EdF (M)
Duel à tous les postes
Adversaire récurrent des Bleus depuis plusieurs années, la sélection espagnole dispose d'une pléthore de talent à tous les postes. On peut donc s'attendre à plusieurs matchs dans le match, les deux nations disposant de joueurs de classe mondiale à tous les étages.
Ces derniers temps, les rencontres entre les deux nations ont toujours été des matchs charnières dans une compétition. Ce sont des affrontements qui permettent de se situer et qui préparent le terrain avant d'entamer des matchs plus intenses où la différence ne sera pas que collective, comme le précise Guillaume Gille : "Le sort de ces rencontres est déterminé par la qualité des performances individuelles et par le rapport de force pris par l'un ou l'autre"
Les paires d'ailiers, une arme clé des deux sélections
Arrivé en 2022 à Nantes pour pallier au départ de David Balaguer, Kauldi Odriozola n'est pas le plus connu mais fait déjà parti des meilleurs à son poste en une demi-saison. Petit, rapide et adepte du jeu rapide, le feu follet espagnol est une arme redoutable et redoutée par de nombreuses défenses tant pour ses qualités de finisseur que de duelliste (22 buts à l'heure actuel sur ce Mondial, dont 8 pénaltys), tout comme son coéquipier, Ferran Sole. Plus connu en France, grâce à sa pérennité au PSG, le meilleur ailier de l'Euro 2018 et du Mondial 2019 est l'une des références à son poste. Le sélectionneur tricolore, Guillaume Gille sait parfaitement qu'il faudra se méfier de la paire d'ailiers droits : "Ferran Sole qui est quelqu'un que l'on connait très bien, souvent très bon en sélection. Pour ce qui est d'Odriozola, j'ai pas besoin de perdre des mots, on le connait bien sur la scène française, il a montré tout le talent dont il disposait. Il y a une culture de l'ailier en Espagne".
Mais la paire française a les armes nécessaires pour rivaliser à commencer par l'ancien pensionnaire de Sélestat, Yanis Lenne. Ce qui fait du jeune français une menace, ce sont notamment ses qualités de tireur imprévisible. Capable de se dégager un tir dans des angles très fermés, le Montpelliérain est un ailier redouté par de nombreux portiers. Également capable de traverser le terrain en peu de temps, sa vitesse va de pair avec le jeu rapide français. Sa doublure à droite n'est autre qu'un des habitués de la maison bleue, à savoir Valentin Porte. Si son temps de jeu est moindre par rapport à son partenaire de club, le gaucher reconverti ailier en bleu reste un joueur dangereux et complet, notamment en défense, plus utilisé que son coéquipier.
Gonzalo Perez et Vincent Gérard, les gardiens du temple
Explosif sur sa ligne ou encore impérial sur les jets de 7 mètres, Gonzalo Perez de Vargas est un gardien complet et peut-être le meilleur à son poste à l'heure actuelle. Le portier catalan impressionne par ses statistiques, que ce soit en championnat ou encore en Ligue des Champions (32% d'efficacité). Référence à son poste depuis des années, il est l'un des tauliers de la sélection espagnole et à souvent été le cauchemar des Bleus.
En face de lui se dresse le portier tricolore, Vincent Gérard. Auteur de bonnes prestations depuis le début du Mondial, notamment contre la Slovénie et contre le Monténégro, cette rencontre sera un bon indicateur avant d'entamer les quarts, synonymes de tireurs plus dangereux. Mobile et connaissant déjà certains joueurs, comme son ancien coéquipier Ferran Sole, le Raphaëlois sera l'une des solutions pour contenir l'armada ibérique.
Nedim Remili et Alex Dujshebaev, de coéquipiers à adversaires
Évoluant ensemble au Lomza Kielce depuis l'arrivée de Nedim Remili à l'intersaison 2022, les deux arrières droits se partagent le temps de jeu en championnat comme en Ligue des Champions, sans pour autant avoir un profil similaire. Dujshebaev aime aller chercher le duel au près tant que Rémili se sert plus de sa puissance pour trouver des solutions de loin, tout en étant capable de livrer des passes décisives pour ses pivots.
Si le fils de Talant Dujshebaev est devant l'ancien parisien au tableau des buteurs (23 contre 16 buts), Nedim Remili mène la danse aux nombres de passes décisives, 19 à 13.
A Cracovie, Théo Alleaume