EDF (F)
Estelle Nze Minko : "Il n'y a pas de honte à perdre contre le Danemark"
Après la défaite face au Danemark, retrouvez les réactions des joueuses et de Sébastien Gardillou à propos de la rencontre.
Laura Glauser : "Ca ne fait pas plaisir, ce n'est pas agréable de perdre comma ça. Il faut vite switcher et il ne faut pas qu'on reste dans notre frustration, dans notre tristesse pour le match contre la Hongrie. Je pense que nous nous sommes mis des bâtons dans les roues, mais elles ont très bien joué. Leur gardienne nous a fait mal et elles ont su nous poser des problèmes en attaque. C'était difficile. Je pense qu'elles ont su nous analyser. Nous ne sommes pas invincibles, il faut le comprendre. Une demi-finale c'est difficile, c'est un match charnière et parfois ça ne passe pas. Tout au long du match j'y ai cru, même à moins six. Je crois en l'équipe de France, en ses capacités et je savais que nous aurions pu le faire. Il faut maintenant aller chercher la troisième place en se remobilisant".
Tamara Horacek : "Je trouve que nous avons eu beaucoup d'échec au tir. C'est difficile d'analyser à chaud, je préfère regarder la vidéo du match à l'hôtel pour réagir. La gardienne a fait un match exceptionnel, comme dans tout ce tournoi, on s'y attendait. Je ne sais pas encore ce qu'on a bien fait ou moins bien fait pour ne pas faire basculer le match. On récupère des ballons, on a de l'énergie mais nous n'arrivons pas à trouver le déclic. C'est important d'aller chercher la médaille de bronze parce que finir sur deux défaites, c'est très difficile. On se rappelle encore 2022 et je n'ai pas envie de refaire la même fin. On progressait de match en match, et là, c'est un peu une douche froide. On va se reposer, essayer de dormir, car le match de dimanche va se jouer au mental".
Hatadou Sako : "Ca n'a pas fonctionné en défense et en attaque. On a pêché dans tous les secteurs. J'avais comme l'impression qu'on avait beaucoup de doutes, qu'on a joué avec le frein à main. On a l'habitude de beaucoup courir, de beaucoup communiquer, de se donner du courage, mais ce soir, ce n'est pas forcément ce qu'on a fait. On a peut-être été surprise et c'est peut-être ça le problème, enfin on a pas su réagir à temps sur les problèmes qu'elles nous ont posé. On a une gardienne en face qui nous fait 43% d'arrêts et on ne gagne pas des matchs avec autant d'arrêts en face. Il y a eu des doutes et les doutes se chassent par la communication. Ce soir on a pas assez communiqué. On a essayé de trouver les solutions, mais on a pas retrouvé les petits détails qui nous ont permis de gérer tout au long de la compétition. Anne Mette Hansen nous a fait beaucoup de mal. Elle a beaucoup traversé la défense et beaucoup joué avec le pivot. Leur faux rythme nous a fait beaucoup de mal, on a l'habitude des équipes qui courent, de leur en mettre plein la tête sur le grand espace et là ce n'est pas ce qu'on a réussi à faire. On n'a pas réussi à trouver les bonnes distances de combat".
Pauletta Foppa : "On ne peut pas jouer parfaitement bien tout le temps. C'est embêtant parce que cette victoire nous aurait envoyé en finale, mais on joue contre des équipes qui nous décodent. Elles ont mieux joué que nous. La gardienne a été incroyable, mais on a aussi manqué d'efficacité face au but. On a tardé à marquer, mais on a toujours collé à moins deux sans paniquer, nous sommes revenues à égalité mais il a manqué ce petit truc, ce jeu avec de la spontanéité, ce que nous avons l'habitude de faire, mais cette fois-ci on a un peu trop récité. Je suis quand même fière des filles, de nous. Ca n'a pas été un match simple, mais ce n'est déjà pas facile d'arriver en demi-finale. Tout le monde pense que c'est acquis parce qu'on a souvent l'habitude d'y aller, mais ce n'est pas simple. Tout le monde avait à cœur de gagner mais ça ne l'a pas fait aujourd'hui. Hansen est beaucoup passée, le un-contre-un opposé bras est son action préférentiel, on le sait et on peut tout se prendre, mais pas ce qu'elles ont l'habitude de faire. Elles aussi ont raté, mais c'est nous qui avons dû courir après le score".
Estelle Nze Minko : "Je suis triste pour les filles, pour le staff. C'est toujours un moment très difficile de perdre une demi-finale parce que ça fait deux jours que t'y crois. C'est toujours un peu violent. J'ai perdu plein de match, mais celui-là me laisse un goût d'inachevé parce qu'on a pas montré notre meilleur visage. C'est ce qui va être dure à digérer, mais un réel rappel de la dure loi du sport. Il ne suffit pas d'être bon, il faut l'être au bon moment. On a fait des erreurs, on a manqué beaucoup de tirs, on a pas réussi à courir. Finalement est-ce que ce n'est pas le moins bon match de notre compétition dans la capacité à développer notre jeu ? Il n'y a pas de honte à perdre contre le Danemark, mais c'était un match difficile dans lequel on a jamais vraiment réussi à prendre les devants. On a jamais été en position de poser nos attaques, de prendre notre temps, il nous a vraiment manqué de réussir à courir, à marquer des buts faciles sur les montées de balles. C'était bien joué de leur part de ralentir le jeu et de passer nous faire passer un temps fou en défense".
Sébastien Gardillou, à propos des futurs chantiers de l'équipe de France : "Je pense qu'il faut qu'on soutienne plus Laura Flippes sur le poste d'arrière droite gauchère, mais c'est un vœu pieux. On travaille d'arrache-pied avec les membres du staff, avec la DTN et avec Olivier, qui conserve des missions pour identifier les meilleurs profils. Je suis assez satisfait de ce qu'on est capable de faire aujourd'hui. Nos joueuses sont compétentes, mais note jeu mériterai d'un peu plus de capacités à tirer à 9 mètres, sinon Jesper Jensen ne serait pas resté en 0 - 6 pendant une heure. Mais ce que l'on est. L'équipe de France est une équipe qui essaie de jouer au ballon, qui essai de trouver des solutions. Pour l'avenir, il faut savoir quelles sont les joueuses qui continueront l'aventure avec l'équipe de France parce qu'on est en année post-olympique. Certaines d'entre elles décideront peut-être de faire un break, ce qui me semble tout à fait justifié. Très sincèrement, en mars-avril, je vais commencer à travailler sur des rotations de joueuses parce que la mission qui m'a été donnée est d'amener cette équipe au plus loin possible durant la période pré-olympique et de préparer Los Angeles. Je suis très fier de ce qu'elles ont fait aujourd'hui. Je reste pas sur l'aspect comptable. J'étais là pour les accompagner, je le dis depuis le début de la compétition et je suis très fier de ce qu'elles font".
À Vienne, Thomas Mathiot