EL (M) - 1/4 aller
Nantes se saborde face à Magdeburg
À domicile, Nantes termine très mal sa rencontre et aura 3 buts à remonter à Magdeburg (25-28). Dans les autres matchs, Nexe a réalisé la surprise en prenant une vraie option sur GOG (32-27), tandis que Plock et Benfica ont assumé leurs statuts de favoris.
Dans une H Arena où le public a répondu présent, Nantes joue une grande partie de son avenir européen. En ce mardi soir, les hommes d'Alberto Entrerrios accueillent le SC Magdeburg, récemment vaincu en finale de Pokal par Kiel.
Une grosse assise défensive pour Nantes
Le début de la rencontre affiche un visage fermé, défensif. Emil Nielsen entre immédiatement dans sa rencontre et éteint Michael Damgaard avant même qu'il ne se soit allumé, et bâche Omar Magnusson sur pénalty. Forts de cette assise défensive, les flèches espagnoles Rivera et David Balaguer se régalent en attaque, d'autant plus que leurs arrières les mettent bien en position sur jeu placé (6-3, 12'). Cet écart de 3 unités, le H va parvenir à le tenir durant une grande partie du premier acte.
Au quart d'heure de jeu, la double exclusion de Monar et Briet ouvre la porte à un retour allemand mais il n'en sera rien. Aymeric Minne, fraîchement entré, trouve la solution tandis que la défense tient toujours bon. Cette belle gestion des temps faible ne sera toutefois pas éternelle, et quelques passes forcées au pivot donnent des munitions aux hommes de Bennet Wiegert, et Christian O'Sullivan provoque le temps mort du H (10-9, 22').
Un temps mort salvateur, et Lucas de la Bretèche et Aymeric Minne composent bien pour reprendre un écart, tandis qu'Emil Nielsen arrête cette fois Kay Smits aux 7 mètres (12-10, 25'). En face, l'entrée de Jannick Green entre les poteaux va rebattre les cartes, et c'est notamment lui qui se trouve sur la route de Valero Rivera sur le dernier pénalty avant la pause (13-11, 30').
Les signaux sont plutôt au vert donc, encore faut-il repartir sur les mêmes bases dans le second acte. Et dès le retour sur les parquets, Jannick Green prouve à son homologue qu'il n'y a pas qu'un Danois infranchissable ce soir. Les Nantais, impuissants, encaissent un 4-0 et voient leur adversaire leur passer devant pour la première fois de la rencontre (13-14, 35'). Le temps mort d'Entrerrios est salvateur, et Aymeric Minne marque une nouvelle fois dès son entrée. Le duel de gardiens continue de faire rage, et le Danois nantais reprend l'ascendant sur son compatriote, permettant à ses partenaires de retrouver des couleurs en attaque, sous l'impulsion de son demi-centre (19-16, 42').
Nantes gâche tout dans le dernier quart d'heure
Mais alors que la confiance semble retrouvée, le jeu offensif nantais va se déliter progressivement. Les pertes de balles se multiplient, des mauvaises passes anormalement nombreuses se succèdent, et le bon retour de Mike Jensen dans les cages de Magdeburg n'arrange pas les choses. Les gardiens et la défense cachent un temps le problème, mais le vent va tourner.
Les nombreux pénaltys sifflés pour les Allemands donnent le tournis au H qui s'agace, et plonge (20-18, 45' ; 20-22, 51'). Après deux échecs sur Jensen, c'est Valero Rivera qui ramène les siens à hauteur, et relance le public (24-24, 56'). Et à deux minutes du terme, malgré les flèches de Tim Hornke (4/5), les Violets peuvent encore se sauver (25-26, 58'). Le tacticien pose son temps mort. "Jouez calmement", rappelle-t-il à ses joueurs. Mais ces deux dernières minutes seront cruelles. Théo Monar, bien servi, bute sur Jensen. O'Sullivan se régale de suite en contre-attaque, avant qu'Aymeric Minne ne prenne un tir rapide... qui finit là aussi sur Mike Jensen. Pire, Omar Ingi Magnusson (6/11) a l'occasion de tirer le 11ème pénalty de son équipe, et le marque. Après une dernière attaque non aboutie, le HBC Nantes s'incline sur le plus gros écart du match (25-28). Avec des gardiens en grande forme, une défense efficace, et des pivots bien présents, le H aurait pu espérer bien mieux ce soir, et se voit contraint à l'exploit mardi prochain, à la GETEC Arena.
