Mondial
M.Richardson : "On est une bande de potes animée par la soif de victoire"
Après une entrée en matière réussie face au Qatar (37-19), les Bleus préparent la suite et le match contre le Koweït. Karl Konan et Melvyn Richardson reviennent sur leurs premiers pas dans la compétition et les défis à venir.
C'est bien connu par tous suiveurs de sports, le début de toute compétition est crucial, et pour Melvyn Richardson, l’entrée en matière a été idéale, mardi face au Qatar. "On a super bien entamé ce premier match. Même si on sait que c’est toujours difficile de commencer une compétition", confie-t-il. Le joueur met également en avant l’importance de la participation de tout l’effectif : "Tout le monde a joué, tout le monde a pris du plaisir. C’est ce qui compte pour la suite."
Le Koweït, un handball “atypique”
Le prochain match s’annonce plus complexe face à une équipe au style de jeu atypique, loin des standards européens. "On affronte une équipe au jeu très différent. À nous de nous adapter, d’être concentrés." L’équipe s’est préparée avec rigueur, à travers des analyses vidéo et des ajustements tactiques. Une attention particulière a été portée à leur défense étagée : "C’est une difficulté supplémentaire, mais on a les atouts pour déjouer ce type de dispositif."
Pour Karl Konan, la préparation face à des équipes moins conventionnelles nécessite une grande rigueur. "Ce genre de match n'est jamais facile, même face à des adversaires techniquement inférieurs. Ces équipes peuvent surprendre par leur jeu atypique et leur liberté d'expression. Nous devons rester concentrés sur notre projet initial pour neutraliser ces particularités." En défense, il souligne la nécessité d'être vigilant face à des attaquants imprévisibles : "Leurs mouvements sont souvent inhabituels, ce qui demande une attention accrue à chaque action."
Des nouveaux statuts à assumer
Au fil des années et des compétitions, Konan a gagné sa place de leader défensif. "C'est une immense fierté et une grande responsabilité. Cette place, je l'ai acquise progressivement, grâce à une intégration facilitée par le groupe." Il incarne aujourd'hui l'un des visages majeurs de la défense française, une base sur laquelle repose le jeu de l'équipe : "Depuis toujours, notre force repose sur une défense solide, soutenue par des gardiens en parfaite harmonie avec nous." Même s’il ne se considère pas - encore - comme un ancien du groupe, malgré ses responsabilités : "Je suis jeune en termes de sélections, mais j'assume mon rôle de leader. Il y a une belle symbiose entre les joueurs, notamment avec Ludo (Ludovic Fabregas, ndlr) et Loulou (Luka Karabatic, ndlr), pour préparer les matchs."
Avec le retour de blessure de Dika Mem, Richardson a vu ses responsabilités augmenter : "Cela m’a permis de prendre plus de temps de jeu et d’assumer davantage de responsabilités." Il reste cependant ravi du retour de son coéquipier en club comme en sélection : "C’est un élément crucial pour l’équipe."
Un groupe soudé et ambitieux
L'ambiance au sein de l'équipe est un atout pour Karl Konan, selon lui : "C'est un groupe où l'on blague beaucoup, il ne faut pas être susceptible. Cette liberté de parole et de chambrage renforce notre cohésion." Pour Melvyn Richardson, la clé de la réussite réside dans la cohésion : "On est une bande de potes animée par la soif de travail et de victoire. Cette identité, parfois critiquée, fait notre force."
Des supporters qui répondent présent
Parmi les belles surprises de cette première rencontre, le soutien inattendu de supporters réunionnais a marqué les esprits. "Avec Ben’ (Benoît Kounkoud, ndlr), on ne s’y attendait pas. C’était super de sentir leur soutien dans une salle qui n’était pas très remplie. Leur enthousiasme était contagieux", raconte Melvyn accompagné d’un large sourire.
Le groupe France et Karl Konan ont, à présent, un objectif en tête pour la suite du tournoi "redorer le blason" de l'équipe de France après les désillusions passées : "Ce serait incroyable de savoir ce que cela fait d’être champion du monde. Tout le groupe est mobilisé pour y parvenir."
À Poreč, A.F