EDF (F)
Olivier Krumbholz "on a pris une fessé"
Les Bleues étaient invaincues depuis janvier 2023. Depuis le jeudi 4 juillet 2024, elles ne sont plus invincibles. Après leur lourde défaite face à la Norvège en match de préparation à Pau, retrouvez les réactions du sélectionneur Olivier Krumbholz ainsi que de la capitaine des Bleues.
Olivier Krumbholz : "On a pris une fessée, c’est aussi simple que ça. On espère que ça va faire du bien. On a été battu dans tous les secteurs, on s’est fait exploser en défense, on a pris l’eau de partout alors qu’en attaque on court en travers, on jette les ballons au pivot parce qu’on n’est pas assez dangereux. Je retiens la performance de Méline Nocandy, qui a été dangereuse et qui a été de l’avant mais j’ai eu l’impression que les autres attendaient que la solution s’ouvre devant elles sans rien faire. Il y a bien eu quelques réactions d’orgueil en seconde période, mais ça a été timide. En plus, on perd deux joueuses sur des béquilles, Orlane et Chloé, mais quand on ne s’engage pas à fond, c’est souvent ce qui arrive. Il y a plusieurs explications à la défaite, mais attention à ne pas faire de raccourci. La bonne nouvelle, c’est qu’on pourra difficilement jouer plus mal samedi, j’attends au moins une réaction dans la qualité de ce qu’on produit. Après, jouer la Norvège, c’était un choix. J’aurais pu choisir de jouer une équipe plus faible, gagner et se dire qu’on est bien. Là, on prend une valise, on va s’affoler, et quitte à perdre contre la Norvège, autant que ce soit maintenant."
Estelle Nze Minko : "Quand on n’est pas au niveau défensivement et offensivement face à la Norvège, on prend une tôle. Ce n’est pas une découverte et c’est ce qui s’est passé ce soir. On est forcément déçues de ne pas avoir pu montrer un autre visage que ça, ce n’est pas la qualité de ce qu’on montre au quotidien. C’est frustrant, mais c’est un enseignement, ça montre qu’on se trompe peut-être. La Norvège, c’est très stable, il y a très peu de variations de qualité dans leur jeu et dès que l’adversaire en face montre des faiblesses, il le paye cash. Je ne sais pas à quoi c’est dû, ce n’est pas forcément physique. On a toutes eu de longues saisons, on est toutes en prépa, donc je ne pense pas que la fraicheur fasse la différence. On aurait aimé faire le plein de confiance à vingt jours des Jeux, alors ce soir et demain, ça va nous trotter dans la tête. Comptez sur nous, on ne va pas se coucher en nous disant que ce n’était qu’un match amical."
Méline Nocandy : "On ne s’est pas fait ratatiner mais presque. C’est une bonne piqure de rappel et j’espère qu’on va travailler encore plus pour se remettre dans le bon sens. Ca fait deux semaines qu’on bosse physiquement mais il faut reconnaitre que techniquement, on n’est pas fluide, il nous manque beaucoup de choses. Il faut qu’on élève notre niveau de tout. Pas tant sur le niveau du handball, mais sur notre volonté d’aller toucher les adversaires, de leur faire mal. Il faut y prendre goût parce que ce soir, on les a trop laissé faire. Pour ma part, je pense surtout à prendre du plaisir. La liste, tout ça, on verra bien. Je veux tout donner, faire mon maximum, prendre du plaisir et si j’y suis, tant mieux, et si je n’y suis pas, tant pis."
Cléopatre Darleux : "Ca fait du bien de retrouver ce maillot, de retrouver ce public. Je suis rentrée sur le terrain en me disant que c’était peut-être la dernière fois. Il y a toujours du stress, mais j’ai aussi essayé de prendre du plaisir. En tout cas, je suis contente de ce que j’ai montré sur la prépa, forcément un peu moins sur ce soir. J’attendais ce match avec impatience pour défendre ma place dans la liste, mais ça a été un peu plus compliqué. Olivier a fait le choix de laisser Hatadou en seconde période. Je ne sais pas s’il hésitait vraiment avant le début de la rencontre, en tout cas, il ne nous a rien dit. Je suis peut-être partie pour être remplaçante, et si c’est le cas, j’accepterai le rôle. On verra bien, ça ne sert à rien de se prendre la tête sur tout ça maintenant, de toute manière."