K. Mahé : "On a faim d'un titre"

Trois ans après une finale de coupe des coupes perdue avec le Vfl Gummersbach, Kentin Mahé retrouve un dernier carré de coupe d'Europe avec le HSV Hamburg. Avec la ferme ambition de rajouter cette coupe EHF dans son armoire à trophée.

- Kentin, comment abordez-vous la demi-finale de demain face à Skjern ?

- Arriver au Final Four de la compétition était l'objectif de départ. Maintenant on sait qu'on va avoir en face de nous une grosse équipe, qui compte dans ses rangs, avec Henrik Mollgaard, un joueur qui sait tout faire et qui défend très bien. Skjern est une équipe assez agressive, qui ne va pas hésiter à venir nous attaquer et à shooter au delà des neuf mètres, et en défense ils ont cette capacité à venir nous chercher loin aussi. La solution va être de faire vivre le ballon et ne pas aller chercher les duels systématiquement.

- Vous évoquiez Mollgaard, mais Skjern est une équipe qui présente du danger partout, non ?

- Effectivement, même si Sondergaard ne devrait pas jouer, c'est une équipe avec beaucoup de qualité et qui est capable de trouver des solutions même avec trois droitiers sur la base arrière. Daniel Svensson est capable de faire des choses un peu improbables, leur gardien est solide et leurs ailiers sont rapides et efficaces à la finition. Cela va être un gros, gros combat pour se qualifier.

- Le HSV n'a pas joué de match officiel depuis trois semaines, voyez-vous cela comme un inconvénient ?

- On a bien travaillé physiquement pendant cette coupure, et les internationaux ont joué en plus la première semaine, et pendant ce temps là les autres ont bossé. Par rapport à ça, on a peut être un temps d'avance par rapport aux autres, d'autant plus que Skjern a joué la manche aller de sa demi-finale de championnat dimanche dernier.

"Je regardais jouer Petersson quand j'étais gamin"

- Vous avez perdu Hans Lindberg début avril, son remplaçant Steffan Schröder s'est lui aussi blessé, ça, ça risque d'être un vrai souci pour vous...

- Perdre Hans il y a quelques semaines a été un vrai coup dur parce qu'il est un excellent finisseur, un des meilleurs ailiers droits au monde. Perdre Steffan en plus, quelqu'un qui a toujours répondu présent quand on a fait appel à lui, c'est d'autant plus compliqué. On n'a pas encore pu tester d'alternatives du fait qu'on n'ait pas joué, mais Johan Petersson nous a rejoint. C'est un joueur hyper expérimenté, je le regardais jouer quand j'étais gamin, donc me retrouver avec lui, ça fait un peu bizarre. Malgré ses 42 ans il est encore bien en jambes et il va nous apporter un vrai plus.

- Est-ce que vous voyez le fait qu'une victoire ce weekend soit quasiment la seule chance pour le HSV d'être européen la saison prochaine comme une pression supplémentaire ?

- Ca peut être vécu comme ça oui, parce qu'en championnat ça risque d'être compliqué, il faut qu'on gagne tous nos matchs en espérant que les équipes devant fassent des erreurs. D'un autre côté, on peut se qualifier pour la coupe EHF de la saison prochaine en gagnant deux matchs ce weekend. Le format de deux matchs en deux jours est spécial, c'est une première pour moi, mais ceux qui ont gagné la Champions League avec Hambourg en 2013 ont déjà cette expérience du Final Four et cela va nous servir.

- Justement, le fait que des gens comme Johannes Bitter ou Torsten Jansen, qui ont gagné la Champions League en 2013, soient encore dans l'effectif aujourd'hui, c'est un vrai plus ?

- Oui, d'autant plus que tout le monde a faim d'un nouveau titre. Cela peut paraître surprenant, en tout cas ça l'est un peu pour moi, qu'on ait l'opportunité de gagner un titre cette saison. Ca ne s'est pas forcément très bien passé, on a eu beaucoup de changements dans le managérat, dans le club en général...Tout n'a pas été facile à encaisser, mais on est là et je pense que c'est une grande chance d'avoir la chance de jouer ce Final Four.