R.Desbonnet : “Ce dernier arrêt je ne m’en rends pas encore compte, je ne suis pas redescendu”

Après un match fou et un dénouement exceptionnel, Montpellier met fin à sept ans de disette en glanant une 14e coupe de France face au PSG Handball. Le club de la capitale bute pour la troisième année consécutive en finale. Rémi Desbonnet, Benjamin Richert et Elohim Prandi reviennent sur cette finale

Le héros de la soirée Rémi Desbonnet (12/40, 30%) après avoir délivré les siens sur un ultime 7m au terme d’une séance de tir au but, rend hommage aux clubs et à ses supporters : “Gagner pour Montpellier, où j'ai commencé le hand, dans une ville où je suis né, c'est indescriptible. Tous les supporters qui sont là, je les connais depuis que j'ai 8-9 ans. Ils ont passé la nuit dans le bus ces gens-là, ils sont partis hier soir. Ils ont posé des jours de travail. C’est un plaisir pour nous de les voir, parce qu'ils sont tout le temps là, ils n'ont jamais lâché, ça en fait un bout de temps qu'on ne leur a pas mis un trophée dans les mains.”

Le gardien international tricolore revient sur sa dernière parade : “Ce dernier arrêt je m’en rends pas encore compte, je ne suis pas redescendu. Mais tout ce que je sais c’est quand tu débutes ton premier entrainement de hand dans les buts, tu as un rêve : stopper le dernier pénalty à Bercy. Mais ce match on l’a emporté car tout le monde y a été avec le cœur et c'est une belle récompense pour nous, pour le club, pour tous ceux qui s'en vont, pour tous ceux qui restent aussi.”

"C'est que du bonheur, je me sens bien dans l’équipe et ça se traduit sur le terrain", Benjamin Richert

Arrivé en cours de saison, Benjamin Richert, encore très en forme ce soir (11/13) remporte son premier titre au bout de seulement trois matchs : “Oui, c'est un sentiment particulier. Je pense que c'est encore trop à chaud pour réaliser tout ce qui se passe ces derniers temps. C'est que du bonheur, je me sens bien dans l’équipe et ça se traduit sur le terrain. C'est que c'est un super groupe qui m'a bien accueilli. Car c’est jamais facile d'intégrer un groupe comme ça en cours de route. Ils ont tous été très cool avec moi et ça m’aide énormément à performer.”

Après sept ans de disette, le tricolore sait tout le bien que ce titre fait au club : “La pression de repartir avec le titre de champion. On la sentait dès le début. On le sent aussi dans les discours des dirigeants. Et là, de la ramener à la maison, elle va faire du bien pour les échéances à venir et ce Final 4 qui nous attend.”

"On doit se concentrer à 200% sur le championnat, on ne doit pas baisser la tête", Elohim Prandi

Peu en réussite dans cette finale (5/13 au tir), Elohim Prandi se projette déjà sur la suite après ce nouveau revers en finale :  “Il y a de la frustration, de l'amertume. Maintenant, c'est quelque chose qui est fait. On doit se concentrer à 200% sur le championnat, on ne doit pas baisser la tête. Et ce serait vraiment se tromper de ruminer sur cette finale de Coupe de France. Il faut aller chercher ce championnat de France, au moins pour finir correctement pour ceux qui vont partir, pour le coach, et avoir un sentiment vraiment positif. Aujourd'hui, on ne s'est pas fait surprendre, mais on est tombé sur une grosse équipe de Montpellier qui a mis toutes ses tripes. C'est le sport et il faut avancer aujourd'hui.”