Proligue
Nancy arrache sa qualification en demi-finale
Au terme d'un scénario fou, Nancy, mené tout le match par Dijon, s'incline de seulement deux buts (24-26), ce qui lui suffit pour décrocher sa place dans le carré final de Proligue, le week-end prochain à Créteil.
On a presque envie de dire que ça valait le coup d'attendre. Le match retour des barrages de Proligue entre Nancy et Dijon, décalé d'une semaine suite à la détection de cas Covid-19 dans l'effectif dijonnais, a offert au public nancéien et aux spectateurs suivant le match sur la page Facebook du GNMHB beaucoup d'émotions. Des émotions de stress et de tension pour les supporters de Nancy surtout, et d'espoir pour ceux de Dijon : battus chez eux à l'aller de deux buts (27-29), les Bourguignons, moins bien classés en saison régulière que leur adversaire, partaient en outsiders mais avec de vraies chances de se qualifier. Surtout avec le match qu'ils ont réalisé : d'emblée, l'écart de l'aller est comblé (0-3, 6'), et Nancy est contraint de courir derrière le score. Le match s'équilibre dans les minutes suivantes (8-9, 21'), avant de basculer clairement côté DMH : Maxime Diot (10 arrêts au total) repousse les tirs nancéiens, bien aidé par une défense mobile très solide, qui empêche les locaux de prendre de la profondeur. Dans l'autre sens, Vincent Maguy perfore la défense du GNMHB pour offrir cinq buts d'avance à son équipe (8-13, 25'). Dijon, devant de quatre buts à la pause (11-15, 30'), est bien dans son match et virtuellement qualifié pour les Finales.
Braux : "On a été nuls, mais l'important est de s'être qualifié"
L'emprise dijonnaise sur la rencontre se précise en début de deuxième période. Nancy bafouille, perd des balles (19 pertes de balle sur la rencontre), souffre en attaque, tandis que les Dijonnais font montre de maîtrise. Si Yann Ducreux (8 buts, dont 6/6 pen.) maintient en vie son équipe, c'est de justesse, car Dijon s'envole au score. Portés par leurs cadres Pierrick Naudin (6 buts) et Marc Poletti (5 buts, dont 3/3 pen.), les visiteurs prennent sept buts d'avance par Bastien Khermouche (14-21, 41'). Difficilement, mais sûrement, et bien aidé par son bruyant public, Nancy se relève progressivement. A sept minutes de la fin, la situation reste encore très compromise (20-25, 53'), mais Marius Randriantseheno, très bonne pioche au marché des jokers médicaux, est décisif avec trois buts dans le money time. La défense tient, Dijon n'y arrive plus et Nancy, grâce à son arrière prêté par Lanester, revient à deux, puis à un but, un score qui assure sa qualification (24-25, 58').
Théo Laguillaumie redonne deux buts d'avance à son équipe, ce qui est insuffisant avec la règle du nombre de buts marqués à l'extérieur. Les dernières secondes sont très stressantes, mais une interception de Yann Ducreux sur une longue passe dijonnaise à cinq secondes de la fin libère Nancy, qui s'incline de deux buts (24-26), mais accroche sa qualification pour les Finales de Proligue, ce week-end à Créteil. "On a été nuls, mais l'important est de s'être qualifié à la fin. On s'en fout que la qualification soit belle ou pas", lâchait un Benjamin Braux ravi au micro du live organisé par le club, mais aussi ému, le club nancéien ayant perdu subitement il y a deux jours son vice-président très impliqué dans la vie du club, Bruno Fischer. Nancy se rendra à Créteil dans la peau d'une équipe n'ayant rien à perdre ce week-end, et défiera Pontault-Combault en demi-finale, pour une rencontre qui s'annonce électrique.
Mickaël Georgeault