LdC (1/4)
Montpellier n'était pourtant pas loin
Battu de trois buts au match aller en Hongrie (23-26), Montpellier n'a pas réussi à renverser la tendance au match retour. Malgré une avance de quatre buts à la pause (25-30).
C'était l'ambiance des grands soirs du côté de Bougnol, le public sentant bien que trois buts, ce n'était finalement pas tant que ça à remonter. Et Patrice Canayer avait lui aussi sorti tout l'apanage tactique dont il a le secret, avec une défense très étagée hyper agressive sur la base arrière hongroise. Les artilleurs Momir Ilic et Aron Palmarsson se retrouvaient ainsi réduits au silence, dans le capharnaum ambiant de Bougnol. Il n'y avait guère que Dragan Gajic pour trouver l'ouverture. De l'autre côté du terrain, Valentin Porte et Baptiste Bonnefond ne se laisser pas impressionner par les quatre double mètres constituant la défense de Veszpem et c'est d'ailleurs le second qui, après onze minutes de jeu, mettait Montpellier trois buts devant. Exactement l'écart du match aller donc. Mais il fallait attendre quatorze minutes de plus pour que Montpellier ne passe à quatre buts devant. Pourtant, les rotations peinaient à maintenir l'euphorie du début de match, mais Jure Dolenec et Porte, encore lui, n'hésitaient pas à mettre la tête pendant que Vincent Gérard détournaient quelques ballons chauds. Au point que le MHB possédait le ballon du +5 avant la pause, mais ne le convertissait pas (15-11, MT).
Veszprem fait jouer son vice
Cet état de grâce n'allait malheureusement pas durer. Les Hongrois avaient décidé, dans le vestiaire, de faire parler leur expérience et c'était sur cette corde que Renato Sulic jouait dès les premiers instants. Une petite embrouille inaperçue avec Diego Simonet, un petit tirage de maillot discret sur le pivot, c'était malheureusement joué à la perfection par les Hongrois. D'autant plus qu'ils avaient retrouvé leur mobilité en défense. Résultat, trois tirs seulement tentés par les Héraultais en dix minutes, étouffés et incapables de trouver des situations. De l'autre côté, Veszprem empilait les contre-attaques et sur une d'entre elles, Gasper Marguc remettait les visiteurs devant (18-19, 39'). Et cette mauvaise passe, les Montpelliérains n'allaient jamais s'en remettre. D'autant plus compliqué que le poste d'arrière gauche était en souffrance et que Vincent Gérard n'était plus en réussite. Son successeur, Nikola Portner, ne l'était pas plus et comme un symbole, Valentin Porte, lui l'élément le plus offensif de la première période, ne trouvait plus la solution face à Alilovic. A -3 à sept minutes de la fin (23-26, 53'), on sentait bien que la qualification s'échappait pour les hommes de Patrice Canayer, tandis que Jure Dolenec butait sur Mikler au pénalty. Défait 25-30, Montpellier ne verra pas Cologne. Il y aura peut-être des regrets, mais le parcours réalisé et la prestation de ce soir devrait, surtout, inspirer de la fierté.
A Montpellier, Kevin Domas
Les statistiques
MONTPELLIER HB - TELEKOM VESZPREM 25:30 (15:11) Arbitres : Lars Geipel, Marcus Helbig (ALL)
Montpellier : Gérard (8 arrêts / 32 tirs), Portner (2 arrêts / 7 tirs dont 1/3 pén); Anquetil, Simonet (0/1), Caussé (2/2), Truchanovicius (2/2), Toumi (0/2), Grébille (0/3), Dolenec (9/11 dont 5/6 pén), Villeminot, Zvizej, Bonnefond (2/3), Faustin, Fabregas (4/4), Porte (4/8), Bingo (2/4)
Veszprem : Mikler (6 arrêts / 22 tirs dont 2/5 pén), Alilovic (5 arrêts / 14 tirs dont 0/2 pén); G. Ivancsik (1/1), Schuch, Ilic (0/1), Palmarsson (7/9 dont 2/2 pén), Gajic (5/7 dont 1/2 pén), Nilsson (4/5), Nagy (4/7), Ugalde (3/4), Marguc (2/3), Rodriguez, Terzic, Blagotinsek, Sulic (2/2), Lekai (2/2)