L'Espagne domine la finale pour son 3ème sacre !

Après avoir plié le match en première période, l'Espagne a conservé son titre en rappelant au Portugal - qui les avait battu lors du tournoi - qui était le patron (31-35). Si la génération espagnole 2004-2005 conserve ainsi le titre européen acquis la génération précédente, elle s'arroge également une troisième médaille d'or en autant de compétitions jouées.

Dans une Zlatorog Arena qui s'est remplie en ce début de soirée, l'Espagne et le Portugal s'affrontent pour le titre après 7 matchs pleins pour les deux équipes. L'Espagne aura dominé l'ensemble de sa compétition, à l'exception d'un adversaire : le Portugal, qu'elle retrouve ce soir, qui est la seule équipe à être parvenue à la faire chuter en compétition officielle depuis 2022. En face, les Portugais sont les seuls à rester invaincus. Malgré l'absence de son arrière gauche Vasco Costa, blessé, ou de l'arrière droit Francisco Mota da Costa - star avec la génération précédente, mais né en 2005 -, les Lusitans ont montré toute l'étendue de leurs talents durant douze jours face à tous leurs adversaires. Forts de cet état de forme, les Portugais espèrent faire chuter les double champions espagnols et décrocher, pour la première fois depuis le premier Euro U18 en 1992, une médaille d'or pour une sélection jeune du pays.

Les Portugais ne sont pas au rendez-vous

Le match démarre sur le duel très attendu entre les deux pivots serial-buteurs : l'Espagnol Victor Romero Holguin score les deux premiers buts de son équipe mais, en face, son homologue Ricardo Brandao manque ses deux premiers tirs. Si le pivot perdra effectivement nettement son duel sur le poste dans le premier acte, ses arrières sauront prendre le duel avec les shoots de loin de Miguel Oliveira à gauche ou Tomas Teixeira à droite (7-7, 13'). Malheureusement pour les Portugais, Brandao n'est pas le seul à faire une partie en dessous de ses standards habituels. Dans la cage, le portier Diogo Rêma Marques se fait fusiller et sortira après 23 minutes de jeu avec 1 seul arrêt. En face, malgré les nombreuses pertes de balle d'un Petar Cikusa qui met du temps à entrer dans son match, Ferran Castillo Oliveiras reste maître à bord et sublime le travaille de ses coéquipiers. Aussi, au quart d'heure de jeu, les Espagnols commencent à prendre un net ascendant sur leurs adversaire et les fusillent à chaque perte de balle (7-10, 17'). Le temps mort portugais ressemblera malheureusement au temps mort pris par l'Allemagne en fin de petite finale : le passage au jeu à 7 aidera l'attaque portugaise à retrouver le sens du but mais va offrir de nombreux buts dans la cage vide à des défenseurs espagnols piégeux et avides d'interceptions. Ajoutés à cela les errements dans le repli défensif portugais, le match se met à basculer nettement et l'écart à la pause n'est pas celui qui aurait été imaginé par les pronostiqueurs 30 minutes plus tôt (13-20, 30').

La seconde période sera longue et douloureuse pour les Portugais et leurs supporters. Bien que l'envie y soit, le Portugal ne parviendra jamais à se rapprocher significativement de leurs adversaires qui déroulent leur jeu. Les Espagnols jouent pleinement leur finale et Ferran Castillo ne s'économise pas pour alimenter l'attaque et maintenir la tête sous l'eau des Portugais (18-24, 37' ; 21-30, 44'). Et malgré les 11 buts d'un Miguel Oliveira bien en  jambes au poste d'arrière gauche, le Portugal va s'incliner logiquement au terme d'une finale manquée (31-35).

Ferran Castillo, qui ne devrait pas être loin de terminer MVP de la compétition, termine sa finale avec 11 buts à 100 % de réussite. À ses côtés, Petar Cikusa et le pivot Victor Romero Holguin auront également été plus qu'au niveau de leur finale avec 6 et 5 buts.

Une génération pour entrer dans l'histoire

Avec cette médaille d'or, l'Espagne conserve le titre de l'Euro U20 conquis par la génération qui l'a précédée et l'avait conquis, déjà, face au Portugal. Mais au-delà de la comparaison avec ses aînés, cette génération 2004-2005 espagnole réussit l'exploit de décrocher une troisième médaille d'or de suite, après l'Euro U18 2022 et le Mondial U19 2023, compétition durant lesquelles ils n'ont jamais connu autre chose que des victoires. Et si le premier revers de leur aventure internationale a été subi en Slovénie, face au Portugal lors du tour principal, ils ont su rappeler, lors d'une finale qui leur tendait les bras, qu'ils comptent bien dominer leur génération le plus longtemps possible. Avec 3 médailles d'or, les Espagnols se mettent ainsi en position de détrôner la génération française 1998-1999, celle notamment de Kyllian Villeminot, qui avait emporté 3 médailles d'or (Euro U18 2016, Mondial U19 2017 et Mondial U21 2019) et une médaille d'argent (Euro U20 2018, à Celje). Rendez-vous est donc pris l'été prochain, en Pologne, pour le mondial.

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À Celje, Antoine Piollat