Paris ne verra pas Cologne

Le PSG a été éliminé, pour la deuxième saison consécutive au stade des quarts de finale de la Champions League par les Hongrois de Veszprem. Malgré le match nul de l'aller (24-24), les Parisiens ont été surclassés en terre magyare (34-28).

Les Parisiens ne pourront pas se chercher d'excuse cette fois-ci. Si l'arbitrage leur avait été (très) défavorable la saison dernière, celui de cette saison a été exempt de tout reproche, et les Parisiens arrivaient même dans les meilleurs conditions en Hongrie, en ayant déplacé spécialement leur match de championnat face à Créteil. Mais tout cela n'aura pas suffi, tant l'écart entre les deux équipes était grand cet après-midi. Déjà au match aller, le PSG avait compté jusqu'à cinq buts de retard avant de recoller et d'obtenir un match nul inespéré. Mais cette fois-ci, il n'y aura pas eu de come-back de dernière minute. Le premier écart avait été creusé au quart d'heure de jeu, après une exclusion temporaire pour Robert Gunnarsson. En trois minutes, Veszprem inscrivait un 4-0, grâce à deux balles parades de Mikler suivi par des montées de balle de Nagy et Sulic (10-6, 19'). Le pivot bosnien était d'ailleurs un des hommes en vue de cette première période, que ce soit grâce à sa finition ou à ses blocks pour libérer Momir Ilic. Le PSG, déjà, montrait ses limites en attaque, perdant plusieurs ballons, tandis que Veszprem manquait par deux fois une balle de +6. Tout à fait logiquement, Veszprem menait 16-12 à la pause.

Hansen, seul au monde

La deuxième période va être un calvaire pour le PSG, même si Mikkel Hansen s'attelait à masquer les absences de ses coéquipiers. Le Danois, auteur d'un 15/17 venu d'ailleurs, était le seul à créer un semblant de danger en attaque, tant Daniel Narcisse, Marko Kopljar ou Igor Vori étaient transparents. Concassé par la défense hongroise, les Parisiens se contentaient de servir le génial arrière gauche danois, en espérant qu'il sorte un autre de ses tirs géniaux. Défensivement, ce n'était pas beaucoup mieux. Chema Rodriguez, le génial demi-centre espagnol, menait par le bout du nez la charnière N'Diaye-Gojun et servait Sulic ou Nagy, au grès de ses envies. Et comme Omeyer avait lui aussi un impact quasi nul, l'écart prenait des proportions inquiétantes, de quatre buts à la pause, il passait à six six minutes plus tard (19-13, 36') et même huit à douze minutes de la fin (26-18, 48'). La défense semblait complétement perdue, laissant Gulyas et sa chasuble deux fois tout seul et encaissant là des buts évitables. L'entrée d'Annonay remettait un peu le PSG sur les rails, tandis qu'Hansen continuait son numéro de soliste. Le gardien parisien tenait même le ballon de -3 dans ses mains à quatre minutes de la fin, alors qu'un nul aurait alors suffi. Mais sa relance, un peu naïve, fut interceptée par Marguc, qui liquida les derniers espoirs du PSG (31-26, 57'), qui s'inclinait finalement 34 à 28.

Le PSG sort donc de la Champions League, battu par une équipe au jeu collectif bien plus léché que le sien et avec des cadres qui ont tous répondu présent au bon moment. C'est la deuxième fois de suite que les hommes de Carlos Ortega iront à Cologne, où ils avaient fini quatrièmes la saison dernière.

Les statistiques :

Veszprem : Mikler 11 arrêts; Ilic 7 buts, Sulic 5, Nagy 4, Rodriguez 4, Ugalde 4, Gulyas 3, Marguc 3, Ruesga 2, Terzic 1, Nilsson 1

PSG : Omeyer : 6 arrêts, Annonay 2 arrêts; Hansen 15 buts, Gunnarsson 3, Accambray 2, Kopljar 2, M'Tima 2, Abalo 1, Barachet 1, Melic 1, Narcisse 1