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Starligue

Tous les chiffres de la saison 2025/2026 : budget, masse salariale, etc...

, par Isakovic

Aymeric MINNE - HBC Nantes - Crédit Mylène CASADO

Alors que la Starligue s’apprête à reprendre ses droits, les données économiques livrées par la LNH permettent de mesurer l’état de santé du handball masculin français. Budgets, masses salariales, poids du sponsoring et évolution pluriannuelle : plongée au cœur des chiffres de la saison 2025-2026 marquée par une baisse des budgets après plusieurs saisons consécutives de hausse. 

Budgets : une légère contraction après plusieurs années de hausse

Le budget moyen d’un club de Starligue s’élève cette saison à 5,83 millions d’euros, en retrait de 4 % par rapport à 2024-2025 (6,05 M€). Le budget médian suit la même tendance, à 4,6 M€, soit -2 %. Cette inflexion marque une pause après plusieurs années de croissance continue. Le budget cumulé des 16 clubs atteint ainsi 93,3 M€. Paris domine nettement le paysage avec 17 M€, devant Nantes (11,1 M€) et Montpellier (9,07 M€). À l’autre bout du spectre, Dijon (2,46 M€), Sélestat (2,73 M€) et Istres (2,6 M€) affichent des moyens plus limités. L’écart entre le plus riche et le plus modeste dépasse désormais le facteur 6, soulignant une hiérarchie financière bien installée.

Un modèle fondé sur le sponsoring

La décomposition des recettes confirme la prépondérance du sponsoring et des partenariats privés. Les prestations vendues aux entreprises représentent en moyenne 35 % des revenus (2,03 M€ par club). Les subventions publiques constituent le deuxième pilier (20 %), suivies de la billetterie grand public et hospitalités (13 %). Les droits TV et marketing restent marginaux, à 4 % des budgets seulement. Le contrat de naming avec Liqui Moly et les droits TV avec beIN SPORTS ne pèsent quasiment rien dans le budget général des clubs mais servent plutôt à financer le fonctionnement et le personnel de la LNH. Seuls Nantes et Paris ont des recettes, liées à ces droits, assez importantes avec respectivement 498 000 € et 594 151 € grâce à leur participation à la ligue des champions. Ces chiffres montrent une dépendance accrue aux partenaires privés et aux collectivités locales, une spécificité du modèle français qui assure une certaine stabilité mais limite parfois les marges de manœuvre pour rivaliser avec les puissances économiques européennes. A contrario, certains clubs dépendent encore beaucoup des aides publiques comme le club de Tremblay qui reçoit des collectivités une aide de 2,3 millions d'euros sur un budget total de 4,2 millions. C'est aussi le cas de Dunkerque qui reçoit de ses collectivités un chèque de 2,1 millions sur un budget total de 4,5 millions.

elohim PRANDI PSG - Crédit : Aurélien SCHELLHAAS

Masse salariale : le cœur de la dépense

Les charges de personnel représentent de loin la principale dépense des clubs de Starligue. En moyenne, la masse salariale atteint 2,36 M€, soit près de 40 % du budget global. Mais derrière cette moyenne se cachent des écarts frappants. Le PSG, fort de son budget colossal de 17 M€, consacre près de 7 M€ aux salaires, soit 49 % de ses dépenses. Nantes, deuxième budget du championnat, en alloue 4,8 M€, quand Montpellier approche les 3,7 M€. Ces chiffres traduisent la capacité de ces clubs à bâtir des effectifs compétitifs et profonds, même si, paradoxalement, Paris conserve une marge importante pour d’autres postes de dépenses (structures, fonctionnement, marketing).

