LDC (F)
Les Messines repartent bredouilles du Final4

Les Messines avaient toutes les armes pour aller chercher cette médaille de bronze, mais la fatigue accumulée et la gestion des cinq dernières minutes ont été fatales pour elles (30-27).
Éternelles déchues de la finale de ligue des champions, Metz et Team Esbjerg se retrouvent a nouveau pour s'affronter dans la petite finale. Certains diront que le Final4 est cruel, la place en finale se jouant sur un rendez-vous à ne pas manquer, pourtant on oublie que nous avons face à nous les quatre plus belles équipes d’Europe. Et ces deux équipes se connaissent bien, très bien, puisqu'elles se sont affrontées en juin 2022 (a la victoire de Metz) et en 2024 (a la victoire d'Esbjerg). L'une des principales différences notoires de cette année, on peut le dire, c'est les absences : Cloé Valentini et Laura Flippes côté Français, et Nora Mork côté danois, toutes trois en congé maternité.
Un petit 59% d'efficacité aux tirs pour les Messines
Metz lance le coup d'envoi de cette petite finale. Emmanuel Mayonnade a fait quelques changements dans son sept de départ : Zaliata Mlamali, Tyra Axner, Léna Grandveau, Sarah Bouktit, Emma Jacques, Manon Errard et Cléopatre Darleux dans les buts. Les deux équipes ouvrent très rapidement le score a tour de rôle. Les décalages sont parfaitement trouvés, et la continuité prime du côté des Messines. Darleux en fait de même en réalisant sa première parade a six mètres (1-3, 3'). A l'image de son match d'hier, Jacques est décomplexée et enchaine son deuxième but d'une belle lucarne. L'arrière gauche, Axner - qui joue contre son papa Tomas Axner - donne aussi des solutions sur son un-contre-un. Les Danoises reviennent dans le jeu, grâce a la finition de Mia Sofia Emmenegger sur son aile droite (3/3). Darleux réalise une nouvelle parade a six mètres, après les foudres d'Henny Reistad, permettant a son équipe de maintenir l'écart (4-6, 8'). Le changement tactique en défense danoise, avec une 1-5 très haute, permet de les remettre dans le coup (7-7, 11'). Darleux coupe leur remontée avec une magnifique parade sur jet de sept mètres. Mais le suspens était de courte durée car la rapidité de Michala Moller et Reistad remet en confiance Esbjerg (9-7, 14'), tandis que Jacques trouve pour le deuxième fois le poteau d'Anna Kristensen. Le coach messin est le premier a poser son temps mort demandant plus de tranchant a ses joueuses, notamment pour aller obtenir les pénaltys (9-7, 14'). De retour du temps mort, Bouktit trouve la solution, mais l'engagement rapide des Danoises remet les deux équipes au même stade. Grandveau écope d'une exclusion - la deuxième pour les Messines - laissant le duo Live Deila / Reistad s'illuminer. Il faut dire que les nouveaux poteaux et le penalty manqué d'Allison Pineau n'aident pas Metz a recoller (11-8, 18').

L'entrée de Vamos permet de retrouver le chemin du but après trois minutes sans marquer. Les Messines se relancent, notamment grâce a la mobilité de Granier, qui fait sortir Reistad pour les deux prochaines minutes (12-11, 20'). L'intensité est revenue a un très haut niveau, et les attaques s'enchainent : sauf que Metz se heurte a Kristensen (5/16) qui enchaine sa troisième parade sur les ailes (15-11, 23'). Axner pose a son tour son temps mort, alors que tout allait bien pour son équipe (16-12, 25'). Cela profite a Nadine Sollosi-Schatzl qui intercepte une passe sautée et offre le chemin du but a Granier (3/4). Le compteur des pénaltys est également débloqué par le bras de Jacques qui trompe la gardienne. Le temps mort a donc profité aux Messines qui recollent au score, après les échecs consécutifs des Danoises (16-15, 28'). Tout allait bien pour Metz jusqu'à ce que Pineau rejoigne le banc, laissant son équipe en infériorité numérique, qui finalement profitera aux Messines qui sont les seules a marquer avant la mi-temps (17-16, MT).

Le jeu a sept d'Esbjerg et une fin de match trop fatigante
De retour des vestiaires, Moller ouvre le score de la seconde période, marquant par la même son quatrième but. La continuité et la patience en attaque permettent de mettre dans de bonnes conditions Sollosi-Schatzl et Bouktit (18-18, 33'). Vamos retrouve le chemin du but grâce a son un-contre-un et offre a Metz une phase de supériorité numérique. Mais les pertes de balles sont mal négociées et Reistad en profite (20-20, 37'). Le tournant du match viendra surement a cette même 37eme minute, moment ou la meilleure joueuse du monde doit sortir du terrain après un coup au niveau de la bouche qui l'emmène a se faire soigner. Sans Reistad, Moller prend ses responsabilités a neuf mètres, mais Darleux est la et enchaine les parades (20-21, 40'). Côté offensif, l'impact d'Anne Mette Hansen fait sortir Merel Freriks pour la deuxième fois, et offre une nouvelle phase de supériorité numérique a Metz. Cette séquence relance les Messines qui sont dans un temps fort défensif, malgré le retour de Reistad (21-23, 43'). Sauf que les efforts physiques en défense délaissent la lucidité face a Kristensen qui enchaine, elle aussi, deux parades sur Vamos et Jacques. Le coach danois pose alors son temps mort pour lancer son jeu a sept joueuses, et ramène son équipe au coude a coude (23-23, 45').

Nous sommes rendus au dernier quart d'heure de jeu et malgré la fatigue accumulée, les échecs aux tirs de part et d'autre, on a du mal a savoir qui sortira victorieuses. Car même quand Jacques offre la balle de +2, Reistad réduit immédiatement l'écart et fait sortir Pineau (24-25, 48'). Hansen donne de son corps et fait sortir la pivot danoise pour les deux prochaines minutes. Mais a nouveau, Vamos trouve le poteau laissant la possibilité a Esbjerg de passer devant (25-25, 50').La séquence a une de plus est mal gérée par les Messines, et fort heureusement Darleux soigne sa dixième parade. Reistad n'en démord pas et redonne l'avantage a son équipe grâce a la défense messine affaissée par le jeu a sept (27-25, 53'). Mayonnade pose alors son temps mort pour donner les clés a son équipe qui a encore le temps de faire la différence. Pour cela, Grandveau s'enfonce dans la défense adverse et fait sortir Freriks d'un carton rouge (troisième exclusion). Les solutions sont difficiles a trouver, et même si Sollosi-Schatzl butte sur Kristensen, Grandveau rectifie le tir (27-26, 55'). Mais Esbjerg ne lâche rien, ou du mois, Reistad ne lâche rien (8/11) et porte son équipe vers la victoire (28-26, 56'). Car côté Metz les pas sont lourds et la fatigue se fait trop ressentir a l'image de Grandveau qui perd un nouveau ballon. Il faut dire que la défense danoise ne désemplit pas. Au pire moment, Sollosi-Schatzl se fait sanctionner et laisse son équipe a une de moins. Le dernier espoir pouvait venir du temps mort proposé par Mayonnade a une minute de la fin, mais les Messines perdent le ballon (29-26, 58'). De l'autre côté Moller éteint tout espoir et offre a son équipe leur deuxième médaille de bronze en s'imposant 30 a 27.