France
O.Krumbholz : "Les délais pour 2017 sont respectés"
Après quinze ans passés à la tête de l’équipe de France féminine, beaucoup auraient voulu prendre du recul. Ce n’est pourtant pas le cas d’Olivier Krumbholz. A 57 ans ans, le Lorrain de naissance n’a jamais été aussi investi au sein de la FFHB qu’aujourd’hui. Pour Handnews, Olivier Krumbholz évoque son travail et ses fonctions au sein de la fédération : organisation du mondial 2017, de l’Euro 2018 mais pas seulement…
Handnews : Après toutes ces années passées à la tête de l’équipe de France, vous vous êtes désormais un peu éloigné des terrains mais restez très investis au sein de la FFHB. Quelle est aujourd'hui votre implication au sein de la Fédération ? Olivier Krumbholz : Actuellement, mon action porte sur quatre dossiers primordiaux. Tout d'abord, il y a le mondial 2017. Mais je travaille également sur la maison du handball, les championnats d’Europe 2018 et enfin sur l'encadrement du handball féminin chez les jeunes. Si ma tâche porte davantage sur le côté organisationnel, elle reste pour moi essentielle. Car ces projets doivent laisser un héritage positif. Handnews : Même si l'échéance n'est qu'en 2017, comment se profile l'organisation du mondial ? O.K. : Pour tout ce qui est de l'encadrement (hôtellerie, salles d'entrainements, bénévoles), on peut dire que les délais sont respectés. La mise en œuvre se fera forcément par la suite. Surtout, on attend aujourd'hui avec impatience le tirage au sort afin de savoir qui participera à cette édition. De sorte que les territoires puissent prendre le relais, à travers les directeurs de sites déjà choisis. Handnews : Du fait de ne retrouver aucune salle réquisitionnée dans le Sud-Ouest, peut-on aller jusqu'à aborder un certain déséquilibre national ? O.K : Je pense que c'est essentiellement l’œuvre des circonstances. Hormis Montpellier il n'y a pas de très grande salle. On aurait aimé avoir un maillage de terrains encore plus opérationnel mais il n'y a pas eu forcément également de grande volonté. De fait, l'enjeu était de répartir au mieux les terrains de jeu pour que les supporters puissent se déplacer dans de bonnes conditions. HN : Concernant le handball féminin, la fin d'année a été particulièrement marquée par la crise financière du côté de l'UBB-MB. La fin d’un club aussi important est-elle le symbole d'une LFH fragile ou d'un manque de soutien des collectivités ? O.K. : Lorsqu'il y a un désastre comme celui-là, les responsabilités incombent avant tout au club en lui-même. Cependant on se sent tous concernés par cette situation qui est très dommageable. Car l'agglomération de Bordeaux a toujours été terre de handball. C'est regrettable qu'aujourd'hui aucun club ne puisse saluer ce dynamisme de la région bordelaise. Handnews : On retrouve aujourd'hui un championnat français davantage ouvert sur l'étranger. Est-ce, à votre avis, le symbole d'un développement des moyens du handball féminin ou d'un ralentissement de la formation française ? O.K. : Aujourd'hui les équipes de LFH sont à la fois axées autour de joueuses étrangères et de jeunes issues de la formation. Ce qui est intéressant c'est qu'aujourd'hui, certes les étrangères produisent un niveau de jeu de qualité mais les jeunes ont les moyens de suivre. Et ce paramètre est très important pour montrer que la formation française est toujours performante. D'autant plus que le cadre instauré par le JIPES est propice à leur intégration et que à la fois les clubs et les collectivités soutiennent cette formation. HN : Enfin, un retour sur un banc de touche est-il envisageable à plus ou moins long terme ? O.K. : Lorsque j'ai quitté l'équipe de France, j'ai de suite prolongé mon engagement avec la Fédération. Une fois les missions m'étant confiées arrivant à leur terme, rien n'est exclu. Pour autant, le sujet n'est pas d'actualité, l'attachement que je porte à la FFH est ma priorité.
Propos recueillis par J.S. Sobocinski