LMS
Aix déjoue et tombe à Cesson
Cesson a fait vaciller, puis tomber Aix ce vendredi à la Glaz Arena (28-25). Si les Cessonnais retrouvent le goût de la victoire devant leur public, les Aixois tirent une croix sur les espoirs de Ligue des champions.
Sale opération pour le Pays d’Aix. En marge du choc entre Montpellier et Nantes, l’autre prétendant à la deuxième place devait quoi qu’il arrive l’emporter à Cesson, pour chiper la deuxième place aux Nantais ou préserver sa troisième place contre un éventuel retour montpelliérain. Face à une équipe bretonne longtemps invaincue chez elle, mais sur une série de cinq défaites en Starligue, l’opposition avait tout du match piège pour les Provençaux. De fait, il l’a été, et les Aixois ont clairement leur part de responsabilité. « Si on finit troisième du championnat, c’est une saison fantastique pour nous, rappelait Thierry Anti après la rencontre. Mais on n’avait pas le droit à l’erreur pour aller chercher la Ligue des champions. Et l’erreur, on l’a faite dans le dernier quart d’heure de ce match. »
Cesson bouscule Aix dans la première période
Cesson a mis en difficulté les Aixois dès le début de la rencontre. Les Bretons parviennent à trouver des solutions en attaque, tandis que le PAUC, avec Karl Konan en attaque dans le premier quart d’heure, passe surtout par Ian Tarrafeta et Iñaki Peciña pour trouver la faille. Cesson est bien, et il faut un Wesley Pardin bien chaud en entame de rencontre (5 arrêts dans le premier quart d’heure) pour empêcher les Bretons de prendre davantage les devants (6-5, 15’). Les Bretons s’appuient sur une défense solide et trouvent la faille essentiellement sur jeu rapide. Mais pas de quoi prendre le dessus non plus sur Aix, dont les changements sur sa base arrière font du bien. L’entrée de William Accambray est particulièrement remarquée. Dans les cinq dernières minutes, notamment aidé par l’exclusion temporaire de Romaric Guillo, Aix parvient à prendre jusqu’à trois buts d’avance. Un but de Robin Molinié sur la sirène permet à Cesson de rester à proximité au score (11-13, 30’).
Un avantage de cinq buts perdu en dix minutes
Au retour des vestiaires, Aix parvient à accroître son avance. Sa défense est solide et sa réussite en attaque est couplé d’un bon repli. Le jeu rapide n’est plus une option pour les Bretons, qui se retrouvent à cinq longueurs (12-17, 36’). Les Aixois sont alors efficaces des deux côtés du terrain, Wesley Pardin, avec onze arrêts, sécurise bien sa défense. William Accambray, avec 7 buts, est alors l'homme fort des Aixois. Mais Cesson ne se laisse pas abattre : Florian Delecroix apporte de l’énergie à l’attaque bretonne et ses quatre buts marqués dans le premier quart d’heure de la deuxième période sont précieux. Un 3-0 conclu par Junior Tuzolana ramène Cesson à deux longueurs (15-20, 41' ; 18-20, 45’), et Thierry Anti pose alors son temps-mort pour tenter de casser la dynamique des locaux et remobiliser ses hommes.
Thierry Anti : "On a manqué de caractère"
Mais Cesson maintient son rythme, et sa défense, devant un bon Miguel Espinha, a retrouvé son étanchéité. Aix se met à déjouer, et sur une mauvaise passe de William Accambray, Junior Tuzolana est lancé pour marquer le but de l’égalisation (22-22, 50’). La Glaz Arena exulte, et le scénario bascule. Delecroix, excellent (8 buts, meilleur buteur du match), redonne l’avantage aux Bretons, avant qu’à sept mètres, Youenn Cardinal donne deux buts d’avance devant un public debout (25-23, 55’). Aix essaie de réduire l’écart, mais une infériorité numérique dans les cinq dernières minutes l’handicape et un dernier but de Marco Mengon condamne le PAUC à une défaite qui tombe très mal dans le money-time du championnat (28-25). « Il n’y a plus rien eu, déplore Anti après la rencontre, à propos des vingt dernières minutes de son équipe. On n’y était pas, j’ai trouvé qu’on n’était pas non plus en jambes, on n’y était pas dans la combativité, et on a manqué de caractère. C’est dommage, quand tu mènes de cinq buts, de perdre comme ça… »
Avec cette défaite, les espoirs aixois d'accrocher la Ligue des champions semblent s'évaporer définitivement. Le PAUC a désormais trois points de retard sur Nantes, vainqueur à Montpellier, et doit compter sur deux faux-pas de son adversaire sur deux matchs pour renverser la tendance. Pour Cesson, par contre, c'est l'euphorie : ce succès permet aux Bretons de retrouver la victoire à domicile, la Glaz Arena s'est de nouveau muée en véritable atout pour les Bretons. "On a essayé d'aller jusqu'au bout sur ce match, on s'est accrochés, sourit Théophile Caussé, l'ailier des Irréductibles, auteur d'un but précieux dans le money-time. A la maison, c'est toujours bien de montrer un bon visage, et maintenant, l'objectif est de bien terminer la saison." Le CRMHB peut déjà se targuer d'un bien joli tableau de chasse à domicile, avec cette nouvelle prise de marque.
Mickaël Georgeault, à Cesson-Sévigné