Starligue - J9
Le patron, c'est Paris !
Le choc au sommet de la 9ème journée de Starligue a tourné en faveur du PSG (31-25), dominateur en seconde période face à des héraultais pourtant bien dans le match en première mi-temps. Plus de doute désormais : le patron en Starligue, c’est bien Paris.
Les matches entre le PSG et Montpellier ne sont jamais des oppositions vraiment comme les autres depuis plusieurs saisons. Mercredi soir, dans un Coubertin souvent bouillant, les deux formations ont une nouvelle fois sorti les muscles en première période, livrant un combat souvent de haute intensité, avant que Paris n’emporte tout sur son passage en début de seconde mi-temps. Invaincu depuis quinze rencontres toutes compétitions confondues, le PSG arrivait avec le moral gonflé à bloc, lui qui négocie pour l’instant à la perfection son mois de novembre gigantesque. S’imposer sur le parquet de Veszprem (28-29), malgré la fatigue inhérente à ce type de rencontre, donne forcément quelques certitudes pour la suite. Avec Abalo et Gensheimer, les joueurs de Noka Serdarusic rentrent parfaitement dans la rencontre. Stepancic a plus de difficutés à régler la mire, mais Omeyer se chauffe petit à petit, mettant notamment en échec Porte (2-2, 5’). Les parisiens se montrent néanmoins trop fébriles sur les passes. Montpellier ne laisse pas passer l’occasion et prend les commandes du match (2-3, 6’).
Montpellier soutient la comparaison…
Les débats sont musclés et de haut vol entre deux formations qui se connaissent par cœur. Personne n’a oublié que les héraultais avaient fait tomber le PSG à trois reprises la saison passée (championnat, Coupe de France et Coupe de la Ligue). Il faut voir le cœur à l’ouvrage que met Ludovic Fabregas pour empêcher Nikola Karabatic de franchir le mur montpelliérain. Les deux équipes ne se font aucun cadeau. Les pertes de balle des deux côté permettent un bel équilibre au tableau d’affichage (7-6, 16’). Le MHB tient le choc, que ce soit Caussé sur son aile droite ou Truchanovicius sur la base arrière (9-9, 21’). Coubertin est prêt à donner de la voix sur les attaques tout en puissance de Nikola Karabatic, en pleine forme malgré une semaine pourtant fatigante pour l’ancien montpelliérain. Omeyer ferme la boutique derrière (6 arrêts à 35% de moyenne en première période), mais ne parvient pas à contrôler les ailes adverses. Caussé et le jeune Anquetil ne se font pas prier pour inscrire un 3-1 (10-11, 22’). La rentrée de Daniel Narcisse en mode « Air France » et la percussion de Nikola Karabatic finissent par éprouver les organismes adverses. A la pause, Paris vire en tête avec deux buts d’avance (15-13).
… puis Paris emporte tout sur son passage
Montpellier rate complètement son retour sur le terrain en seconde période. Les pertes de balle et erreurs offensives se succèdent. Omeyer met aussi son grain de sable dans la mécanique héraultaise. En face, Paris agit tel un rouleau compresseur avec Narcisse et Karabatic par deux fois (18-13, 33’). Patrice Canayer arrête l’hémorragie en posant un temps mort. Les frères Karabatic ne laissent rien passer devant la zone parisienne, agissant comme une véritable tour de contrôle. Grébille met fin à cinq minutes de disette offensive des visiteurs (18-14, 35’). Dès lors, le choc a complètement changé de physionomie. Paris déroule avec un matelas confortable (22-17, 41’).
Les montées de balle du MHB sont moins tranchantes que lors du premier acte. Paris continue d’enchaîner les buts et de faire tourner le compteur, avec notamment l’intraitable Gensheimer aux jets de sept mètres. Le coup est rude pour Patrice Canayer et ses hommes, impuissants face à une défense parisienne qui avait déjà montré toute sa solidité en Ligue des Champions la semaine passée à Veszprem (25-18, 45’). Omeyer réalise un festival, écœurant un à un l’attaque de son ancien club. Malgré une avance confortable, Noka Serdarusic continue de faire les gros yeux à Stepancic dès la moindre erreur de placement en défense. L'exigence parisienne, jusqu'au bout (27-20, 50'). Sans suspense, le leader maintient le rythme dans les dix dernières minutes. Sous les applaudissements de Coubertin, Xavier Brachet participe même à la fête dans les six dernières minutes. Une soirée pleinement réussie pour le PSG donc, qui s'impose au final 31-25. En vrai patron.
Les statistiques :
PSG : Omeyer (15 arrêts / 37 tirs) ; Gensheimer (9/14), Narcisse (4/5), Stepancic (0/2), Kounkoud (2/2), Barachet (0/2), Remili (0/3), Abalo (2/3), L. Karabatic (5/6), Hansen (0/1), Nielsen (1/1), N. Karabatic (8/10).
Montpellier : Portner (7 arrêts / 22 tirs), Gérard (5 arrêts / 20 tirs) ; Anquetil (2/5), Simonet (2/3), Caussé (4/4), Truchanovicius (3/4), Toumi (1/1), Grébille (6/11), Dolenec (1/4), Zvizej (1/2), Kavticnik (2/5), Fabregas (2/2), Porte (0/3).
Olivier Poignard, à Coubertin