Cesson coule, Aix déroule

Au terme d'une nouvelle prestation aboutie, les Aixois de Jérôme Fernandez se sont finalement imposés 28-19 face à des Cessonnais impuissants et qui enchaînent une troisième défaite consécutive.

Aix s'en tient à Fernandez, Cesson s'accroche

Pourtant rien ne fût évident tant la première mi-temps fût disputée. Le match commence avec une grosse intensité défensive. Il faut attendre dix minutes pour voir le PAUC prendre un écart (3-1, 9'). Les Irréductibles tentent de suivre le rythme, mais la défense du PAUC est bien en place permettant à Öle Erevik de réaliser de belles parades. Pourtant, Cesson réalise de beaux mouvements à l'image de cette belle combinaison qui termine sur Mathieu Lanfranchi (2/4). Mais Erevik est encore là. Du coup les Aixois peuvent dérouler en attaque à l'image de leur capitaine Jérôme Fernandez (6/9) qui nous régale d'une praline en appui à 9m au bout du refus de jeu (6-3, 14'). Les Cessonais s'accrochent grâce à un Kevin Bonnefoi (10 arrêts, 38%) en forme qui enchaîne des parades sur Fernandez et Gérard (4/6). Mais à chaque fois que les Bretons pensent revenir, ils trouvent Erevik sur le chemin. Le gardien Norvégien est étincelant ce soir (23 arrêts, 55%) mais ne peut rien contre cette mine de Wilson Davyes (2/8) qui ramène les deux équipes à égalité (8-8, 23'). Jérôme Fernandez est encore là pour aider son équipe à passer devant mais Lanfranchi ne faiblit pas et ramène les deux équipes à égalité. Il faudra encore une fois un Fernandez des grands soirs pour marquer 4 secondes avant la mi-temps et donner un précieux avantage aux Aixois (11-10, 30'). C'était chaud mais la logique est respectée dans cette première période.

 

Erevik fait le show

Mais au retour des vestiaires et malgré cet énorme missile sur la barre de Davyes c'est les Aixois qui reviennent sous une bonne dynamique. Benoît Doré prend 2 minutes et les Provençaux en profitent pour faire le trou (17-12, 37'). Même sans Jérôme Fernandez sortie sous blessure après un coup à la tête le PAUC déroule. Les Cessonnais ont des réserves, et leur première partie de saison n'est pas anodine mais ce soir Öle Erevik a décidé de fermer la baraque. Penalty, contre-attaque ou tir à 9m... Rien ne passe ! Yérime Sylla pose son temps mort pour remobiliser ses troupes mais rien n'y fait. Même lorsque Jérôme Fernandez prend un carton rouge direct pour un geste limite sur Romaric Guillo c'est Goni Leoz (3/6) qui prend la relève (20-13, 41'). Aujourd'hui rien n'empêchera le PAUC de s'imposer dans un match qui leur assure quasiment le maintien. Mauvaise opération en revanche pour Cesson qui voit les places européennes s'éloigner un peu plus.

 

Les réactions :

Jérôme Fernandez : " On continue à travailler, on voit que le travail commence à payer. Depuis janvier on s'applique beaucoup tactiquement. La blessure de Vincent Thouvenot nous avait pas mal déséquilibré en défense et depuis trois matchs Karl Konan a vraiment bien pris le relais. Tout ça permet à Öle (Erevik) de faire des arrêts derrière et de mieux rentrer dans le match.  Quand on défend comme on l'a fait ce soir c'est sur qu'on a moins de pression en attaque et ce même si Cesson est une équipe qui défend très très bien. Mathématiquement le maintien n'est pas acquis mais au vu de la dynamique qui continue ce soir ça va petit à petit se décanter en notre faveur. "

 

Yérime Sylla : " On a été présent défensivement sur les deux mi-temps mais c'est compliqué de défendre et de ne pas mettre de buts derrière. On finit à 19 buts alors qu'on vient d'en mettre 29 à Créteil. Pour moi la défaillance vient de l'échec au tir malgré l'efficacité du gardien Aixois ce soir. C'est un match qui offensivement nous coûte beaucoup. On n'arrive pas à trouver une unité entre la défense et l'attaque. C'est un moment difficile, on est aussi plus attendu par nos adversaires à cause de notre belle première partie de saison et on se doit de respecter notre niveau de jeu habituel. C'est dommage car ça ne récompense pas la débauche d'énergie qu'on a pu avoir et quitte à perdre ce match j'aurai aimé le perdre dans d'autres conditions. "

Par Yoan Hovsepian