EdF (M)
La France entre encore un peu plus dans l'Histoire
La France a remporté son sixième titre mondial, son deuxième à la maison après celui de 2001, en battant la Norvège cet après-midi en finale (33-26). Mais les hommes de Didier Dinart ont été bousculés par leurs adversaires en première période, avant de faire la différence.
Le premier tir envoyé à côté par Nikola Karabatic était annonciateur des difficultés connues par les Bleus en première période. Incapables de fermer leur secteur central face aux courses de Kent Robin Tönnesen et Espen Lie Hansen, les Français laissaient Thierry Omeyer sans défense. Titularisé ce soir à la place de Vincent Gérard, le champion du monde 2001 dans cette même salle était impuissant, tout comme certains de ses partenaires en attaque d'ailleurs. Nédim Rémili traversait cette première période comme un fantôme de celui qu'il a été depuis le début du Mondial, laissant à Nikola Karabatic la charge d'alimenter le scoring. Voyant ses joueurs en mauvaise posture (9-11, 16'), Didier Dinart envoyait Vincent Gérard dans la fournaise de Bercy. Et ce changement allait inverser une tendance bien mal embarquée. Pas que la défense ait été plus efficace, non, mais le portier montpelliérain gagnait ses duels en un contre un face à Jondal et Gullerud pour donner des munitions à ses coéquipiers pour refaire leur retard. De trois de retard, l'équipe de France allait passer à un but d'avance à la pause, sur un dernier but du gaucher Porte, justement. Un écart plus que flatteur après avoir été malmené pendant trente minutes (18-17, MT).
La défense se reprend après la pause
Cette fin de mi-temps parfaite des Français allait sonner le glas des espoirs des Norvégiens, qui sortaient des vestiaires comme abasourdis. Sander Sagosen, en particulier, s'acharnait à prendre shoot après shoot, sans jamais les mettre au fond, perturbé comme pas possible par une défense française retrouvée. Et quand ce n'était pas sa défense, c'était Vincent Gérard qui s'interposait. Et dans un sympathique capharnaüm, Valentin Porte convertissait sans trembler sa balle de +5 (23-18, 37'). L'écart creusé, le tout était de le conserver jusqu'au bout. Didier Dinart tentait de faire quelques rotations, mais l'entrée de Timothey N'Guessan n'était pas couronnée de succès. Le retour de Nédim Rémili pas beaucoup plus, après sa première mi-temps en travers. En revanche, Ludovic Fabregas et Cédric Sorhaindo profitaient de toutes les occasions pour enfoncer un peu le clou, tandis que le piège défensif se refermait sur un Sagosen décidément à côté de ses pompes. Et quand Nikola Karabatic inscrivait le but du +8 à sept minutes du terme après deux arrêt monumentaux de Gérard, Bercy pouvait se lancer dans une Marseillaise entonnée à plein poumons (31-23, 53'). La Norvège tentait bien le tout pour le tout, mais c'est la France qui l'emportait largement, remportant son sixième titre mondial (33-26, FM).
A Paris, Kevin Domas