Recherche

Pas de résultat

Veuillez taper au moins 3 caractères...

LMS

Tour de France (6/16) : Aix, repartir sur des bases solides

, par Omeyer

Equipe Pays Aix PAUC

Onzième la saison passée, le PAUC aura vécu une année très compliquée mêlant résultats peu encourageants et problèmes en interne. Avant l'arrivée du Suédois Magnus Andersson, c'est l'ancien barjot Phillipe Gardent qui aura la tâche de remettre l'équipe à flot.

Trustant habituellement les premières places de championnat, la saison dernière du PAUC détonne avec ce que l'on a pu voir par le passé. Entre leçons apprises, recrues d'éclat et contrat d'un an, on s'attarde et on se projette sur le saison à venir d'Aix.

Deux ligues, deux saison compliquées

Troisième en 2022, onzième cette saison, la chute au classement aura été brutale pour le PAUC. Pourtant, l'exercice précédent avait bien démarré avec quatre victoires en six rencontres. C'est à partir de la reprise de la saison en février que les choses vont être plus compliquées pour les Aixois, avec trois victoires en douze rencontres. C'est au même moment que le staff a décidé de se séparer de l'emblématique entraineur, Thierry Anti et c'est donc Benjamin Pavoni qui a du prendre la relève au pied levé jusqu'à la fin de la saison.

De l'autre côté, en Proligue, les récents champions de N1 Elite continuaient leur ascension aux côtés de Phillipe Gardent et de Benoit Peyrabout. Candidat plus que sérieux aux play-offs, les Bordelais se verront écoper d'une pénalité de 4 points pour cause d'infractions au règlement financier. Cependant, ce contre-temps ne laissait en rien présager de la suite selon le nouveau coach aixois : "Hormis durant le dernier mois, on pensait vraiment qu'on allait s'en sortir. On sortait d'une saison où on a été champion de France, on avait une super équipe, on se dirigeait vers les play-offs donc tout allait bien. La chute a été brutale et subite". 

Une décision dure et qui vient pénaliser une pourtant très belle épopée : "Il y a rien de pire que de se faire châtier sur le plan non-sportif, que ce soit pour un joueur ou un staff". Malgré tout, l'ancien pivot ne veut garder que le positif de ces deux années : "On s'est challengés, on a voulu montrer de quoi on était capables, ça a été deux années fortes. Et puis derrière avec Benoit, on s'est démenés pour que personne ne reste sur le carreau et on s'en réjouit".

Nouveau club, nouvelle équipe, nouveau challenge

Entre les mauvais résultats, le départ de Thierry Anti et certains échos dans les quotidiens régionaux, le champion du monde 1995 a suivi d'un oeil discret mais attentif les déboires aixois : "On le voyait que ça ne tournait pas rond mais ça arrive les saisons galères dans l'histoire d'un club, ça a été cette année pour eux. Il y a eu beaucoup de changements, un nouvel actionnaire, le départ de Thierry donc ça entraine un manque de stabilité, d'unité. Montpellier avait bien fait quatrième plusieurs fois".

Une fin de contrat à droite et une signature à gauche plus tard, le voilà nouveau coach pour une année : "Il y a eu un alignement de planètes. Eux cherchaient pour un an, avant que Magnus Andersson arrive en 2024, moi je venais de finir mon contrat du coup donc ça s'est bien goupillé. Je suis un compétiteur dans l'âme, rien ne remplace le haut niveau, même si à Bordeaux on a eu la même exigence qu'en Starligue. C'est une occasion idéale pour les deux parties".

Gerdas Babarskas (Pays d’Aix Universite Club)

A la découverte de ses nouveaux joueurs

Entre les départs et les arrivées, ce n'est pas toujours évident de s'y retrouver, surtout quand on arrive durant la période estivale. Heureusement, Phillipe Gardent à l'avantage d'arriver au début d'un nouveau cycle, ce qui rend les choses plus simples à coordonner et à mettre en place : "Comme tout est nouveau, c'est plus facile de reconstruire et pour le moment on est dans le clous. Les seules difficultés, c'est au niveau des nouveaux, il y en a six donc l'intégration met du temps et on a aussi la question de la redistribution des rôles qui est compliquée, mais on repart à notre échelle et surtout, j'ai les mains libres".

