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JDA Dijon, la jeunesse à l'assaut de l'Europe

02/08/2023 , par Lanfillo

A quelques semaines de la reprise du championnat et du 2ème tour de qualification pour la phase de groupe de l’European League, la JDA Dijon a enregistré des départs de taille et toujours pas d’arrivée. Pour ses retrouvailles avec l'Europe, le club mise pour l'instant sur la jeunesse et la stabilité.

L’objectif de la saison 2022-2023 de la JDA Dijon était de se positionner dans le Top 5 et espérer accéder à l’European League. La Mission Europe a été validée au bout du suspense, aux dépens de l’ES Besançon et du Paris 92, en ballotage favorable jusqu’à leur match nul lors de la dernière journée de championnat. Les Dijonnaises, alors privées de leur deux joueuses expérimentées Carmen Campos et Céline Sivertsen, blessées, avaient battu Celles-Sur-Belle 37-25 pour conclure une bonne saison en LBE.

A l’aube de cette nouvelle saison, l’effectif a repris le chemin de l’entraînement avec quelques départs, mais aucune arrivée enregistrée à ce jour.

Des départs de taille...

Le club comptabilise trois départs, à l’intersaison, dont celui de sa capitaine charismatique Carmen Campos. La meneuse, internationale espagnole, quitte la JDA et rejoint le Borussia Dortmund avec l’ambition de décrocher un titre en Allemagne et en European League. Sa fougue, son esprit d’équipe et sa volonté de transmission risquent de manquer à cette jeune équipe. Elisabet Cesareo, la pivot internationale espagnole vice-championne du monde en 2019, quitte également la Bourgogne pour revenir dans le championnat ibérique et le club de Malaga. Barrée en attaque par sa compatriote Sarah Valéro, elle était cependant un pilier défensif de l’exercice précédent. Enfin, Elise Delorme rejoint Stella Saint-Maur Handball, promu en LBE. La prolifique ailière gauche (63 buts/25 matchs) sera remplacée par la jeune Nina Dury (20 ans), qui prolonge au club, après avoir été nommée aux Trophées LFH dans la catégorie « Jeune Révélation Inspirante ». Pour rappel, sur la base arrière, Laura Lasm avait quitté le club à la mi-saison. En perte de temps de jeu, elle était partie au CSM Corona Brasov (D2 Roumaine), promu en D1 à l’issue de la saison.

... mais un noyau stable

Pour la saison à venir, Sarah Valéro, pivot de la JDA, prend logiquement le brassard de capitaine et sera épaulée, pour mener ses jeunes coéquipières, par Claire Vautier, internationale française, Manon Gravelle, enfant du club et Stine Lonborg, sa meilleure buteuse (111 buts/25 matchs). Ilona Di Rocco, qui avait prolongé jusqu’en 2024, prendra les commandes de l’attaque au poste de demi-centre.

Christophe Mazel pourra de nouveau compter sur des joueuses à fort potentiel comme Rosario Urban ou Nina Dury, sa gardienne Manuella Dos Reis, formée à Metz, et son arrière Céline Sivertsen, pièce maîtresse du système offensif. La JDA fait également confiance à ses jeunes du centre de formation en signant les premiers contrats professionnels de la pivot Lilou Pintat et de l’ailière droite Maureen Gayet.

Du côté des arrivées, toujours rien, mais Christophe Maréchal, le directeur sportif, annonçait début juillet dans le Bien Public avoir deux pistes de recrutement. La première et "piste privilégiée" pour la direction bourguignonne était alors de trouver une joueuse pour succéder à Carmen Campos et épauler Ilona Di Rocco, "une meneuse de jeu, douée dans la conservation de la balle et la gestion des temps forts et faibles. Idéalement, une joueuse qui aurait déjà une bonne expérience en coupe d’Europe". Une deuxième piste menait à "une joueuse grande par la taille, capable de défendre poste 3, au bras intéressant pour marquer de loin." Reste à savoir quand Christophe Mazel pourra disposer de ces recrues pour peaufiner son plan d’action.

Mission Europe, deux étapes à franchir !

Pour se qualifier en phase de poules l’European League, deux épreuves se dressent devant la JDA. La première : Molde Elite, quatrième du dernier championnat de Postenligaen (D1 norvégienne), en échec face aux clubs français lors des deux dernières saisons européennes. Il faudra néanmoins se méfier des sœurs Mona et Sherin Obaidli, leaders de l’équipe, ou encore de joueuses comme Blanca Kajdon, demi-centre internationale hongroise ou la jeune Rikke Øyerhamn, néo-internationale norvégienne, des atouts pour contrecarrer les plans de la JDA. Tor Odvar Moen, ancien coach de Larvik et de Siofok KC à l'époque où Gnonsiane Niombla, Camille Aoustin et Estelle Nze Minko y jouaient, a l’expérience de ces rendez-vous européens.

La seconde épreuve, si la JDA sort victorieuse de cette confrontation : les Neptunes de Nantes, véritable figure d’épouvantail des Dijonnaises, qu’elles n’ont plus battu depuis 2019 et leur victoire en 8ème de finale de Coupe de France. Une victoire serait alors un exploit face à l’armada nantaise de Helle Thomsen. Mission Europe acceptée !

Avant la réception des Norvégiennes, Les Bourguignonnes vont profiter de la préparation estivale pour retrouver leurs marques en match amical et monter en intensité jusqu’à la 1ère journée de championnat, à Plan-de-Cuques.