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Sébastien Mizoule "la stratégie n’a pas changé : on regarde partout !

, par Isakovic

Sebastien Mizoule (Entraineur ES Besancon Feminin)

La rédaction de HandNews continue son petit tour de France des clubs de la Ligue Butagaz Energie. Aujourd'hui, nous avons décidé de s'arrêter du côté de Besançon pour partir à la rencontre du coach, Sébastien Mizoule. 

HN | Vous venez de vous qualifier brillamment pour les 1/4 de finales de l'European League, vous visez désormais le Final4 de la compétition ? 

SM : Ça serait vraiment exceptionnel et on aimerait beaucoup vivre ce genre de moment. Mais sur la route du Final4 se hisse Bietigheim, une équipe d’un niveau de Ligue des Champions et grand favori pour le titre en European League.

HN | Vous occupez actuellement une place en milieu de tableau de la LBE, quelle est votre analyse sur cette première partie de saison ? 

SM : Une place de 5ème c’est un peu plus que le milieu de tableau. On a eu un parcours atypique, nous avons été capable de rivaliser avec les meilleures équipes et de gagner contre Brest, Nantes, Paris mais aussi de perdre contre Nice et Fleury, qui ne comptait aucune victoire pour le dernier. Nous avons les avantages et les inconvénients d’un nouveau groupe, et d’un nouveau groupe très jeune. Je pense que sans les deux faux-pas, nous pourrions être 3ème ou 4ème du championnat.

besançon
crédits : @sosuitephotographie - Yoan Jeudy

HN | Des départs et arrivées sont déjà annoncés, vous préparez déjà la saison 2022/2023 ?

SM : Bien sûr, la saison prochaine s’active en coulisses. Nous aurons peu de mouvements. Nous accueillerons la très prometteuse gardienne de Sola - Tonje LERSTAD - pour palier au départ de Roxanne FRANK. Aleksandra ROSIAK nous quittera pour jouer la prestigieuse Ligue des Champions avec Krim. Pour la remplacer nous aurons une autre joueuse sur la base arrière, plutôt arrière droite pour venir épauler Natalia NOSEK qui a été blessée à la main et dont sa longue absence à un impact sur notre projet de jeu offensif.

HN | Besançon a toujours été un club où la formation est importante, quelle est votre stratégie actuelle pour dénicher les futures pépites du handball féminin français ? 

SM : La stratégie n’a pas changé. On regarde partout ! Tom GARNIER, mon adjoint et responsable du centre de formation assiste à tous les regroupements de jeunes joueuses en France pour justement dénicher les futures Juliette FAURE, Lucie GRANIER, Louise CUSSET (Pour ne citer qu’elles !). Ensuite, nous avons un très bon vivier grâce à la formation Franc-Comtoise et le travail effectué au pôle espoir. Parfois ça ne sert à rien d’aller chercher ailleurs ce que l’on a chez nous, mais tous les profils ne sont pas à notre portée, c’est pour cela que nous recrutons également dans d’autres territoires.

crédits : @sosuitephotographie - Yoan Jeudy

HN | Pensez-vous être à nouveau européen en fin de saison ? 

SM : Nous travaillons dur pour cela et c’est notre objectif mais les places seront chères. Nous sommes encore en lice pour la première fois depuis 19 ans sur 3 compétions : championnat, 1/2 finale Coupe de France et 1/4 finale European League, il va donc falloir gérer tout ça avec une grosse période de matchs tous les 3 jours de fin mars à fin avril. Mais, l’aventure est savoureuse !

HN | Quelle est votre analyse sur le développement du handball féminin et plus généralement du sport féminin ?

SM : Tous les acteurs du handball féminin et du sport féminin en général oeuvrent pour que la féminisation sportive soit prise un peu plus au sérieux. Cependant, j’ai l’impression que le fossé entre l’homme et la femme est gigantesque et sur beaucoup d’aspect, alors qu’elles s’entrainent autant que les hommes, font autant de sacrifices que les hommes. Les différences se trouvent majoritairement sur la médiatisation, les salaires. Une nouvelle convention a vu le jour afin que les joueuses puissent avoir également une vie de femme et de sportive de haut-niveau et c’est un très beau progrès. Il faut pouvoir s’appuyer sur le sport masculin, le handball masculin en proposant aux spectateurs de venir voir un spectacle en plus d’un simple match. Le handball féminin se développera aussi de cette façon.

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