EDF (M)
Pris de vitesse
Dans leur premier match depuis la finale mondiale, les bleus se sont inclinés à Oslo face au vice-champion du monde norvégien. Jamais dominateurs, les français ont semblé fatigué face à une équipe qui avait plus de jambe. La belle aura lieu samedi en France.
Cette rencontre avait un air de fausse revanche, et à domicile la Norvège arrivait saluée par son public. Le début est entièrement rouge et blanc avec Torbje Bergerud encore dans le rythme du dernier mondial qui ferme le but pendant plusieurs minutes, quand les français semblaient en face avoir un lourd poids sur les épaules. Dépassés par les deux flèches nordiques lancées depuis les ailes, les bleus ne peuvent qu'encaisser ce début de rencontre (6-2, 12e). Kentin Mahé va alors inscrire les buts qui permettent d'arrêter la descente vers les profondeurs (6-4, 15e) mais le navire bleu flotte encore en dessous des glaces nordiques. Didier Dinart lance alors Matthieu Grébille, puis Thierry Omeyer. C'est ce second qui à coup de rustine va boucher les trous. Timothey N'Guessan signe sa rentrée de la plus belle manière (10-10, 25e), mais les erreurs qui suivirent auraient pu tout gâcher. Heureusement Thierry Omeyer est encore là et sors deux parades de grande classe, et à la pause la victoire est loin d'être inaccessible (12-11, MT). D'autant que le portier bleu ne s'arrête pas là et permet à la France de mener enfin au score par l'intermédiaire d'un jet de sept mètre du tireur du soir Nedim Remili (12-13, 32e).
Touchés-coulés
Alors que la rencontre était jusque là plutôt tenu par les défenses et les gardiens, la deuxième mi-temps va être une succession d'engagements rapides et de contres. Sur le tableau d'affichage, les bleus rament en tête (13-14, 14-15, 15-16), mais la tempête Sander Sagosen va tout emporter. Infernal de réussite au tir (13/18 !), à la manœuvre sur tout les enclenchements et souvent donneur de la dernière passe pour Bjarte Myrhol, le demi-centre norvégien a été tout simplement fantastique. Au point d'effacer toutes les autres performances, même celle du vaillant Daniel Narcisse qui n'est pas à blâmer ce soir (5/7). À la première erreur, le score file pour les locaux (21-19, 42e), puis quelques échecs aux tirs face à Bergerud revenu aux affaires et des pertes de balles évitables vont sceller le sort du match (32-28, 57e). Les norvégiens peuvent fêter la victoire, ils viennent de prendre la tête du groupe avec une marge de but confortable face à son principal adversaire. Si pour l'équipe de France rien n'est remis en cause, il faudra admettre que ce soir les norvégiens avaient un coup d'avance (35-30, FM).
Les statistiques
Norvège - 35
Espen Christiansen (GB) ; Torbjorn Bergerud (GB) - Sander Sagosen (13/17) ; Joakim Hykkerud ; Bjarte Myrhol (4/5) ; Kent Robin Tönnesen (5/6) ; Magnus Joendal (4/5) ; Henrik Jakobsen : Kristian Björnsen (5/8) ; Andre Lindboe ; Christian O'Sullivan (2/5) ; Eivind Tangen (0/1) ; Goran Johannessen (2/2) ; Harald Reinkind ; Espen Lie Hansen.
France - 30
Thierry Omeyer (GB) ; Vincent Gerard (GB) - Nedim Remili (7/12) ; Olivier Nyokas ; Daniel Narcisse (5/7) ; Nikola Karabatic (2/5) ; Kentin Mahé (5/8) ; Mathieu Grébille (0/1) ; Timothey N'Guessan (4/5) ; William Accambray ; Luc Abalo (4/5) ; Cédric Sorhaindo ; Luka Karabatic (0/1) ; Ludovic Fabregas (2/4) ; Adrien Dipanda ; Valentin Porte (1/1).
Maxime Thomas