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Julien Bos : "Je voulais prouver que j’étais capable de répondre aux attentes"
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Une première compétition internationale en A, un rôle grandissant avec Nantes et une place de leader en championnat : Julien Bos vit une saison intense. L’arrière droit du HBC Nantes revient sur son expérience en équipe de France, son retour en club après le Mondial et les ambitions de son équipe en championnat et en Ligue des Champions.
HandNews : Tu vis une saison exceptionnelle avec ta première compétition internationale et de belles performances en club. C’est la plus belle de ta carrière ?
Julien Bos : Oui, clairement. Je ne m’attendais pas à jouer une compétition internationale cette saison, donc quand j’ai été sélectionné, c’était une grande joie, d’autant plus avec la médaille obtenue. Avec Nantes, on réalise aussi un excellent parcours : on est premiers du championnat et bien placés en Ligue des Champions. Tout se passe vraiment bien, donc oui, c’est une très belle saison.
HN : Pendant le Mondial, tu as gagné du temps de jeu jusqu’à être titularisé pour le dernier match. Comment as-tu vécu cette évolution ?
J.B : Oui, mais ça restait un partage équilibré avec Benoît Kounkoud. Je ne dirais pas que j’ai "gagné ma place", mais en étant capable d’évoluer à l’aile, je voulais prouver que j’étais capable de répondre aux attentes. C’était mon objectif pour cette compétition.
HN : Avec Nantes, vous avez repris la compétition en club très rapidement après le Mondial et vous avez consolidé votre place en tête du championnat. Comment gérez-vous cette position de leader ?
J.B : Il n’y a pas vraiment de changement dans notre approche. On sait qu’on peut rivaliser avec le PSG, mais ce n’est pas parce qu’on est premiers que c’est gagné. Au contraire, cela rend les choses plus difficiles, car tout le monde veut battre le leader. On doit rester concentrés et continuer sur notre lancée.
HN : Après la reprise, vous avez connu deux défaites contre Paris et Kolstad. Comment l’équipe a réagi pour se remobiliser face à Montpellier ?
J.B : On ne s’est pas inquiétés. On savait que commencer par deux défaites n’était pas idéal, mais on avait affronté de grosses équipes. Contre Paris, on a perdu aux tirs au but à Coubertin, ce qui n’arrive pas souvent. Et contre Kolstad, après une première mi-temps catastrophique, on a su se ressaisir. Ce match nous a montré qu’on était capables de revenir, même après un retard important. On a retenu ça pour Montpellier. Et forcément, ce match, sur un plan personnel c’est particulier, déjà, j'ai retrouvé le soleil (rires), mais aussi mes anciens coéquipiers. C’est toujours un plaisir de revenir dans une ville où j’ai grandi et évolué.
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HN : En début de saison, pensais-tu que vous auriez l’opportunité d’accéder directement aux quarts de Ligue des Champions ?
J.B : Honnêtement, on ne peut pas dire qu’on était favoris, loin de là. Mais on a accumulé un peu d’expérience et on a su bien jouer tout au long de la saison. Avec un calendrier aussi long, tout restait possible. Se retrouver aujourd’hui en position de jouer une qualification directe pour les quarts, c’est une belle opportunité. Notre sort est entre nos mains : si on gagne nos deux derniers matchs, on y sera. Cela dit, notre objectif initial était avant tout d’atteindre les huitièmes. On prend donc les matchs les uns après les autres, en gardant en tête que notre priorité reste le championnat. La Ligue des Champions est un plus, mais on ne se focalise pas spécialement sur cette deuxième place.
"Notre priorité reste le championnat, mais on veut évidemment aller le plus loin possible en Ligue des Champions"
HN : Comment abordez-vous, en équipe, ces matchs ? Comme des finales ou comme des rencontres classiques ?
J.B : On prend les rencontres comme elles viennent. Notre priorité reste le championnat, mais on veut évidemment aller le plus loin possible en Ligue des Champions. On ne se met pas de pression excessive, mais on sait ce qu’on a à faire.
HN : En Ligue des Champions, vous avez une belle opportunité d’accéder directement aux quarts de finale. Pensais-tu que ce serait possible en début de saison ? Pensez-vous au Final Four ?
J.B : Pas du tout. Quand on a vu notre groupe, on savait que ce serait compliqué d’atteindre les huitièmes. Mais au fil des matchs, on a pris confiance et on a prouvé qu’on pouvait rivaliser avec les meilleurs équipes européennes. On ne se voit pas comme favoris, mais on a progressé et notre sort est entre nos mains. Si on gagne les deux prochains matchs, on sera directement qualifiés pour les quarts.
Pour la suite tout joueur rêve d’aller à Cologne. Et on le sait une fois en phases finales, tout est possible.
HN : Vous allez enchaîner, le mois de mars avec des matchs difficiles d'abord contre Aalborg, à domicile, puis le déplacement à Paris. À quoi t’attends-tu ?
J.B : D'abord, à domicile, on sait qu'on sera portés par notre public, ce qui nous donne beaucoup de boost et de force. Être soutenus par 6.000 personnes, en plus de notre esprit collectif, peut vraiment faire de nous une grande équipe et nous rendre difficiles à battre.
Ensuite, contre Paris, on a montré qu'on pouvait les accrocher (4 victoires sur les 5 derniers matchs, ndlr). donc ils voudront sûrement prendre leur revanche. Nous aussi, on a envie de répondre présents après la défaite en Coupe de France. Ce sera un match intense et décisif, c’est certain.
A.F