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La Macédoine, la première marche
Pour son entrée dans la compétition, l'équipe de France affrontera ce soir la Macédoine à 18h à la Tauron Arena de Krakow. Une équipe qu'elle connait bien et dont elle se méfie.
Il n'y a qu'à regarder les résultats que la Macédoine a décroché en préparation pour savoir qu'elle a les moyens de chatouiller l'équipe de France. Deux matchs nuls contre la Slovénie (28-28 et 23-23), deux victoires face au Monténégro, autre qualifié pour le Mondial polonais (35-28 et 29-26), voilà pour les chiffres. Et en qualifications, les hommes d'Ivica Obrvan, qu'on connait bien du côté de Chambéry, avaient terminé deuxièmes d'un groupe où ils avaient, déjà, croisé l'équipe de France. Les Bleus s'étaient imposés tranquillement à Toulouse (35-24), après avoir été menacés pendant soixante minutes à Skopje. Tout le temps devant, ils s'étaient imposés de deux buts, 27-25. "La Macédoine a un effectif de qualité et sur un match elle peut nous ennuyer" rappelait Claude Onesta en début de semaine.
L'homme fort
Indiscutablement, Kiril Lazarov est l'atout majeur de cette formation macédonienne. A 35 ans, il est un des plus grands buteurs du circuit et a été le premier à passer la barre des mille buts inscrits en Champions League il y a deux mois, sous les couleurs du FC Barcelone. Passé par Zagreb et Veszprem, il a rejoint l'Espagne en 2010. Après trois ans à porter les couleurs de Ciudad Real, il met le cap vers Barcelone à l'été 2013, club avec lequel il remporte la Champions League en mai dernier en finissant deuxième meilleur buteur de la compétition (106 buts en 16 matchs). En sélection, il approche désormais la barre des 1300 buts inscrits, bien aidé par la dépendance de son équipe envers lui.
Le point faible
L'équipe macédonienne possède un sept majeur tout à fait respectable. Dejan Manaskov, malgré son faible temps de jeu au Vardar Skopje, est une valeur sure au poste d'ailier gauche, tout comme le Toulousain Goce Georgievski. Stojance Stoilov est un pivot compliqué à bouger et qui est titulaire au Vardar tandis que Borko Ristovski, malgré son caractère parfois compliqué à gérer, est capable de belles prestations. En revanche, derrière les sept titulaires, compliqué de trouver des remplaçants capables d'assurer des rotations de qualité. D'ailleurs, c'est ce qui avait perdu la Macédoine au mondial qatari. A bout de souffle, elle était venue échouer à un cheveu de la Slovénie en huitièmes de finale (28-30), après n'avoir perdu qu'un match de poule, face à la Croatie. Filip Mirkulovski, Nemanja Pribak et Naumce Mojsovski font clairement leur âge, et derrière, à part le jeune arrière gauche Filip Kuzmanovsky (19 ans), la relève se fait attendre.
Historique contre la France
Indépendante depuis 1991, la Macédoine n'a eu l'occasion de jouer qu'à trois reprises face à l'équipe de France, les trois fois l'année passée. Largement battue à Nantes lors du Défi XXL préparatoire au Mondial qatari (20-30), elle s'était également inclinée à deux reprises lors des qualifications à l'Euro. Bilan pour la France : 3 victoires, 0 match nul, 0 défaite.
Les compos probables :
Kevin Domas