CDL
Montpellier arrache sa qualification
Ce quart de finale de coupe de la Ligue offrait un match entre deux équipes aux trajectoires opposées. Montpellier, sur un nuage après sa victoire contre le PSG (32-31), recevait une équipe de Dunkerque en plein doute après un nouveau match sans saveur contre Chartres (29-29). Dans un match où l’intensité est montée crescendo, Montpellier a su se tirer du piège concocté par les hommes de Patrick Cazal à l’issue d’une fin de match haletante (25-24)
Les Montpelliérains n’ont pas la mémoire courte. Un an après un quart de finale déjà perdu à domicile contre Dunkerque (28-31 après prolongations), ils avaient une revanche à prendre. Pour s’éviter une nouvelle désillusion, les hommes de Patrice Canayer commencent le match pied au plancher. Jure Dolonec fait parler son bras pour créer déjà le premier écart de ce match (2-0, 1’). Les Dunkerquois, bien loin de lâcher le match, ne se laissent pas submerger et reviennent rapidement grâce à un pénalty de Baptiste Butto, auteur encore une fois d’un sans-faute dans l’exercice (2-2, 4’). La partie s’installe dans un faux rythme, qui profite aux Dunkerquois, d’autant que le MHB gâche plusieurs opportunités de convertir ses occasions. Dragan Gajic, mis en échec sur penalty et dans le jeu (0/3), est rapidement sorti par son entraîneur. Dans un match accroché, Butto et Nagy répondent à Bonnefond et Dolenec (6-6, 15’). C’est le moment choisi par William Annotel pour se mettre en évidence dans ses buts. Le gardien nordiste effectue quelques parades et dans son sillage, Marko Mamic offre deux buts d’avance à son équipe (6-8, 17’). Vincent Gérard, en échec face à ses anciens coéquipiers, laisse sa place dans les buts à Arnaud Siffert. Le deuxième gardien héraultais ne tarde pas à se mettre en évidence. Ses arrêts, bonifiés par Gaber et Borges, relancent son équipe (10-9, 27’). Mais bien décidé à virer en tête à la mi-temps, l’USDK profite d’un dernier but du précieux Butto (7 buts) pour rejoindre les vestiaires avec un but d’avance (11-12, 30’)
Une fin de match à couteaux tirés
Les Montpelliérains reviennent sur le terrain animés de meilleures intentions. Un pénalty de Michaël Guigou, surprenant Annotel, leur permet de reprendre l’avantage (13-12, 34’). C’est le moment choisi par Marko Mamic pour montrer la puissance de son bras. Ses quatre buts consécutifs à 9 mètres (6 au total) permettent à ses partenaires de reprendre la tête (13-15, 37’). Les Dunkerquois se voient même offrir l’occasion de tuer le match quand, après un nouveau but de Butto, le MHB est sanctionné d’une double exclusion temporaire. Toutefois, à l’expérience, Montpellier parvient à faire le dos rond. Mieux encore, de retour à 6 joueurs de champ, Jure Dolenec réapparaît (7 buts) et son équipe revient à un but. Les nordistes ne le savent pas encore, mais leur chance est passée. Le match s’emballe et l’intensité monte d’un cran : Siffert écœure Butto puis Billant en sortant deux balles de +2. Le MHB recolle juste avant le money time par l’intermédiaire de Dolenec (19-19, 48’). Les deux équipes sont au coude à coude. A l’approche des cinq dernières minutes, l’intensité monte encore d’un cran. Montpellier reprend l’avantage grâce à Toumi, qui punit un tir raté de Butto à 9 mètres. Un avantage de courte durée puisque Billant prend ses responsabilités sur son aile. Les deux dernières minutes vont tourner en faveur de Montpellier, quand Baptiste Butto est exclu deux minutes, alors qu’il ne semble pas faire action de jeu. Guigou ne tremble pas sur le pénalty qui suit (25-24, 59’). Les Dunkerquois ont une dernière chance d’accrocher les prolongations, mais une faute offensive de Nagy, très sévère, les prive de Final Four (25-24, FM).
Malgré ces deux décisions dures à encaisser, Benjamin Afgour préfère retenir le fait que l’USDK a montré son vrai visage lors de ce match au micro de beIN Sports: « On doit gagner, on a des balles de matchs à 4 contre 6. On ne marque pas et derrière on prend ces buts. Les décisions des arbitres, je ne sais pas. Mais on aurait mérité cette victoire. On doit réitérer ce genre de performances plus souvent, là on est dans une mauvaise phase contrairement à eux. Les matchs comme ça, ils vont souvent à ceux qui sont mieux. On devra remettre le même engagement après le prochain match ». Michaël Guigou était lui satisfait de la bonne performance de son équipe, mais pointait le difficile enchaînement des matchs : « On a été solide à la fin, c’est un match qu’il fallait gagner par rapport à la fraîcheur. On joue tous les trois jours, il faudra faire attention au calendrier. 3 matchs avec l’équipe de France en 4 jours, c’est un peu n’importe quoi, surtout en pleine année olympique et avec la coupe du monde en France en 2017. On avait la pression pour faire un bon résultat aujourd’hui, avec l’objectif d’organiser le final four à l’Arena. Il n’y a pas beaucoup de compétition à Montpellier, ce serait bien ».
Statistiques :
Montpellier : Gérard (2/11), Siffert (8/23), Toumi (2/2), Simonet (1/3), Dolenec (7/10), Guigou (8/9, dont 5/5 à 7m), Borges (1/2), Bonnefond (4/8), Fabregas (1/1), Gajic (0/3, dont 0/1 à 7m), Macksovsek (0/3, dont 0/1 à 7m), Gaber (1/2), Esteki (0/1)
USDK : Annotel (12/39), Demaille (0/1.) ; Afgour (4/4), Lamon (1/2), Caussé (0/1), Nagy (3/5) Vejin, Mamic (6/10), Soudry (1/5), Emonet, Billant (2/3), Grocaut, , Nieto, Butto (7/10, dont 4/4 à 7m)
Alexandre Tange