Le mercato aixois a été riche mélange d'expérience et éléments prometteurs : Horiha, Parisini, Duarte, Langaro... Parmis ces joueurs, le premier qui saute aux yeux est l'ancien montpelliérain, Gilberto Duarte. Handballeur d'expérience, l'arrière gauche sera un élément clé de la formation aixoise : "Il a beaucoup d'expérience, même si il jouait un petit peu moins avec Göppingen, il aura peut être un rôle plus conséquent sur le plan offensif et je peux aussi l'alterner avec Horiha. C'est un joueur qui peut également être très utile pour garder le ballon"

Un autre arrière gauche n'aura pas manqué d'attiser la curiosité, à savoir l'ukrainien Dmytro Horiha en provenance du HC Motor : "Avec lui tout est envisageable, il a un gros potentiel. Il aime aussi défendre, il est assez rapide donc il a toutes les capacités pour devenir un très bon joueur. Il n'y aura pas de hiérarchie entre lui et Gilberto". Ancien pivot, le manager est plus qu'attentif à l'évolution de l'ancien istréen, Andreas Parisini : "Il a pas de bol, que ce soit lui, Pettersson, Bertrand Gille, je les lâche pas (rires). Mais c'est un plaisir à entrainer, il est très professionnel et surtout il est toujours content, même si je l'ai toujours à l'oeil".

Enfin, la saison passée a aussi été l'occasion de voir s'illustrer plusieurs jeunes du centre de formation comme Eliott Desblancs. Enregistrant également le retour de prêt de Kalim Zahaf, la prise des pouvoirs des jeunes est-elle arrivée ? "C'est pas une colonie de vacances. Ils jouent si ils le méritent. Après le talent n'a pas d'âge, si ça postule ça joue, mais là il y a encore de la marge. Kalim peut être deuxième gardien mais il doit aller la chercher sa place, là il est dans l'attente. Eliott nous montre des choses très intéressantes aussi. Il y a de la relève en tout cas".

Le sept type d'Aix la saison prochaine

Un an pour repartir sur des bases solides

Quand la tête ne va plus pour un sportif, le reste a du mal à suivre. C'est du moins un principe auquel croit l'ancien pivot : "Je suis là pour redonner de la joie de vivre, de l'envie de jouer ensemble. L'équipe a besoin d'oxygène, les têtes aussi. Pour certains, c'est normal de sourire, d'avoir envie de jouer au handball, mais pour d'autres ça leur faisait bizarre de voir des sourires aux entrainements. On est pas là pour s'écrouler au premier couac".

Ayant signé pour une pige d'un avant l'arrivée de Magnus Andersson, la mission de Phillipe Gardent est claire : remettre l'équipe sur de bons rails. Celui qui se définit comme un "bâtisseur" ne prétend pas réinventer le handball en un an, simplement amener tout son savoir-faire de joueur et de coach : "Aix ça reste un club ambitieux. On est plus enjoués certes mais ça passera surtout par des résultats, si je veux préparer le terrain pour Magnus. Là je pars sur les bases que j'ai et je travaille avec elles".

En un an, pas le temps de lézarder pour le PAUC. Si le staff ne va pas révolutionner le handball, il est là pour perfectionner les acquis et remettre sur le droit chemin l'ensemble de l'équipe : "Comme il y a six nouveaux, on travaille différents systèmes donc on s'entraine beaucoup, on travaille quand mettre de la vitesse et quand mettre de la patience. L'aspect physique est important mais là on travailler surtout sur la compréhension de ce que moi je veux pour l'équipe. On bosse beaucoup la distribution des rôles. Je suis là pour donner envie, pour avoir un comportement exemplaire, pour amener un bon état d'esprit".

Après une année difficile, le PAUC espère montrer un meilleur visage sur cette nouvelle saison. La mayonnaise Gardent réussira-t-elle à prendre sur un an ? Réponse en juin 2024.

 

Théo Alleaume

1
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x