Schaffhausen limite la casse
Dans le premier quart de finale de la soirée, les Suisses de Kadetten Schaffhausen, tentent le tout pour le tout pour conserver les chances d'un exploit mardi prochain à Plock. Et les débats vont restés plutôt accrochés dans le premier quart d'heure, où le le jeune ailier gauche Samuel Zehdner est impeccable (6/6 en 15 minutes). Mais en face, les arrières polonais sont inarrêtables et empêchent les Suisses d'espérer prendre l'avantage (11-11, 17'). Pourtant, malgré une vraie poussée avant la pause, où Niko Mindegia (5/6) est intenable (15-19, 27'), les locaux parviennent à revenir au contact avant de rentrer aux vestiaires (18-19, 30').
Le deuxième acte ne permettra toutefois pas aux Oranges de montrer un bien meilleur visage, et l'écart se creuse dangereusement sur un but de Lovro Mihic, auteur de 6 buts ce soir (21-27, 44'). Mais rien n'est perdu pour autant. Dans le money time, le carton rouge de Zoltan Szita va ouvrir la voie pour les partenaires de Joan Canellas (7/9) pour revenir dans la partie. Grâce à un 4-0 avant le gong, les Hélvètes réduisent fortement l'addition et conservent une petite fenêtre d'exploit au match retour (31-33).
Nexe asphyxie la pépinière danoise
En Croatie, les Danois de GOG, qui s'étaient déjà montrés fébriles loins de leurs bases lors des huitièmes, se sont nettement inclinés. Butant sur un très bon Mihailo Radovic dans le premier acte (38% en première période), c'est bien Nexe qui prend l'avantage dès la pause, malgré de bons Jerry Tollbring et Simon Pytlick (9 buts à eux deux en première mi-temps).
Mais contrairement à ce que l'on aurait pu imaginer, la situation ne laissera aucun espoir de renversement dans la suite de la rencontre. Les partenaires d'un Emil Laerke en difficulté (3/9) ne reviendront jamais à moins de 3 unités, et subissent les assauts d'un Halil Jaganjac toujours au rendez-vous (9/14). Predag Vejin (6/9) et Marin Jelinic enfoncent le clou dans les derniers instants et permettent à leur équipe de s'imposer sur le plus gros écart de la rencontre (32-27). Connaissant la capacité de la pépinière danoise à enflammer un match, rien n'est impossible au retour. Mais le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils ne se sont pas mis dans les meilleures dispositions pour se qualifier...
Velenje n'y a cru qu'une mi-temps
Enfin, les Portugais de Benfica ont bien cru se faire piéger par Velenje. Mais la frayeur n'a pas duré plus de trente minutes. Surpris dans l'entame de match (3-7, 8'), les locaux vont voir le pivot Ibrahim Haseljic et l'ailier droit Kenan Pajt se régaler en attaque (4/4 et 3/3 en première mi-temps). Les lusophones reviennent rapidement dans la rencontre mais ce sont bien les Slovènes et leur attaque rapide qui mènent la danse (16-18, 30').
Toutefois, et malgré la rapide exclusion définitive d'Alexis Borges, les hommes de Chema Rodriguez vont dominer le second acte. Ses hommes forts, Lazar Kukic (8/10) et Petar Djordjic (9/14) font feu de tout bois, et Serguey Hernandez sort de sa boîte pour assoir la dynamique (7 arrêts à 39% en seconde mi-temps). Le rouleau compresseur est en marche, et le 6-0 infligé autour de la 45ème plie les débats (24-24, 38' ; 30-24, 47'). Le Benfica déroule et s'impose largement pour se mettre dans la meilleure des positions en vue du Final4 (36-29).
Antoine Piollat