Montpellier ne fait pas une bonne affaire

Montpellier a été obligé de partager les points à domicile face aux Hongrois du Pick Szeged (29-29).

Sur le papier, un match nul face à Szeged, quart de finaliste de la Champions League et qui a désormais presque assuré sa qualification pour les seizièmes de finale, n'est certainement pas un mauvais résultat. Mais dans les faits, et même privés de Diego Simonet, les Montpelliérains pouvaient espérer beaucoup mieux. Bien en rythme offensivement dès le coup d'envoi, à l'image d'un Ludovic Fabregas aussi spectaculaire qu'efficace, ils étaient en revanche dans l'incapacité de contenir Dean Bombac, le meneur de jeu slovène. Le diablotin chevelu faisait ce qu'il voulait de la défense centrale héraultaise, alternant parfaitement jeu autour pour ses coéquipiers et pénétrations pour lui-même et ses ailiers se montraient particulièrement efficaces, à l'image de Rajko Prodanovic. Son collègue espagnol Garcia Parrondo convertissait une perte de balle de Jure Dolenec pour donner deux buts d'avance à Szeged pour la première fois, provoquant la fureur de Patrice Canayer (10-12, 18'). Après s'être fait remonter les bretelles, les Montpelliérains se remettaient dans le sens de la marche, avec ses deux gauchers slovènes Vid Kavticnik et Jure Dolenec en fers de lance. Ceux-ci montaient rapidement les ballons, en butant de temps à autre sur José Manuel Sierra, en perdant toujours beaucoup de ballons mais à la pause, les deux équipes étaient à égalité 17-17.

Gérard, Dolenec, Fabregas, trois hommes forts

Après dix minutes au coude à coude, les Montpelliérains allaient retomber dans leurs travers. Profitant de quelques pertes de balle adverses et de l'exclusion d'Aymen Toumi pour deux minutes, Szeged reprenait trois buts d'avance après une contre-attaque de Prodanovic, impeccable à la finition ce soir (20-23, 42'). Il fallait que Vincent Gérard s'emploie, en contrant Ilyes et Källman, et que Dolenec réalise quelques exploits en attaque pour que Montpellier ne soit pas décroché. Pour chaque belle action du MHB, il y avait une mauvaise passe, un tir raté, un défense trop légère et en vue de l'arrivée, Szeged avait repris deux buts d'avance grâce à un nouveau but du gaucher Ancsin, entré à la rescousse d'un Balogh pour une fois inoffensif (27-29, 56'). Fort heureusement, la défense allait se réveiller au bon moment, n'encaissant plus de buts dans les quatre dernières minutes alors que Dolenec, puis Esteki, remettaient tout le monde à égalité, avant trois dernières minutes sans but. Vincent Gérard fermait la baraque, et malgré un dernier shoot de Michaël Guigou, les deux équipes finissaient à égalité (29-29, FM). Le match nul laissera sans doute des regrets à Patrice Canayer, tant il y a avait la place de faire face à un Szeged pas plus impressionnant que cela. Avec moins d'approximations techniques et moins de pertes de balle, Montpellier peut espérer mieux le weekend prochain à Kristianstad, un adversaire direct pour la qualification.

MONTPELLIER HB - PICK SZEGED 29:29 (17:17)

Montpellier : Gérard (21 arrêts dont 1/5 pén), Siffert (0/1 pén); Anquetil, Toumi, Dolenec (8/10), Esteki (3/7), Guigou (1/3), Costa, Borges (1/1), Gaber, Kavticnik (2/4), Bonnefond (1/5), Villeminot, Fabregas (6/7), Gajic 7/9 dont 3/4 pén)

Szeged : Sierra (12 arrêts dont 3/4 pén), Wyszorminski (1 arrêt dont 1/1 pén); Mindegia, Källman (4/7), Garcia (0/2), Petrus, Zubai (0/3), Ilyes (3/6), Balogh (2/6), Blazevic (1/1), Prodanovic (5/6), Bombac (9/15 dont 5/6 pén), Parrondo (1/2), Curuvija, Vranjes (1/4), Ancsin (3/4)