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Rencontre : Dylan Nahi, trois mois et demi de combat

Blessé à l’épaule en février dernier lors d’un match de Ligue des champions, Dylan Nahi a dû passer par la case opération et une longue rééducation. De retour ce soir face à Veszprém, il espère retrouver des sensations rapidement.
C’est d’un véritable parcours du combattant qu’il revient. Dylan Nahi sera présent avec Kielce ce soir à 18h45 en Ligue des champions face à Veszprém. Il a vécu une blessure sérieuse qui l’a éloigné des terrains pendant près de trois mois et demi. « Je me suis blessé en février contre Barcelone en Ligue des champions. C’était une blessure qui me permettait de continuer à jouer, mais tôt ou tard, il aurait fallu une opération », raconte-t-il.
Le verdict tombe : une lésion du labrum, c’est-à-dire une déchirure d’un petit anneau de cartilage qui entoure l’articulation de l’épaule et aide à la stabiliser. La décision est alors prise d’attendre la fin de saison : « C’était trop tard pour me faire opérer directement, donc on a continué avec des injections de corticoïdes. Mais les derniers mois, ça devenait compliqué. »
À 1 600 km de Kielce
Commence alors un long chemin, que Dylan Nahi va parcourir loin de Kielce. Il rentre à Paris, où il est opéré le 20 juin à la clinique du sport. S’ensuit une période d’immobilisation de cinq semaines avant une rééducation intensive : « Ça m’a permis de couper un peu et d’avoir des vacances, même si je ne pouvais pas trop bouger. » Déterminé à revenir vite, il enchaîne les séances entre le CERS de Saint-Raphaël et la capitale.
Trois mois et demi après l’opération, l’ailier de 25 ans retrouve le sourire : « Là, je suis sur le bon rail. Je peux tirer, je peux tout faire, je m’entraîne normalement avec le groupe. » Revenu à Kielce depuis deux semaines, il attendait le feu vert du staff médical et de son coach pour renfiler le maillot.
Au départ parti pour un arrêt de 5 mois, c’est avec un mois et demi d’avance que Dylan Nahi se présentera ce soir face à Nedim Remili et consorts. Une résurrection express qui marque un tournant personnel : « C’était ma première grosse blessure. J’ai dû apprendre à gérer. Je me suis mis dans une bulle, trois séances par jour avec le kiné et le préparateur. Avec du recul, je pense que cette blessure m’a servi. Maintenant je sais ce que mon corps accepte ou pas. »
Malgré sa rééducation loin du club, Dylan Nahi est resté en contact permanent avec son entraîneur, Talant Dujshebaev, et le staff de l’équipe de France. Avec sérieux et rigueur, il a réduit au minimum le risque de rechute : « Je n’ai plus aucune gêne, je me sens bien. Faut pas qu’on m’arrache le bras, mais sinon ça devrait le faire », sourit l’international.

Épanouis à Kielce
Arrivé en Pologne en 2021 après ses débuts au PSG, Dylan Nahi ne regrette rien : « À Paris, je n’étais pas le premier choix. J’ai pris la décision tôt de rejoindre Kielce, et c’est un club qui m’a révélé. Ici, je ne manque de rien, j’ai tout pour être heureux. »
Installé avec sa famille, il s’est adapté à son nouvel environnement, y compris à la langue : « Je ne parle pas encore couramment le polonais, mais je comprends et je sais me faire comprendre. Dans le vestiaire, ça parle polonais, donc je suis obligé de m’y mettre ! », raconte Dylan Nahi.
Le joueur, qui a prolongé son contrat, préfère rester concentré sur le présent : « Je vis le moment présent. Mon contrat court jusqu’en 2028 avec Kielce, c’est déjà du long terme. Je ne pense pas encore à la suite. »
À l’horizon, les échéances internationales se dessinent. Avec une aussi longue pause, certains pouvaient douter de son retour rapide. Mais Nahi se veut rassurant : « J’espère être prêt en janvier. Après, ça dépendra de la sélection, il faut mériter sa place. »
Pour son retour ce soir, l’ailier gauche pourra se tester face à Hugo Descat, son partenaire sur le poste d’ailier gauche en équipe de France, déjà en grande forme en ce début de saison.
Ilann Thuel