À l’opposé, certains clubs voient les salaires peser beaucoup plus lourd dans leurs finances. Dijon, avec un budget limité à 2,46 M€, consacre 1,39 M€ à la masse salariale, soit 64 % de ses ressources. Une proportion qui illustre le choix assumé d’investir prioritairement dans l’effectif sportif, quitte à réduire la marge de manœuvre pour d’autres activités. Istres (51 %) ou Tremblay (52 %) connaissent des équilibres similaires. Cette diversité de modèles démontre que la Starligue regroupe à la fois des clubs structurés autour de mastodontes financiers et d’autres qui concentrent l’essentiel de leurs moyens sur le terrain. Pour découvrir le salaire moyen des joueurs et coach de Starligue, cliquez ici 

Des chiffres solides, une attractivité relative

Malgré ces bases économiques robustes, la Starligue attire peu de grandes stars internationales comparée à la Bundesliga allemande ou à certains clubs des Balkans. Ces championnats continuent de drainer les principaux transferts de l’été, portés par des droits TV plus importants ou des investisseurs privés très impliqués. En France, le marché est resté mesuré, avec peu de signatures retentissantes majeures. Les clubs misent davantage sur la formation, la progression de jeunes talents et des choix ciblés à l’étranger plutôt que sur la surenchère salariale. Le résultat est un championnat très homogène et compétitif, mais qui peine à rivaliser en vitrine médiatique avec les grands voisins européens tel que la Bundesliga.

Vers une saison à enjeux multiples

La saison 2025-2026 s’annonce passionnante, non pas par l’arrivée de stars mondiales, mais par l’intensité attendue dans la compétition. La Starligue mise sur la densité de son championnat, l’émergence de jeunes talents et la structuration de ses clubs. Avec des chiffres solides mais une attractivité à renforcer, elle avance sur un chemin singulier : celui d’un championnat où l’équilibre économique et la compétitivité sportive priment sur les effets d’annonce. En espérant que comme la saison dernière, une réelle compétition s'opère entre le trio Paris/Nantes/Montpellier et peut être espérer un nouveau club champion de France venu titiller le PSG Handball !

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Orlen Wisla Plock

18:45

Mer. 15 Oct.

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borzovH44
borzovH44
1 mois il y a

Bonjour,
cet article est très intéressant mais semble faire l’impasse sur un des atouts développé patiemment par le H depuis sa montée en ligue1, à savoir outre les sponsoring régional surtout un public d’abonnées ou non toujours plus présent et fidèle. Avec 150 000 spectateurs environ qui remplissent à 99% la H arena et la XXL, ce n’est quand même pas rien. Je pense que la Starligue serait bien plus puissante par rapport à la Bundesligua si les autres clubs faisaient aussi ce qu’il faut pour arriver à un tel résultat. Je trouve dommage que le PSG avec sa formidable équipe et ses stars remplisse à peine Coubertin et n’ait pas eu l’ambition d’investir l’Arena olympique Porte de la Chapelle. Vive le hand et vive le H.

drauglin
drauglin
1 mois il y a
Répondre à  borzovH44

C’est certain que le hand a 20 ans de retard en matière d’infrastructures et de public… au basket, la concurrence de la NBA, fait qu’on parle très peu du championnat mais il y a un vrai public basket partout, tous les clubs ont des vraies salles. Même Boulazac joue dans une salle de 5200 places… or personne ne sait où ça se trouve ou presque.
Après Paris est une spécificité française, bcp de gens qui y vivent, n’y sont pas nés (comme moi), et donc quand j’allais voir du hand, c’est en observateur neutre, voire pour soutenir ma ville de naissance. Ce qui donne des ambiances plutôt ternes.
Autre chose, le supporter français, supporte, que quand son club gagne… donc Nantes remplit car ça va pour eux en ce moment. Mais pour remplir une salle de 5000 places quand tu te fais allumer par tout le monde, c’est plus difficile.
Quand Nancy est monté en D1, ils ont voulu jouer dans la salle de basket de Gentilly et ça sonnait quand même vachement creux. Une salle de 8000 places avec 1000 personnes, c’est triste.

