Ivry peut encore mieux faire

La réception d'Aix par Ivry sera un des matchs à suivre de cette huitième journée de LNH, dans l'optique du maintien. Une série d'oppositions qui se finira par un duel au sommet, jeudi soir, entre Montpellier et le PSG.

Depuis le début de la saison, l'US Ivry étonne et reçoit les éloges. Alors qu'on voyait les hommes de Ratsko Stefanovic dans la charrette, ils pointent à la douzième place avec quatre points, à une seule longueur du PAUC, qu'ils accueillent ce mercredi soir à Delaune. "On aurait deux points de plus, on serait satisfaits" râle pourtant Sebastian Simonet, le demi-centre argentin. "Que ce soit à Cesson, à Toulouse ou chez nous face à Nîmes, il y avait la place pour prendre une victoire supplémentaire". Toulouse, où les rouge et noir ont sombré corps et biens la semaine dernière (21-31), "c'est le genre de match qui arrive une fois par saison. Rien n'a marqué, on ne rentrait pas un tir, notre défense les laissait tout faire". A écouter le Seba, on croirait qu'Ivry est au fond du trou, mais loin de là. Battus largement à Aix en coupe de la ligue en ouverture de la saison (23-31), les Val de Marnais espèrent bien ne pas revivre la même mésaventure. "On fait de bonnes performances, mais on ne tue pas assez les matchs" déplore Simonet. "Aix a une bonne circulation de balle, un bon pivot, Fernandez peut faire la différence, mais on a les moyens de lutter. Et puis, ça serait bien de passer deux semaines en finissant sur une victoire". Mais Aix, qui reste sur un nul encourageant à Cesson (23-23) est exactement dans le même état d'esprit.

A Chartres et à Tremblay, les temps sont durs

Chartres, en revanche, se prépare un déplacement des plus compliqués à Dunkerque. Pascal Mahé, qui avait bien failli y passer en mars dernier, n'a pas résisté à la série de huit défaites en huit matchs depuis la fin août. Si les dirigeants du CMHB28 avaient commencé dès la semaine passée à chercher son futur successeur, ce sera son adjoint Jérôme Delarue, intronisé pendant la dure période la saison passée, qui sera sur le banc demain soir. En face, Dunkerque devra se racheter. "Le match à Paris n'a servi à rien" disait Patrick Cazal jeudi soir, et la meilleure réponse serait d'enfoncer encore un peu plus la lanterne rouge.

Nantes aussi aimerait continuer son opération rachat face à Tremblay. Des Franciliens qui ont montré un vrai mieux la semaine passée face à Chambéry mais qui y ont laissé le gardien slovène Aljosa Rezar, victime très vraisemblablement d'une rupture des ligaments croisés du genou et qui devrait être remplacé sous peu. Un gardien partout, en somme, Thierry Anti devant se passer, toujours, de Gorazd Skof. Mais le technicien de la cité des ducs aura la possibilité cette semaine de s'appuyer sur un effectif retrouvant des forces. Entrerrios opérationnel qui pourra alterner avec un Lagarde "donnant pleine satisfaction depuis deux matches" et Salinas sur la pente ascendante permettront d'envisager une base arrière requinquée et quatre gauchers d'alignés. Deux rendez-vous de taille attendent en effet Rivera et les siens, Chambéry s'installant dans leur viseur dès samedi... "On se concentre vraiment depuis le succès à Chartres qui a fait du bien à tout le monde. Il faut suivre cette voie, espère l'ailier nantais. On a tous une envie de bien faire et peut-être que parfois cela génère de la nervosité... Maintenant, il faut gagner, surtout ici à la maison, pour reprendre une place au classement plus proche de ce que l'on veut. Et c'est aussi le cas de Tremblay, qui a une équipe pour prétendre à bien mieux. Mais c'est le propre de ce championnat : c'est dur de savoir qui doit ou mérite d'être à telle ou telle place!" Un sentiment partagé par son coach à l'aube de la semaine internationale et qui souhaite à travers le succès voir son équipe "reprendre confiance et se charger en énergies positives. Mais attention car cela a tout du match piège : il n'y aura pas la place pour une production moyenne, sous peine de grosses désillusions..."

De son côté, Toulouse a enfin renoué avec la victoire en battant Ivry de fort belle manière et a pris un bon bol d'air. Pour son deuxième match à domicile de suite (et avant un troisième ce weekend), le FENIX aimerait reproduire la même prestation défensive et, en cas de victoire sur Créteil, prendre un peu de marge sur la zone dangereuse.

Cesson second, une grande première

Après les duels entre les équipes dans le dur, ceux entre celles qui ne tournent pas trop mal, voire même très bien. Au premier rang desquelles Saint Raphaël et Nîmes. Les Varois ont été secoués, mais ont su s'extirper du piège cristollien la semaine dernière, et les Nîmois l'ont emporté avec la manière dans le derby face à Montpellier. "Il y aura d'autres tests dans les semaines à venir" disait Raphaël Caucheteux après la victoire à Créteil la semaine passée. "La réception de Nîmes en sera une, face à une autre équipe qui tourne bien". Et effectivement Nîmes l'a prouvé en battant le voisin héraultais. La dernière fois que les Gardois s'étaient déplacés, ils avaient livré leur plus mauvais match de la saison à Dunkerque. On verra si ils en ont tiré les leçons.

De son côté, Yérime Sylla était en pétard après le match nul concédé par Cesson face à Aix, mais pour la première fois de son histoire, les Bretons sont seconds au classement avant de se déplacer à Chambéry. Le coach ne veut néanmoins pas que ses joueurs se laissent endormir : "Ce classement est une première pour le club. C’est très bien, cela veut dire que nous sommes sur la bonne voie mais ce n’est pas une fin en soi, il reste beaucoup de matches et nous ne pouvons pas nous arrêter là. Je pense que la saison passée cela a été préjudiciable. Le fait d’avoir battu le record de points sur une première partie de saison a marqué un coup d’arrêt. Nous étions quasi maintenus et nous avons eu cette chute qu’il a fallu remonter en deuxième partie, il a été très compliqué de se remettre à flot et d’aller chercher cette septième place. Aujourd’hui, nous ne devons pas revivre la même chose, ce n’est pas parce que nous sommes seconds avec onze points que le championnat s’arrête". On peut compter sur lui pour maintenir ses joueurs sous pression.

Montpellier - PSG, choc à sens unique ?

Mais le vrai choc, celui que tout le monde attend, aura lieu jeudi soir à la Park and Suites Arena de Montpellier, où le PSG se déplacera après une brillante victoire face à Veszprem dimanche. "Un match référence" pour Luc Abalo, "pas notre meilleur match de la saison" selon Noka Serdarusic, les avis divergent mais le résultat est là, Paris a enfin battu un grand d'Europe. Et pour ne pas ternir le tableau, il s'agirait de ne pas s'incliner à Montpellier. "On va continuer sur les matchs de niveau européen face à eux" appréciait Luc Abalo dimanche. Ce qui est sûr, c'est que Paris veut finir cette première partie de saison en beauté, et ne va pas galvauder les déplacements dans l'Hérault et à Créteil en coupe de la ligue. Montpellier après avoir raté sa sortie à Nîmes, a montré de bien meilleures choses à Szeged, sans l'emporter. Trahis par leur inexpérience, ils n'ont pas réussi à faire abstraction d'un arbitrage défavorable et à rentrer les tirs décisifs dans les moments chauds. Et des moments chauds, il risque d'y en avoir face à Mikkel Hansen et consorts.

Kevin Domas (avec G.L)