Le club girondin de Mérignac, évoluant en Ligue Butagz Energie, vient d’être sanctionné de 9 points de pénalités par la CNCG de la FFHB suite à une situation financière déficitaire.
Allons nous nous diriger vrs un 3ème dépôt de bilan dans le handball féminin français ? C’est malheureusement une question qui risque de se poser dans les prochaines semaines. Comme le confirment ce jour le journal Sud Ouest et le quotidien l’Equipe, l’actuel avant dernier de LBE s’est vu retirer 9 points au classement et compte désormais un seul point au classement actualisé sur le site internet de la LFH. Avec un déficit financier proche des 180 000 €, Mérignac traîne une situation comptable très compliquée depuis la saison dernière et a débuté la saison en cours avec le plus petit budget de la division avec à peine 1,2 millions d’euros.
Les dirigeants du club ont la possibilité de faire appel de la décision fédérale de la CNCG et s’organiser pour présenter une nouvelle situation comptable à l’instance de contrôle du handball professionnel français. Si la décision est confirmée, cela ne fera que retarder une situation qui s’annonce bien compliquée et souligne à nouveau la fragilité du modèle du handball féminin professionnel français. Un mois à peine après les dépôts de bilan des clubs de Fleury les Aubrais en 2ème Division et de Bourg de Péage en Ligue Butagaz Energie, le handball français traverse sa pire saison sportive avec déjà deux clubs rayés de la carte et peut-être un 3ème…espérons que non !
Les joueuses de Mérignac affrontent ce soir St Amand dans un match déjà crucial pour le maintien en LBE mais dans quelles conditions seront les joueuses quelques heures après avoir appris une telle décision ?
Bien triste.
À quand des clubs qui se structurent, préparent l’avenir, arrêtent de vivre au dessus de leur moyen, développent des suffisamment de ressources financières privées, patientent avant de voir trop grand, s’entourent de dirigeants avec des compétences managériales et stratégiques,.. et à quand des instances fédérales qui accompagnent vraiment ces clubs ??
Tout est dit.
Bah non, rien n’est dit.
Il faudrait sans doute poser la question de l’inflation, qui met sans doute pas mal de structures associatives dans la mouise, et du professionnalisme en général.
Quant au financement privé, c’est en effet la meilleur solution pour n’avoir plus de diversité dans le sport de haut niveau, avec de grosses structures multisport basées dans les cœurs de métropole.