EdF (M)
Deuxième victoire facile pour les Bleus
Pour son deuxième match du championnat du Monde, le premier dans le Hall XXL de Nantes, la France s'est facilement imposée sur le Japon (31:19)
Les Japonais avaient tenu quarante minutes hier face à la Russie, il en a fallu XXX à l'équipe de France pour faire plier leur résistance. Profitant de la faiblesse relative faiblesse de l'adversaire, Didier Dinart avait choisi de faire tourner en laissant quelques-uns de ses cadres sur le banc de touche. Nikola Karabatic et Luc Abalo sur le banc, c'était l'occasion pour Daniel Narcisse, Kentin Mahé et Nédim Rémili de parfaire leurs automatismes sur la base arrière. Mais plus que ces trois-là, c'est Cédric Sorhaindo qui se montrait particulièrement à son avantage. Forcément, avec son gabarit, facile de prendre le dessus sur les poids légers japonais. Avec cinq pénaltys provoqués et un but, il représentait le danger numéro un. Oui mais les offrandes n'étaient pas converties par Kentin Mahé et Mickael Guigou, qui butaient par trois fois sur Masatake Kimura, le gardien japonais, sur jet de sept mètres. En conséquence, l'écart ne grandissait pas tant que ça, restant autour des quatre buts tout au long des trente premières minutes, d'autant plus que Kento Uegaki ne se posait pas de question et trompait Thierry Omeyer sans se poser de questions (12-8, 23'). Un temps-mort posé par Antonio Ortega allait finalement plus profiter aux Bleus qu'aux Japonais. Didier Dinart en profitait pour faire quelques ajustement défensifs, et ses hommes n'allaient encaisser qu'un seul but jusqu'à la pause. Et comme Ludovic Fabregas, était aussi efficace sur Sorhaindo au poste de pivot, le trou grandissait, jusqu'à atteindre huit unités à la pause, sifflée sur un dernier missile de Daniel Narcisse (17-9, MT).
La deuxième période pour faire tourner
Comme face au Brésil, Didier Dinart entreprenait de faire tourner après la pause. Pas forcément simple de concerner tout le monde dans un match déjà plié et face à un adversaire volontaire et limité. Néanmoins Adrien Dipanda, Olivier Nyokas et Vincent Gérard s'y attelaient avec sérieux. Un 3-0 d'entrée pour plier l'affaire, avec un Ludovic Fabregas en mode bulldozer, ne restait plus qu'à gérer jusqu'à la fin du match (20-9, 35'). Enfin, gérer n'est qu'une façon de parler puisque les Français jouaient tous les coups à fond, envoyant Fabregas, toujours lui, et Abalo enfoncer le clou. La prestation du pivot montpelliérain était à souligner, d'autant plus que Luka Karabatic avait du sortir en début de match, touché à la cheville. Fabregas, déjà bien dans ses baskets en défense, a également montré ce soir qu'il pouvait être une rotation intéressante offensivement en cas de pépin. Vincent Gérard dans sa cage et William Accambray dans son style surpuissant ont également fait le boulot, tandis que le public nantais, pas forcément stressé par l'issue du match, a pu s'en donner à cœur joie, passant les dix dernières minutes à enchainer les Ola dans une belle ambiance. On oubliera rapidement les cinq dernières minutes, vendangées par des Français étourdis et oubliant le repli défensif. Victorieux 31-19, les Français enchainent donc par une deuxième victoire tranquille dans ce championnat du monde. Mais les choses sérieuses commencent vraiment dimanche, avec le match face à la Norvège, un adversaire qui s'est imposé hier face à la Pologne (22-20).
Statistiques :
Japon - France 19:31 (9:17) Arbitres : A. Brunner, M. Salah (SUI) Japon : Kimura (8 arrêts / 36 tirs dont 3/5 pén), Shimizu (2 arrêts / 5 tirs); Kochi (0/4), Kato, Watanabe (2/3), Komuro, Kimura (0/1), Uegaki (5/11), Tokuda (4/9), Koshio (1/1), Shida (0/7), Motoki (0/1), Tamakawa (1/1), Agarie (2/4 dont 2/2 pén), Narita (2/2), Mekaru (2/5), Doi (0/1) France : Gérard (6 arrêts / 16 tirs dont 0/1 pén), Omeyer (6 arrêts / 15 tirs dont 0/1 pén); Rémili, Nyokas (2/4), Narcisse (2/3), N. Karabatic (3/5), Mahé (5/8 dont 1/3 pén), Accambray (3/5), Abalo (1/2), Sorhaindo (1/3), Guigou (4/5 dont 1/2 pén), L. Karabatic , Fabregas (7/7), Dipanda (0/1), Porte (3/4)A Nantes, Kevin Domas