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Toulon dans la tourmente : nouveau coup de froid pour le handball féminin français

, par Peter

Marie Finstad BERGUM - Toulon Métropole Var Handball - Crédit : Aurélien SCHELLHAAS

Le ciel s’est assombri au-dessus du Toulon Métropole Var Handball. Ce lundi, le club varois a officialisé, dans un communiqué, un déficit financier important au 30 juin 2025, mettant en péril sa pérennité à court et moyen termes. Un coup dur pour une institution de la Ligue Butagaz Énergie, championne de France en 2010 avec Siraba Dembélé.

Le président Thierry Durand, en poste depuis juillet 2023, a présenté sa démission le 14 octobre, acceptée par le conseil d’administration. Une gouvernance de transition doit être mise en place “dans les prochaines heures”, selon le communiqué signé par Perrine Paul, présidente de l’association support du club.

Toulon est une ville de combat et nous combattrons ensemble dans les bureaux, sur le parquet et dans les tribunes !” écrit la dirigeante, appelant à l’union sacrée autour des joueuses, qui retrouveront leur public le 25 octobre face à Strasbourg ATH au Palais des Sports.

Un choc de plus pour le handball féminin européen

Cette alerte toulonnaise résonne douloureusement dans un contexte déjà fragile pour le handball féminin. Ces derniers mois, la discipline a vu le club de Nantes Handball Féminin disparaître, Mérignac être rétrogradé pour raisons financières, tandis qu’à l’étranger, les Vipers de Kristiansand — triple championnes d’Europe — et HB Ludwigsburg en Allemagne ont également mis la clé sous la porte.
Une succession d’épisodes inquiétants qui pose question sur le modèle économique du handball féminin, encore trop dépendant des subventions et du soutien ponctuel de partenaires privés.

Un bon début sportif, mais un avenir incertain

Sur le terrain, le contraste est saisissant. Toulon avait réussi son entame de saison, avec trois victoires, dont une référence face à Besançon, un nul et deux défaites, occupant une prometteuse cinquième place après six journées de Ligue Butagaz Énergie.
Sous la houlette de Rémi Faugères, les coéquipières de Kristy Zimmerman, Mari Finstad Bergum ou encore Sofia Deen, semblaient avoir trouvé la bonne dynamique. Désormais, elles devront composer avec l’incertitude administrative et la pression financière, tout en tentant de préserver leur bon début de championnat.

Le handball féminin français, en pleine mutation et en quête de stabilité, assiste peut-être à une nouvelle alerte rouge. Toulon veut croire à la solidarité de ses partenaires et de son public, mais le signal envoyé par ce nouveau dossier illustre une tendance préoccupante : celle d’un sport en plein essor sportif, mais économiquement sur la corde raide.

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Sambre Avesnois HB

Sam. 11 Oct.

