les arrêts de Kristijan Jurisic (10 arrêts au total), Nancy ne marque pas et Saran en profite pour creuser l'écart (17-21, 37'). Kosta Savic débloque enfin le compteur nancéien peu après, et Nancy finit par égaliser grâce à Pierre Marche (22-22, 44').
A dix minutes de la fin, Saran compte un but d'avance, mais est en infériorité numérique (24-25, 50'). Nancy, malgré ses nombreuses pertes de balle, continue à s'accrocher, notamment grâce aux buts de Ducreux, efficace en fin de rencontre. Mais le GNMHB perd encore des ballons précieux en fin de rencontre. Après un temps-mort de Benjamin Braux, c'est Luka Groff qui part à la faute et Adrien Canoine conclut l'action qui suit pour Saran, qui prend alors quatre buts d'avance à moins de trois minutes du terme (27-31, 58'). La messe est dite. Avec un dernier but de Théo Avelange-Demouge, auteur de huit buts tout comme Quentin Eymann, Saran remporte la rencontre (29-32) grâce à une meilleure maîtrise, et s'assure le sésame tant convoité. Le club du Loiret évoluera bien la saison prochaine en Starligue.
Les qualifiés en play-offs l'emportent à domicile
La défaite n'a pas de conséquence au classement pour Nancy : les Lorrains étaient assurés de finir troisièmes, quel que soit leur résultat. Derrière, les trois autres qualifiés pour les play-offs se sont également imposés, figeant ainsi leur classement et officialisant les affiches des barrages pour les Finales. Cherbourg reste quatrième du fait de son succès acquis sans difficulté face à Besançon (34-29). Les Bisontins sont restés au contact dans les dix premières minutes, sont revenus à un but après le premier quart d'heure (10-9, 18'), avant de subir la foudre cherbourgeoise quelques minutes plus tard (16-10, 24'). Bien aidé par les 15 arrêts de Milos Mocevic, Besançon parvient à nouveau à revenir à deux buts à un gros quart d'heure de la fin (22-20, 42'), avant de finalement craquer quelques minutes plus tard pour s'incliner de cinq buts. Cherbourg, emmené notamment par Williams Manebard et Chérubin Tabanguet (6 buts chacun), s'est préparé au mieux pour le barrage aller de mercredi prochain.
Les Normands affronteront le cinquième du classement, Massy. Les Massicois l'ont emporté sur Angers après un match très riche en buts (42-37). Dans ce match, il n'y a pas eu beaucoup plus de suspense que de défenses. L'écart était déjà bien acquis par le MEHB à la pause (23-17, 30'), et il n'a pas été remis en cause en deuxième période. Cinq Massicois (Edson Imare, Florent Suretet, Valentin Laplace, Junior Réault et Enzo Cramoisy) ont atteint ou franchi la barre des cinq buts, tandis que Simon Lavialle, pour son dernier match avec le SCO, a scoré à onze reprises. Dijon, qui défiera Nancy la semaine prochaine, a aussi remporté son dernier match contre Valence. A partir de la fin du premier quart d'heure (9-9, 13'), on n'a plus vu de score de parité, Dijon ayant pris le dessus sur son adversaire. Lilian Pasquet donne quatre buts d'avance à son équipe peu après (15-11, 20'), et le DMH accède à la pause avec trois longueurs d'avance (20-17, 30'). Au retour des vestiaires, les Bourguignons accélèrent et se mettent à l'abri (27-19, 42'). Valence ne parvient pas à revenir à moins de trois buts, et Dijon s'impose logiquement (33-30), notamment grâce aux sept buts de son capitaine Marc Poletti. Valence n'a pas à rougir de sa saison, avec un maintien acquis haut la main.
Nice gagne de justesse, Strasbourg l'emporte largement
Hormis Nancy, toutes les équipes évoluant à domicile l'ont emporté pour cette dernière journée. Cela n'a pas été évident pour le Cavigal Nice, qui recevait Billère. La première période est très accrochée, et ce sont les Béarnais qui en ressortent en tête (15-16, 30'). En deuxième période, l'avance du BHB s'accroît. Nice manque d'efficacité en attaque, et Valentin Doudeau donne cinq buts d'avance aux siens (19-24, 39'). Puis, à un quart d'heure de la fin, le scénario s'inverse. Romain Quatrevaux, qui succède à un Gretar Gudjonnson pour une fois pas en réussite, réalise des arrêts qui remettent son équipe dans le bon sens, et les Niçois parviennent à enchaîner. Ils parviennent enfin à égaliser à un peu plus de trois minutes de la fin (31-31, 57'). Yohan Bourgeuil donne l'avantage aux locaux, puis un arrêt de Romain Quatrevaux (5 arrêts, à 38%) permet à Nice de prendre deux buts d'écart, ce qui est fait par Axel Oppedisano à une grosse minute de la fin. Finalement vainqueur d'un but (33-32), Nice termine de la meilleure manière un exercice à nouveau impressionnant : figurant parmi les plus petits budgets du championnat, les Aiglons terminent septièmes, aux portes des play-offs.
De son côté, Strasbourg a été l'auteur d'une deuxième partie de saison de haute volée. Les Alsaciens ont remporté leur huitième victoire de 2021 (sur 15 matchs, avec deux matchs nuls) face au relégué et voisin Sarrebourg. Les Mosellans ont passé l'essentiel du match à courir derrière le score, et comptent quatre buts de retard à la pause après un but juste avant la sirène de Lucien Auffret (18-14, 30'). Strasbourg est moins inquiété encore en deuxième période. Suite à un arrêt de Maxime Duchêne, qui réalise son dernier match sous les couleurs strasbourgeoises, Pierre Weber, lui aussi partant, donne huit longueurs d'avance aux Alsaciens (30-22, 51'). La fin de rencontre est riche en buts, mais l'écart reste stable pour Strasbourg (37-28). Le club de l'Eurométropole termine huitième de Proligue, le meilleur classement de son histoire.
Mickaël Georgeault