borzovH44
borzovH44
1 mois il y a
Répondre à  drauglin

Cela ne s’est pas fait tout seul pour le H. Les résultats sont venus progressivement, mais le succès populaire a été rapide mais lui aussi étape par étape … le H a débuté à Mangin (2000 places je crois) puis a migré à l’ancienne H Arena (Beaulieu) puis pendant les travaux à la Trocardiere (4500 places) puis retour à la H Arena (5902 places) et enfin la XXL lors des matchs de gala de fin d’année (entre 10 et 12000)… Si c’est plein, c’est aussi parce que l’ambiance y est formidable.. et pas seulement grâce aux résultats… le Club a toujours eu des abonnées fidèles et des ultraH formidables … et toujours avec l’idée que ces matchs de Hand devaient être aussi un moment de fête grâce à des animations de qualité et un chauffeur de salle génial…
Je vous invite à venir découvrir ou à regarder sur Bein car les places sont dures à avoir

YokYok
YokYok
1 mois il y a
Répondre à  drauglin

Juste sur le fait qu’à Nantes ça rempli parceque les résultats sont bons, ce n’est pas tout à fait vrai.
Lors de la montée en 2008, le club joue le maintien mais joue déjà quasiment à guichet fermés (dans une salle de 3000 places) et délocalise 3 matchs dans une salle de 5000 places qui fait également le plein (en sachant pertinement qu’on va se prendre -10 ou -15 par Chambéry, Montpellier ou Tremblay). Le tout premier match de Nantes a lieu contre Montpellier et devient à l’époque le record de spectateurs pour un sport en salle.
Devant l’affluence constante la métropole décide ensuite (au bout de 2/3 saisons je crois) d’attribuer la salle de 5000 au H (au détriment du basket).

Par contre les bons résultats permettent de vendre les places très chères (car elles sont devenues rares). Une salle de 8000 places serait sans doute plus adaptée à la demande.

martial
martial
1 mois il y a

Le succes nantais est evidemment un exemple a suivre mais il n est pas certain que la methode soit reproductible partout.
La metropole est tres dynamique et il est possible que le hand ait beneficie d un phenomene d usure du foot local dont l aura a pali aupres des populations de centre ville. L embourgeoisement du centre (a la recherche d un sport plus original) et l absence de concurrence basket a laissé un bel espace au H parfaitement transformé et permis par une situation geographique de la salle en ultracentre.

Les autres villes qui se sont dotees de belles infrastructures peinent a attirer un public de maniere constante au meme niveau : cesson (salle en peripherie de rennes, concurrence du foot), aix (bassin de population moindre, moins de constance sportive).

Je ne vois pas trop dans le contexte actuel ce qui pourrait changer et aider au developpement du sport : subventions publiques en baisse, investisseurs prives frileux et en contraction, communication de la ffhb peu attractive pour les jeunes et sans locomotive mediatique, droits tele qui n augmenteront pas….
Seul un travail de fourmi au local et dans la duree tres aleatoire peut faire qu un ou deux clubs tirent leur epingle du jeu alors que presque autant vivoteront ou disparaitront.
Le salut aurait pu venir de clubs omnisports comme le psg justement (le barca en espagne) qui pouvaient offrir de belles bases de developpement au hand… avec la « petite monnaie » du foot. Mais ca n a plus l air d etre a la mode.

YokYok
YokYok
1 mois il y a
Répondre à  martial

C’est vrai que ce n’est pas forcément reproductible, mais on peut penser que des villes comme Bordeaux ou Lyon (par exemple) auraient la capacité pour faire émerger de beaux projets.

D’ailleurs ils sont peut être en cours de construction (aucune idée) car cela prend du temps avant d’être connu du grand public. A Nantes cela a été initié avec un club en N3 à la fin des années 90. 10 ans pour monter en D1, et une structure qui s’étoffe lentement mais surement au cours des 25 dernières années pour arriver à ce que l’on connait actuellement.
Il faut un environnement favorable, de la réussite (sportive notamment) mais également être patient pour ne pas se bruler les ailes. Pas facile.

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