LDC (F) – J9
Les Messines encore et toujours premières
Après une première mi-temps ternie par l'efficacité aux tirs, les deux équipes sont restées au coude à coude jusqu'au dernier quart d'heure de jeu. Mais l'impact de Petra Vamos aura surement fait la différence pour mettre à mal la défense roumaine. En gérant mieux le money-time qui se profilait, les Messines remportent cette deuxième confrontation face au CSM Bucuresti (27-24).
Après la victoire des Brestoises hier pour le premier match de ligue des champions de 2025 (voir l'article), au tour des Messines de s'y atteler. Actuelles premières de leur groupe A, elles reçoivent les Roumaines du CSM Bucuresti qui occupent la quatrième place. Sans leurs pivots Vilde Ingstad blessée pendant les JO et Crina Pintea, les coéquipières de Cristina Neagu voudront prendre leur revanche du match aller qui avait donné la victoire aux Messines (31-32).
Un manque d'efficacité au tir des deux côtés
Chloé Valentini, Anne Mette Hansen, Allison Pineau (avec le changement attaque-défense avec Léna Grandveau), Sarah Bouktit, Laura Flippes, Lucie Granier et Cléopatre Darleux sont alignées pour démarrer la rencontre. Les premières pertes de balles et tirs manqués laissent les deux équipes sans but durant les premières attaques. Et pourtant en infériorité numérique, avec la première exclusion de Durdina Jaukovic d'une faute au visage sur Grandveau, ce sont les Roumaines qui ouvrent le score. Valentini libère son équipe sur engagement rapide après quatre minutes de jeu (1-2, 4'). Hansen en fait de même en s'imposant sur son un contre un juste après l'engagement. Mais contrairement à leurs habitudes, les Messines cumulent déjà des pertes de balles, à l'image de la contre-attaque manquée de Valentini. Les premiers arrêts de Darleux sauvent la mise et permettent aux Françaises de s'accrocher (3-4, 10'). Et même si les arrières roumaines manquent d'efficacité à neuf mètres - une fois sur deux - les Messines y sont moins bonnes élèves (5/11). Logiquement, mais sans trop d'appréhension pour la suite du match, les Roumaines continuent de mener, et ce, malgré une nouvelle exclusion pour la joueuse monténégrine (6-7, 15'). C'est grâce aux nouveaux échecs de Monika Kobylinska (3/5) et de Neagu (2/8), des nouveaux arrêts de Darleux, que les Messines passent enfin devant, toujours grâce aux montées de balle rapide (8-7, 18'). La coach roumaine décide de proposer une défense étagée en 1-5 pour déstabiliser les offensives, ce qui réussit plutôt bien au CSM. Reste que les Roumaines ne replient toujours pas, à l'avantage de Petra Vamos qui l'exploite à coeur joie (11-10, 24'). Le combat défensif continue et les deux équipes remédient à leurs maux de début de match. Mais après une nouvelle interception en défense, Bouktit trompe Errikson sur jet de sept mètres pour créer un premier - petit - écart (13-11, 28'). Pour ne pas laisser filer les Françaises avant la mi-temps, Helle Thomson pose son temps mort pour donner ses consignes à ses joueuses en infériorité numérique avec la sortie d'Inger Smits qui venait de marquer. Avec un dernier kung fu manqué des Roumaines et l'arrêt d'Errikson sur le tir à six mètres de Pineau, les deux équipes rejoignent le vestiaire quasi au coude-à-coude (13-12, MT).
Gérer le money time
Emmanuel Mayonnade décide de mettre en jambe le trio Axner - Vamos - Flippes pour repartir. Et à l'inverse du début de match, les Messines retrouvent facilement le chemin du but, aidées par des premières secondes en supériorité numérique. Il faut dire que la percussion de la demi-centre hongroise trouve solution, dont un penalty nouvellement transformé par Bouktit. Mais si les Roumaines sont plus passives en défense, Neagu et Kobylinska retrouvent de leur efficacité en attaque (17-15, 36'). Côté offensif messin, c'est bien Vamos qui fait la différence et qui continue de mener la danse en toute confiance. Les deux nouvelles parades de Darleux auraient pu permettre à Metz de prendre l'ascendant, mais Valentini, lancée par une relance millimétrée de sa gardienne, se voit stopper net par Eriksson. A l'inverse Trine Jensen Ostergaard, trouve la lucarne opposée sur son aile droite, pour recoller (18-18, 39'). Le jeu est totalement relancé à la différence près que Metz devra compter sans Bouktit pour les prochaines minutes, sortie après un coup derrière la tête. Face au combat qui se profile, et après avoir fait un premier changement côté gardienne avec l'entrée de Zsofi Szemerey, Mayonnade décide de poser son premier temps mort de la rencontre (19-19, 43'). Le chassé-croisé continue malgré les changements opérés de part et d'autre, comme l'entrée de la gardienne brésilienne, Gabriela Goncalves Dias Moreschi. C'est elle qui est d'ailleurs à l'oeuvre pour contrer, tantôt Valentini sur son aile gauche malgré le nouveau décalage trouvé, tantôt Pineau sur penalty (22-22, 51'). Le match se présente comme le match aller, tendu jusqu'à la fin de match. Et à cela, chaque erreur coûte cher. Cette fois-ci, c'est Neagu sur sa ligne de sept mètres qui trouve le poteau de Szemerey (23-22, 54'). Et la prochaine exclusion d'Elizabeth Omoregie pourrait bien coûter aux Roumaines. Vamos exploite parfaitement son intervalle et repart avec deux buts d'avance (24-22, 55'). La troisième parade de Szemerey sur Neagu - décidément dans un mauvais jour (5/13) - donne de la confiance à ses coéquipières qui continuent de serrer les rangs en défense. Thomson décide de poser son temps mort alors que ses joueuses semblent moins confiantes (25-22, 57'). A la reprise, Vamos continue sa sape en attaque, et obtient un nouveau penalty pour son pivot qui remplit parfaitement sa mission (3/3 et 7/9 au total) (26-23, 59'). Malgré une dernière infériorité numérique et un jeu tout terrain tenté par les Roumaines, les Messines ne paniquent pas et prennent leur temps pour lancer Vamos à six mètres (6/7). Les Messines on su gérer le money-time et signent leur huitième victoire en ligue des champions (27-24, SF).
Pour le compte de la dixième journée de ligue des champions, les Messines se déplaceront samedi prochain (16h )à FTC, qui occupe la deuxième place du groupe et la première place de leur championnat. Un combat qui s'annonce plus qu'électrique, notamment quand on voit les statistiques actuelles de leur gardienne, notre internationale française, Laura Glauser.