Runar Sandefjord écrit l’une des plus belles pages du handball norvégien

Dans un final à couper le souffle, Runar Elite a remporté la Coupe de Norvège, mettant fin à 17 années d’attente et signant l’un des exploits majeurs de la saison nordique. Face à un Kolstad grand favori, la formation de Sandefjord a fait preuve d’un sang-froid remarquable pour s’imposer au terme d’une séance de jets de sept mètres irrespirable.

Deux cartons rouges, mais un mental d’acier

La rencontre a longtemps oscillé entre maîtrise et tension. Runar prend l’ascendant, Kolstad recolle, le rythme s’emballe et l’intensité devient extrême. Le scénario tourne même à l’épreuve de force lorsque Runar est frappé par deux cartons rouges.

Christoffer Rambo, ancien joueur de Dunkerque, est d’abord expulsé après une faute jugée trop engagée, laissant ses coéquipiers en infériorité dans un moment clé. Quelques minutes plus tard, c’est Sander Myklebust qui doit également quitter le terrain, sanctionné définitivement après accumulation. À deux joueurs de moins, beaucoup auraient plié. Runar, lui, résiste.

Portée par une défense héroïque et une solidarité totale, l’équipe tient bon jusqu’au bout du temps réglementaire puis en prolongation. Aucune des deux formations ne parvient à faire la différence, malgré la pression constante de Kolstad.

Myrhol guide, Løke Gautestad libère

Au cœur de ce sacre historique, Bjarte Myrhol. Ancien pivot emblématique de la sélection norvégienne, le coach de Runar a fait preuve d’un sang-froid remarquable sur son banc. Gestion des temps faibles, discours fédérateur, lucidité tactique : Myrhol signe un véritable conte de fées d’entraîneur, couronné par un premier titre majeur.

La décision se joue finalement aux penalties. Et l’histoire choisit un symbole fort. Alexander Løke Gautestad, 18 ans, s’avance pour tirer le jet décisif. Le fils de la légende du handball féminin norvégien, Heidi Løke, ne tremble pas. Son tir fait mouche, offrant la Coupe à Runar et déclenchant une explosion d’émotion dans la salle.

Ce titre dépasse le simple trophée. Il incarne la résilience, la transmission et la force d’un collectif prêt à souffrir ensemble. Runar entre définitivement dans l’histoire du handball norvégien et devient une nouvelle place fort du handball norvégien.