Montpellier, maître à domicile

Montpellier tentera dimanche de remporter sa dixième Coupe de la Ligue après sa victoire en demi-finale contre Nantes (31-33). Malgré de nombreux absents, les nantais ont offert une belle opposition mais sans jamais prendre les commandes au tableau d’affichage.

« On vient à Montpellier avec l’équipe 2 » déclarait samedi matin Thierry Anti dans les colonnes de « Midi Libre ». Si l’entraîneur nantais a volontairement noirci le trait, son équipe était bel et bien amputée de plusieurs éléments importants : Nicolas Claire, Mattias Schulz, Rock Feliho, Rodrigo Salinas et Théo Derot. Difficile dans ces conditions de partir avec le capital confiance gonflé à 100%. Pourtant, les nantais ont fait plus que résister aux assauts des montpelliérains, soutenus par toute une salle dans une belle ambiance digne de l’évènement. Il y a bien eu quelques pertes de balles pour les visiteurs lors des premières minutes, mais Skof et sa défense ont toujours été dans le coup (3-4, 8’). En face, le MHB est bien décidé à décrocher une nouvelle finale dans une compétition déjà remportée à neuf reprises en quatorze éditions. Gajic, Simonet et Dolenec assurent notamment le spectacle.

Montpellier garde le contrôle

Le duel est équilibré, mais jamais Montpellier ne lâche les commandes de la rencontre. Ivic, que Thierry Anti avait (volontairement ?) titillé vendredi en conférence de presse, démontre qu’il n’a rien perdu de sa puissance et de sa précision à la finition (7-8, 13’). Vincent Gérard fait la différence dans ses cages en sortant plusieurs ballons. Cela redonne de l’air à son équipe, qui voit le retour de Mathieu Grébille après 18 minutes de jeu. L’international français était éloigné des terrains depuis le mois d’août à cause d’une rupture des ligaments croisés du genou. Si son entrée n’est pas déterminante, elle permet à Patrice Canayer de faire tourner son effectif alors que les dernières semaines ont été éprouvantes pour son collectif sur le plan physique.

Nantes ne lâche rien (10-10, 20’), avec Delecroix ou encore Tournat aux tirs. Mais les joueurs de Thierry Anti ne profitent pas des quelques erreurs adverses pour prendre les devants. Montpellier ne se fait pas prier pour remettre le bleu de chauffe. Dolenec inscrit un doublé qui permet au MHB de compter deux buts d’avance à la pause (16-18).

Nantes laisse passer sa chance

Mais les nantais reviennent sur le terrain avec de bien meilleures intentions et la ferme envie de bousculer davantage le MHB. Deux pertes de balle successives des héraultais conclues par deux contres de Rivera : et voilà le HBCN revenu à la hauteur de son adversaire (19-19, 34’). La formation de Patrice Canayer est plus hésitante face à Skof, mais Gérard fait lui aussi déjouer les tireurs adverses. Le suspense est total dans une Arena qui ne demandait qu’à vibrer après le non-match de Toulouse lors de la première ½ finale (22-23, 41’). Les nantais ne le savent pas encore, mais ils ont laissé passer leur chance de prendre le match à leur compte. Montpellier a bien géré son temps faible et reprend du poil de la bête, d’autant plus que Balaguer est expulsé pour une grosse faute sur Simonet (23-26, 43’).

Le MHB est survolté et sent que le match tourne en sa faveur. Grébille participe à ce bel enthousiasme en inscrivant ses premiers buts de la saison. La jeunesse héraultaise est au pouvoir, avec également Fabregas qui trouve des espaces dans la défense nantaise (26-29, 48'). Le manque de rotations se fait sentir pour Thierry Anti, qui voit son équipe perdre du terrain minute après minute (26-31, 52'). Montpellier se dirige vers une nouvelle finale au terme d'un match parfaitement contrôlé. Grâce à cette victoire devant son public (31-33), le MHB défiera dimanche le PSG pour une finale au sommet. Les héraultais sont les derniers à avoir fait tomber les parisiens en octobre dernier (32-31). On salive d'avance à l'idée de cette nouvelle opposition.

Les statistiques :

Nantes : Skof (10 arrêts / 40), Salmon (1/4) ; Entrerrios (2/2), Bundalo, Gharbi, Rivera (12/16), Nyateu (0/3), Ivic (5/8), Camarero (2/3), Tournat (3/3), Komogorov (0/1), Delecroix (2/4), Balaguer (2/5), Lagarde (3/6).

Montpellier : Gérard (15 arrêts / 44), Siffert (0/1) ; Simonet (6/7), Toumi (3/4), Grébille (2/4), Dolenec (3/5), Guigou (5/6), Borges, Gaber (1/1), Kavticnik (5/7), Bonnefond(1/3), Villeminot (0/1), Fabregas (2/3), Gajic (5/10).

Olivier Poignard, à Montpellier