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Toulon Métropole Var HB

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Aritz
Aritz
3 heures il y a

LFH EXPERIENCE Dans le relevé de décisions du CA des 21 et 22 mars 2025, Jean-Marie BRINON, Président de la CNCG, « estime qu’une réflexion est à conduire sur le modèle économique des clubs compte tenu d’un environnement extrêmement contraint et imprévisible ». Effectivement, le handball féminin, écosystème hétérogène, présente une forte dispersion des clubs en termes de moyens, d’expérience, de disparité des enceintes sportives, de potentiels clients et/ou de concurrence d’autres sports à forts pouvoirs d’attraction. Un secteur d’activité constitué de sociétés sportives à l’équilibre financier précaire. Sous-capitalisées, en manque de visibilité et de maturité, les organisations (pour celles qui s’y adossent) souffrent également des difficultés des Collectivités Territoriales à financer le sport professionnel. A ces mécaniques structurelles, s’ajoutent des dynamiques plus conjoncturelles, entre autres la volatilité des partenaires qui ont une propension à sabrer le budget communication quand leur entreprise rencontre des difficultés. La « super commission » LFH fonctionne sous tutelle de la FFHB. Son pilotage est assuré par des permanents dénués de vision stratégique et atteints de myopie entrepreneuriale. Une gouvernance inadaptée aux réalités du sport business (1). Le sauvetage de l’écosystème LBE passe effectivement par la consolidation des modèles économiques des clubs et, le renforcement du niveau d’exigence du cahier des charges d’accession à la LFH. Mais aussi, par la professionnalisation de la LFH via une « société de clubs » (2) en charge de la stratégie commerciale et visuelle de la discipline. Cette structure de substitution, requière une gouvernance conjointe FFHB/Présidents de clubs (représentants des clubs actionnaires et accélérateurs du déploiement de la vision stratégique). Un biais pour adosser le pilotage à de véritables professionnels rompus au business, au monde de la rationalité, de la productivité, de la performance, du « retour sur investissement », de la stratégie économique et financière, de la conquête des marchés cibles que constituent les partenaires et les supporters auxquels il faut vendre le produit « spectacle sportif » (3). La création d’une « société de clubs » ? Un projet disruptif en lieu et place de l’actuelle LFH pour prendre les manettes du chantier économique et visuel. En somme, la transformation du handball féminin français nécessite une approche audacieuse, innovante, centrée sur la professionnalisation et l’adaptation aux réalités du marché. Un défi ambitieux mais essentiel pour, assurer la pérennité et le développement de cette discipline, satisfaire l’accroissement du niveau d’exigence des partenaires en termes de rendement par € investis. Pour sauver le Handball féminin de clubs, il y a une autre solution : C’est la création, sous l’égide de l’EHF, d’une Super Ligue Européenne fermée en lieu et place de l’actuelle CL et le retour des clubs français qui n’y participent pas au statut amateur. Cela n’impacterait pas les joueuses de l’EDF qui ont migré dans les meilleurs clubs européens. Le handball féminin professionnel français est à la croisée des chemins : La première alternative vise à faire progresser collectivement l’ensemble des clubs de LFH (4) pour préserver l’équilibre et l’intégrité des compétitions. La seconde conforte le trend actuel et la politique de renoncement de l’autorité de tutelle qui consiste à, via la CNCG, corseter les clubs sans leur offrir de solution de sortie par le haut ! Pour mémoire, un projet sportif peut être comparé à un projet d’entreprise, ce qui implique d’avoir une vision à long terme et un cap, ce qui impose d’avoir une vision à moyen terme avec un vrai projet structurant et un projet à court terme avec des actions immédiates à mettre en œuvre. (1)   Gouvernance, invisibilité, inculture du « secteur marchand », rupture d’équité avec les clubs européens…/…. La LFH/LBE organise sa propre impuissance et celle de ses représentants en CL. Incapable de promouvoir le produit LFH/LBE et, de contribuer à la croissance des C.A. respectifs des clubs (absence de trading, de droits TV), ses Dirigeants ont choisi de tenter d’assurer l’équité sportive sans dérive financière. (2)   Les clubs de la LFH seraient les actionnaires de cette société. Une manière de s’impliquer dans le pilotage de la marque, du produit et de l’écosystème.(3)   Les Présidents de clubs, majoritairement chefs d’entreprises, semblent désignés pour injecter de l’intelligence économique et du savoir-faire opérationnel dans cette société.(4) Le gap budgétaire entre les 2 clubs qui bénéficient de revenus européens et les autres tue l’équité de ce championnat et dégrade sa valeur économique. 

Dernière modification le 2 heures il y a par Aritz
Morcheeba
Morcheeba
2 heures il y a

A quoi sert la CNCG si, au tout début du championnat, un club présente des soucis financiers??? Comment se fait-il que Toulon a été autorisé à participer au championnat et surtout pourquoi d’autres ne l’ont pas été? Est ce que les garanties apportées par Toulon étaient supérieures à celles apportées par les clubs refusés? C’est quand même très inquiétant de constater que la fédération met en place un organe de surveillance des finances des clubs et que certains passent à travers???
On n’est pas à un coup d’essai. Bourg de Péage (-1.300.00 Euros), Fleury avec -293.000 Euros, Nantes -150.000 Euros, Mérignac avec -300.000 Euros, Nimes à l’époque (-340.000 Euros) ou celui, plus ancien, de Brest Arvor (-600.000 Euros).
Ne faudrait-il pas que la CNCG soit complètement indépendante de la FFHB puisque, visiblement, le système actuel ne fonctionne pas?
C’est une situation qui est complètement folle et montre tout de même beaucoup d’irresponsabilité à plusieurs niveaux

Dernière modification le 2 heures il y a par Morcheeba
Aritz
Aritz
1 heure il y a
Répondre à  Morcheeba

 « Ce n’est pas un nombre de clubs qui va donner une santé économique viable à une Ligue mais plutôt une structuration, un accompagnement des clubs, souligne Sophie Palisse. Et un suivi au cordeau de la Commission nationale de contrôle et de gestion (CNCG) des clubs. Une instance qui devrait être complètement autonome. Or, actuellement, on a un président de CNCG qui fait partie du bureau fédéral et du conseil d’administration de la fédération. Donc, il serait bien que la future loi sport prévoie qu’un tel président soit complètement indépendant. Je ne dis pas que ça va sauver tous les clubs, mais on pourrait travailler plus sereinement, en confiance. » Sophie Palisse, présidente de Saint-Amand Handball – Porte du Hainaut et présidente de l’Union des clubs professionnels de handball féminin (UCPHF) qui regroupe les 24 formations de D1 et de D2.

Dernière modification le 1 heure il y a par Aritz

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