EDF (M)
Encore un record pour Nikola Karabatic
Même à bientôt 40 ans, le parisien continue d'enchainer les records et d'affoler les compteurs. Ayant déjà célébré sa 350ème sélection, Nikola Karabatic est redevenu le meilleur buteur de l'Euro.
Il lui fallait huit buts pour égaler la légende islandaise, Gudjon Valur Sigurdsson, il en aura mis neuf pour être sûr de récupérer son trône. Dans le dur sur les deux premières rencontres, face à la Macédoine du Nord et la Suisse, la légende du handball français aura montré qu'il en avait encore sous la pédale.
Décrié depuis le début de la compétition par beaucoup, il aura enchainé un titre de MVP face à l'Allemagne et un record, en plus d'une victoire face à la Croatie. Une détermination et des performances qui montrent que le parisien n'est pas totalement fini. Son frère, Luka Karabatic, cache à peine son admiration :
"Je suis fier de mon frère, c’est pas rien comme record, c’est génial pour lui, pour l’Équipe de France, c’est une astérisque de plus à son résumé. Il joue pas pour les records, on en a pas parlé. Il est juste toujours et surtout au service du groupe."
Pierre angulaire des Bleus depuis de nombreuses années, il est également l'un des éléments les plus utilisés par Guillaume Gille depuis le début de la compétition. Si certes la qualité du tricolore n'est plus à prouver, le français n'a plus le même impact ni la même manière d'appréhender le jeu. Dans des rencontres étriquées comme celle d'hier soir, les Bleus peuvent toujours compter sur lui dans tous les domaines de jeu : "Il est important pour nous. C’est vrai qu’il a eu du mal sur les deux premiers matchs de la compétition mais le connaissant on sait ce qu’il peut apporter à l’équipe. Dans un match comme ça, il a été utile, hyper important. C’est un mec qui dans les moments chauds, d’analyse d’avant ou d’après match, est précieux" (Ludovic Fabregas).
Si il n'a jamais caché son envie de décrocher toujours plus de titres et de records, l'intéressé reconnait que celui-ci ne lui était même pas venu à l'esprit. Il aura fallu un rappel à l'ordre et les bons conseils d'une personne qui lui est chère, sa maman Radmila Karabatic : "En fait, c’est ma mère qui m’a mis la pression, elle m’a appelé pour me dire : faut que tu mettes 8 buts.". Un coup de téléphone finalement plus que bénéfique, quand on voit les deux dernières prestations du natif de Nis.
Pour sa dernière année, Nikola Karabatic a arrêté de courir après les records et le haut de l'affiche. A 39 ans, tout ce qui l'intéresse est désormais de profiter de tout le temps de jeu qu'on lui accorde :
"Toute ma carrière, j’ai joué pour les records et quand on est compétiteur, c’est top. Sur cette dernière année, c’est plutôt le plaisir sur le terrain, me donner à fond comme je sais que ça peut s’arrêter à tout moment. A chaque fois que je rentre sur le terrain, je pense à ça, à la chance que j’ai d’être en Équipe de France."
A Cologne, Théo Alleaume